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Le.blog.catholique.de.Véronique (Blog personnel)

actualite de l'eglise

Marchés de la maternité. Le pape François appelle à l’interdiction universelle de la Gestation pour Autrui.

17 Avril 2024, 13:55pm

Publié par Véronique

Le pape François appelle la Communauté internationale à prononcer l’interdiction universelle de la Gestation pour autrui (GPA). Il s’est exprimé à l’occasion d’une Conférence internationale, organisée à Rome, en fin de semaine dernière, par des opposants à la GPA, venus de nombreux pays. En effet, depuis quelques années, face au développement exponentiel du marché de la GPA, une contre-offensive s’organise pour obtenir l’abolition de ce qui est dénoncé comme étant une forme d’esclavage moderne et une violation des droits fondamentaux de l’enfant et de la femme.

"Le chemin de la paix passe par le respect de la vie, de toute vie humaine, à commencer par celle de l'enfant à naître dans le ventre de sa mère, qui ne peut être ni supprimée ni transformée en un produit commercial. À cet égard, je considère déplorable la pratique de la gestation pour autrui, qui porte gravement atteinte à la dignité de la femme et de l'enfant et se fonde sur l'exploitation des besoins matériels de la mère. Un enfant est toujours un don et ne fait jamais l'objet d'un contrat. J'appelle donc la communauté internationale à s'engager dans l'interdiction universelle de cette pratique".

Ainsi s’exprime le pape François dans un communiqué de presse du 8 avril 2024, quelques jours avant la tenue d’une Conférence internationale organisée à Rome par des opposants à la GPA de toutes nationalités, les 12 et 13 avril.

Le souverain pontife a d’ailleurs reçu les principaux organisateurs de cette Conférence, et notamment Olivia Maurel, une jeune femme née d’une Gestation pour autrui, et qui milite néanmoins pour l’abolition de cette pratique. Elle a accepté d’accorder une interview à France-Soir, que vous découvrirez en début de semaine prochaine.

 

La GPA, « en contradiction totale avec la dignité fondamentale de tout être humain »

« Le désir légitime d'avoir un enfant ne peut pas se transformer en un "droit à l'enfant" qui ne respecte pas la dignité de l'enfant lui-même en tant que bénéficiaire du don gratuit de la vie. », avertit le pape François, qui accuse aussi la GPA de porter atteinte « à la dignité de la femme elle-même qui y est contrainte ou qui décide librement de s'y soumettre », cette dernière devenant alors, d’après lui, « un simple moyen asservi au gain arbitraire ou au désir d'autrui ».

« Ceci est en contradiction totale avec la dignité fondamentale de tout être humain et son droit à être toujours reconnu pour lui-même et jamais comme un instrument pour quoi que ce soit d'autre », conclut le Saint-Père.

Avec cette déclaration, le pape François exprime son soutien, et celui de l’Église catholique, au mouvement international qui milite auprès des États pour l’abolition universelle de la GPA. Les arguments de ces militants sont, à peu de chose près, les mêmes que ceux mis en avant par l’Église catholique à travers la voix de son plus haut dignitaire.

Dès 2018, la Coalition Internationale pour l’Abolition de la Maternité de Substitution (CIAMS), dont France-Soir a reçu une des co-fondatrices, Ana-Luana Stoicea-Deram, alerte sur le fait que « la maternité de substitution fait de l’enfant un produit avec valeur d’échange, de sorte que la distinction entre la personne et la chose s’en trouve annulée. » et qu’elle réduit le corps des femmes à être « une ressource pour l’industrie et les marchés de la reproduction ».

 

Une centaine d’experts de 75 nationalités différentes, signataires de la déclaration de Casablanca.

Cinq ans plus tard, une centaine d’experts, médecins, psychologues, juristes, intellectuels, de 75 nationalités différentes, exhortent dans une déclaration commune dite « Déclaration de Casablanca », du nom de la ville où elle a été rendue publique le 3 mars 2023, la communauté internationale à prendre toutes les mesures nécessaires « contre la gestation pour autrui dans toutes ses modalités et sous toutes ses formes, qu’elle soit rémunérée ou non ».

Les signataires de cette Déclaration, dont le nombre grossit sans cesse, mettent à la disposition des États une proposition de Convention internationale pour l’abolition universelle de la Gestation pour autrui qu’ils qualifient de fléau dont il faut préserver l’Humanité.

 

Convention internationale proposée aux États pour l’abolition universelle de la GPA

Les États signataires à la présente Convention,

Conscients

- De la souffrance des personnes qui ne peuvent pas procréer

- De l’attrait exercé par les technologies reproductives 

- Et de l’enjeu international d’une protection efficace de la dignité humaine

Convaincus que le contrat par lequel un ou plusieurs commanditaires conviennent avec une femme qu’elle portera un enfant ou plusieurs enfants en vue de leur remise à la naissance, quelles que soient sa dénomination et ses modalités et ci-après désigné comme gestation pour autrui (GPA),

- Porte atteinte à la dignité humaine

- Et contribue à la marchandisation des femmes et des enfants

Condamnent la gestation pour autrui dans toutes ses modalités et sous toutes ses formes, qu’elle soit rémunérée ou non.

S’engagent à lutter contre cette pratique pour protéger et préserver la dignité humaine et les droits des femmes et des enfants, en adoptant des mesures concrètes et, notamment :

- Interdire la GPA sur leur territoire

- Refuser toute valeur juridique aux contrats comportant l’engagement pour une femme de porter et remettre un enfant

- Sanctionner les personnes, physiques ou morales, qui se proposent comme intermédiaires entre les mères porteuses et les commanditaires 

- Sanctionner les personnes qui recourent à la GPA sur leur territoire 

- Sanctionner leurs ressortissants qui recourent à la GPA en dehors de leur territoire

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16 avril 1920 - Pontmain

16 Avril 2024, 21:28pm

Publié par Véronique

16 avril 1920 : reconnaissance officielle par Mgr Eugène Grellier, évêque de Laval, de l'apparition mariale de Pontmain en 1871.

 

 

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Le cardinal Sarah déplore l’athéisme au sein de l’Église

16 Avril 2024, 11:18am

Publié par Véronique

Lors d’une allocution prononcée devant des dirigeants de l’Église au Cameroun la semaine dernière, le cardinal Robert Sarah a déclaré qu’un sous-groupe de dirigeants d’Église s’était rangé du côté des valeurs modernes sous le nom d’une « culture contemporaine » similaire au paganisme.

Le cardinal, qui s’adressait aux membres de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC) le 9 avril, a déclaré que l’Église faisait face à ce qu’il a décrit comme un « athéisme pratique« .

« De nombreux prélats occidentaux sont paralysés par l’idée de s’opposer au monde. Ils rêvent d’être aimés par le monde ; ils ont perdu le désir d’être un signe de contradiction« , a déploré le cardinal guinéen lors de son allocution devant les membres de la CENC le deuxième jour de leur 49e Assemblée plénière à la tête de la CENC à Mvolyé dans l’archidiocèse de Yaoundé.

« Je crois que l’Église de notre temps est tentée par l’athéisme« , a-t-il déclaré.

« Pas un athéisme intellectuel, mais cet état d’esprit subtil et dangereux : l’athéisme fluide et pratique. Ce dernier est une maladie dangereuse, même si les premiers symptômes semblent bénins.« 

« Nous devons en être conscients ; cet athéisme fluide traverse les veines de la culture contemporaine. Il ne dit jamais son nom mais s’infiltre partout, même dans le discours ecclésial. Son premier effet est un certain engourdissement de la foi. Il anesthésie notre capacité à réagir, à reconnaître l’erreur et le danger ; il s’est répandu dans l’Église« , a-t-il déclaré.

En substance, l’athéisme fluide et pratique, a déclaré Sarah, cherche « un compromis entre la vérité et le mensonge. C’est la tentation majeure de notre temps.« 

Le cardinal, qui jusqu’à sa retraite en février 2021 occupait le poste de préfet de la Congrégation (maintenant Dicastère) du Vatican pour le culte divin et la discipline des sacrements, a déploré que des dirigeants d’Église aient laissé de la place au vice de « l’athéisme fluide et pratique« .

« Nous sommes tous coupables d’accommodement, de complicité avec ce grand mensonge qui est l’athéisme fluide et pratique« , a-t-il déclaré.

« Nous prétendons être des croyants chrétiens et des hommes de foi ; nous célébrons des rites religieux, mais en fait, nous vivons comme des païens et des incroyants.« 

Selon Sarah, « l’athéisme fluide et pratique est insaisissable et glissant. Si vous l’attaquez, il vous enlacera dans ses compromis subtils. C’est comme une toile d’araignée – plus vous vous débattez contre lui, plus il vous enserre étroitement. L’athéisme fluide et pratique est le piège ultime du tentateur de Satan.« 

Il a déploré « la discorde et la méfiance« , affirmant que ces vices sont « partout » dans l’Église.

« L’athéisme fluide et pratique vit et se nourrit de toutes nos petites faiblesses, de tous nos renoncements et compromis avec son mensonge. Nous n’avons pas besoin de créer des partis dans l’Église ; nous n’avons pas besoin de nous proclamer les sauveurs de telle ou telle institution. Tout cela contribuerait au jeu de l’adversaire. Mais chacun de nous peut décider aujourd’hui : Le mensonge de l’athéisme ne passera plus par moi ; Je ne renonce plus à la lumière de la foi ; Je ne permets plus, par commodité, paresse ou conformisme, de permettre à la lumière et à l’obscurité de cohabiter en moi« , a-t-il déclaré.

Le cardinal de 78 ans a poursuivi en se référant à la décision d’embrasser la lumière de la foi : « Si tout le monde décidait humblement de le faire, le système de mensonges s’effondrerait de lui-même, car sa seule force est la place que nous lui donnons en nous. Garder l’esprit de la foi, c’est renoncer à tout ce qui la compromet, refuser de voir les choses sous un autre angle que par la foi. Cela signifie garder notre main dans la main de Dieu. Je crois profondément que c’est la seule source possible de paix et de douceur« , a déclaré le cardinal.

« Garder notre main dans la main de Dieu est la garantie d’une vraie bienveillance sans complaisance, d’une vraie douceur sans couardise, d’une vraie force sans violence« , a-t-il poursuivi.

Sarah a également déploré « l’amertume et le parti pris » qui, selon lui, ont « envahi » l’Église.

« Seul l’esprit de foi peut constituer la base d’une bienveillance fraternelle authentique. Le monde meurt, rongé par les mensonges et la rivalité. Seul l’esprit de foi peut lui apporter la paix« , a déclaré Sarah.

Le 4 avril, Sarah a appelé les fidèles laïcs du diocèse camerounais d’Obala à faire de la prière une priorité dans leurs tâches quotidiennes. Le lendemain, le 5 avril, il a présidé l’ordination presbytérale de 12 hommes, qu’il a encouragés à vivre leur vocation sacerdotale avec une attention particulière à leur troupeau.

Le cardinal Sarah a également encouragé les évêques catholiques d’Afrique à défendre vigoureusement la foi catholique et à exprimer leur opposition aux défenseurs de « cultures particulières » lors de la session d’octobre du Synode sur la synodalité en cours. Le cardinal Sarah a exprimé son inquiétude face à l’influence de la « culture contemporaine » sur l’Église, qu’il considère comme similaire au paganisme et comme un défi à l’orthodoxie catholique.

Il a mis en garde contre ce qu’il appelle l’ « athéisme pratique« , qui, selon lui, s’est infiltré dans la pensée et la pratique ecclésiale. Le cardinal a également critiqué les dirigeants d’Église qui, selon lui, cherchent à plaire au monde plutôt qu’à défendre la vérité de l’Évangile. Il a encouragé les croyants à rester fidèles à leur foi, même si cela signifie s’opposer à la culture dominante.

Le cardinal Sarah a conclu en appelant les croyants à garder leur main dans la main de Dieu, ce qui, selon lui, est la source de la vraie bienveillance, de la douceur, de la force et de la paix. Il a également déploré l’amertume et le parti pris qui, selon lui, ont envahi l’Église.

Le message du cardinal Sarah est un appel à la fidélité à la foi catholique dans un monde qui, selon lui, est de plus en plus hostile à l’Évangile. Il met en garde contre les dangers de la « culture contemporaine » et de l' »athéisme pratique », et encourage les croyants à rester fidèles à leur foi, même si cela signifie s’opposer à la culture dominante.

Cet article a été publié originellement et en anglais par le Catholic World Report (Lien de l’article). Il est republié et traduit avec la permission de l’auteur.

SOURCE

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L'évêque Mar Mari vient d'être attaqué alors qu'il célébrait la messe à Sydney.

15 Avril 2024, 14:16pm

Publié par Véronique

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12 000 baptisés à Pâques, de nouvelles espérances pour l’Église de France

7 Avril 2024, 14:32pm

Publié par Véronique

12 000 baptisés à Pâques, de nouvelles espérances pour l’Église de France
C’est le petit miracle de ce dimanche de Pâques. Ils sont 12 000 adultes à recevoir le baptême lors des vigiles pascales ce week-end en France. La conférence des évêques a communiqué mercredi les résultats records du nombre de catéchumènes en 2024. En constante hausse, +30%, ce nombre n’avait jamais été aussi élevé depuis vingt ans.
 

Entretien réalisé par Delphine Allaire - Cité du Vatican 

Le profil des nouveaux baptisés est jeune, entre 20 et 35 ans, souvent de milieu rural, issus des classes populaires et sans culture chrétienne. Le phénomène nouveau et inattendu surprend dans les diocèses et signe le nouvel élan du catholicisme français: minoritaire mais vivifié et moins enfermé dans les habitudes.

Mgr Olivier Leborgne, évêque d’Arras et président du conseil pour la catéchèse et le catéchuménat au sein de l’épiscopat français, revient sur les causes d’un tel sursaut. Par exemple, le diocèse nordiste de Mgr Leborgne accueille cette année 150 catéchumènes durant la veillée pascale, dont 100 adultes, contre 62 en 2023 et 64 en 2022. Conséquence selon lui d’une quête «d’eschatologie existentielle», étouffée jusqu’alors par les certitudes inébranlables de la technique et du progrès.

Quelles raisons structurelles et conjoncturelles expliquent ce regain de foi?

L’incertitude du monde joue beaucoup. La paix n'est pas devant nous, la technique ne domine pas grand-chose et l’on sent une incertitude et une insécurité croissante. Je pense à l’expression du Pape Benoît XVI formulée au collège des Bernardins à Paris, à propos de ces jeunes qui, au Moyen-Âge, étaient venus dans ce couvent. Benoît XVI disait: «Ils font de l'eschatologie existentielle», c'est-à-dire qu'ils cherchent le durable dans le mouvant. Il y a cette recherche d’eschatologie existentielle chez nos contemporains. La technique ne résoudra pas tout. La paix n'est pas acquise. Qu'est-ce qui tient dans un monde aussi éclaté? Cette génération qui ne connaît pas l'Église se repose des questions fondamentales qu’on ne se posait plus. Elle n'a pas, comme ma génération, de comptes à régler avec l'Église, tout simplement parce ce qu'elle ne la connait pas. 

Le deuxième point, c'est qu’à force d'être dépouillées, nos communautés sont beaucoup plus disponibles. Elles étaient sûres d'elles-mêmes, elles ne le sont plus. Il y a plus d'espace pour la personne qui arrive, qui est différente. Doit-on les assimiler en les faisant devenir comme nous étions hier, ou entendons-nous la parole que Dieu nous transmet par eux?

Je crois qu'aujourd'hui, dans la fragilité de l'Église de France avec la crise des abus et la sécularisation galopante, il y a une disponibilité plus grande à ceux qui passent et qui sont différents.

“Ces jeunes cherchent le durable dans le mouvant.”

Perçoit-on une inflexion particulière aussi depuis le moment charnière de la pandémie, une quête ou un retour de sens et de transcendance?

La pandémie est une bascule dans le paradigme intellectuel qui dominait la France depuis les Lumières. Depuis les Lumières, nous pensions que la raison, la technique, le progrès, pouvaient tout résoudre. On a même parlé de science philosophique, le marxisme était présenté comme une science de l'avenir. Hegel, Marx avaient des prétentions scientifiques et tout cela s'effondre. Un petit virus ajouté à la crise écologique est venu nous dire: «Êtes-vous sûr que vous dominez tout?» Nous pensions tout dominer, nous ne dominons pas tout. Il y a là une ouverture à des questions nouvelles.

Chaque parcours de foi est unique, mais quels éléments spirituels attirent particulièrement ces nouveaux fidèles?

En lisant les lettres de catéchumènes, je me suis aperçu que la vie d’une grande majorité d’entre eux est abîmée, cabossée, maltraitée. Dans cet itinéraire, ils ont fait l'expérience que quelqu'un les mettait debout. Certains ont vécu l'expérience évidente du Christ, d'autres n’arrivent pas du tout à nommer Jésus, mais ont entrevu la brèche de l’espérance. C'est vraiment une expérience de salut, de la grâce de Dieu au cœur du mystère des ténèbres et du scandale du mal.

Pour un certain nombre aussi, la piété populaire a joué un grand rôle. La très grande majorité des catéchumènes viennent de milieux populaires, sans avoir fait l'expérience de salut. Dans des milieux pas du tout élevés chrétiennement, c’est parfois la grand-mère ou le grand-père qui témoigne; ou des non-baptisés qui s'arrêtent régulièrement dans des sanctuaires pour déposer une bougie. La piété populaire, dont le Pape parle aussi régulièrement, est une ouverture sur le sacré. Certains viennent nous voir sans nommer Jésus, sans le connaître, mais en sentant que là on peut s'adresser à quelqu'un qui les aidera à cheminer. Petit à petit, ils découvrent le Christ et l'accueillent comme leur Sauveur.

“La piété populaire est une ouverture sur le sacré.”

On note une hausse des catéchumènes en territoires ruraux. Or, ils souffrent le plus de pénuries de prêtres. Comment résoudre cette équation?

En devenant toujours davantage l'Église du Christ, soutenue par les ministères ordonnés. Mais au nom de quoi les prêtres devraient-ils tout porter? Dans mon diocèse, ce ne sont pas les prêtres qui vont porter la proximité auprès des territoires, mais les fraternités de chrétiens. Je viens de demander publiquement, à la messe chrismale, à tous les chrétiens sans exception, d'entrer dans des petites fraternités locales. Ce sont eux qui vont dire la fraternité du Christ. Ils seront ensuite soutenus, encouragés, formés, rassemblés par les prêtres. Car de fait, j'ai 1  million 470 000 habitants dans mon diocèse pour 70 prêtres en activité.

Nous sommes invités à un changement de paradigme qui n'invalide pas, au contraire, qui remet en valeur le ministère du prêtre, mais qui n'est plus l'homme à tout faire, pour qui tout se joue, mais qui stimule une communauté qui aide les chrétiens à être présents là où ils ont à être présents.

J’ajouterai que les séminaristes de mon diocèse viennent des mêmes horizons que les catéchumènes. J'ai deux personnes qui vont entrer au séminaire à la rentrée. Ils ne sont pas du tout de milieu catho, mais ils ont fait l'expérience du Christ. Ils ont été baptisés adultes et ils veulent servir. Ils ne connaissent pas la grande tradition de l'Église, ils vont la découvrir petit à petit, mais c'est tout à fait désarçonnant. La formation des prêtres doit prendre cela en compte car c'est une évolution majeure.

Mais dans un diocèse comme le mien, le Pas-de-Calais, marqué par la ruralité et l'effondrement de l'industrie minière, nous sommes très surpris des merveilleuses figures qui arrivent, qui ne sont pas du tout celles que nous connaissions jusqu'ici. Comme si, l'Église en France, qui, à un moment a été très classes moyennes -de petite, moyenne et grande bourgeoisie- était réinvestie par les milieux populaires.

Que préfigurent ces changements sociaux dans la pratique ecclésiale pour l'avenir du catholicisme en France?

Je vois une Église moins nombreuse, c'est évident, beaucoup moins nombreuse encore qu'aujourd'hui, et en même temps potentiellement une Église moins habituée, une Église “petite communauté d'espérance”. La période est décapante mais extrêmement stimulante. Le monde est difficile mais le Seigneur ne laisse pas tomber son Église. Je perçois un renouveau ecclésial qui n'est pas le retour à une splendeur d'antan -c’est une impasse, il ne faut absolument pas rêver à ça car le Seigneur ne travaille pas à partir du passé- mais un appel vers l'avenir. Et dans cet avenir, il nous fait des dons qui sont de vraies promesses pour l'Église.

Nous serons moins nombreux, nous n’aurons plus la place institutionnelle qu'on a cru avoir et qu’on n’a peut-être pas eu tant que ça -quand je vois le manque d'impact que nous avons aujourd'hui dans les débats publics, c'est très marquant-, mais enfin, on sera à la hauteur de ce qu'on aime, c'est à dire aussi présent au don de Dieu et pas enfermé dans des habitudes.

Le patrimoine religieux est évoqué cette année comme facteur d'évangélisation dans l'enquête. Quelle est l'importance du beau dans la foi?

Les personnes sont sensibles au beau. Quand j’étais curé en cité, j’ai vu combien les fidèles de ces quartiers aspirent aux belles églises et aux belles liturgies. Ils ont une propension au silence que les pseudos intellectuels se perdant en verbiages infinis ne comprennent pas. Il y a une forme de sobriété et de profondeur de la beauté. Combien m'ont dit s’être arrêtés dans une église pour la qualité du silence, que l’on ne trouve nulle part ailleurs.

Et si jamais l'église n'est pas abandonnée, mais qu'il y a encore une vieille chrétienne qui la balaye régulièrement, ils sentent une âme vivante. J’ai vu des gens devant une statue, devant un tableau, tout d'un coup, être transpercés. Le beau n'est pas le seul élément, il lui faut une parole derrière. Mais le beau est une porte ouverte sur le don de Dieu.

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Dimanche 7 avril 2024 - Fête de la Misricorde Divine.

7 Avril 2024, 14:29pm

Publié par Véronique

 

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Avortement : Mgr Rey et Mgr Touvet appellent à la mobilisation

1 Mars 2024, 21:27pm

Publié par Véronique

 

Mgr Rey et Mgr Touvet s’expriment concernant le projet d’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution :

Les parlementaires, députés et sénateurs, vont se réunir en Congrès ce lundi 4 mars à Versailles, pour voter un projet de constitutionnalisation du droit à l’IVG (interruption volontaire de grossesse).

Nous demeurons convaincus qu’un tel projet n’est pas compatible avec le respect de la vie humaine, de sa conception à sa mort naturelle.

« La défense de la vie à naître est intimement liée à la défense de tous les droits humains. (…) Si cette conviction disparaît, il ne reste plus de fondements solides et permanents pour la défense des droits humains, qui seraient toujours sujets aux convenances contingentes des puissants du moment. » (Pape François)

Ce projet fragilise également la clause de conscience des soignants, et la liberté d’expression sur ces sujets.

Nous invitons tous les chrétiens à se mobiliser, dans un élan de prière, en invoquant, par la récitation du chapelet, l’intercession de la Sainte-Famille de Nazareth.

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Une déclaration doctrinale ouvre la bénédiction à des couples irréguliers

19 Décembre 2023, 10:04am

Publié par Véronique

"Fiducia supplicans" du dicastère pour la Doctrine de la foi, approuvée par le Pape, offre la possibilité de bénir les couples formés par des personnes de même sexe, en dehors cependant de toute ritualisation et imitation du mariage. La doctrine sur le mariage ne change pas et la bénédiction ne signifie pas l'approbation de l'union.
 

Vatican News

Source - Suite de l'article

Sans critique ni jugement sur les personnes ni sur les personnes homosexuelles,

je n'adhère pas à cette décision

relayée par Vatican News.

Pourquoi ?

La subtilité de l'âme en ce qu'elle est, ce qu'elle est capable de faire, ce à quoi elle est appelée, ne peut être compatible à une telle décision, à de tels actes de la bénédiction de couples de même sexe.

Il ne faut pas s'arrêter à la théorie, à l'émotion, au désir, mais à Dieu, à son enseignement, et, au vouloir et puissance de ses grâces qui vivent en nous et auxquelles nous sommes invités à faire porter des fruits.

La pureté du cœur, du corps et de l'âme sont indispensables aux créatures de Dieu que nous sommes, toute souillure physique, intérieure voire spirituelle sont nuisibles à cette vérité et nécessité.

Allons plus loin. J'en viens donc naturellement aux péchés spirituels. Oui ils existent. La subtilité dont j'ai parlé est présente en nous malgré notre manque de connaissance sur ce sujet important et précieux. Lors de votre préparation pour votre confession, demandez à Notre-Seigneur Jésus-Christ de vous donner la grâce de vous mettre en lumière vos péchés spirituels. Attendez la grâce. Lorsque celle-ci sera accordée vous connaîtrez pleinement en vous l'immensité de la capacité de votre âme.

Tout ceci est incompatible avec cette bénédiction nouvellement autorisée aux couples de même sexe.

Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa.

Dieu les bénit et leur dit : Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre et soumettez-la"

Bible de Jérusalem - Genèse 1, 27-28

 

Je viendrais peut-être étoffer cet article

 

 

 

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Prière pour la paix présidée par le pape François

27 Octobre 2023, 21:45pm

Publié par Véronique

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22 octobre - Fête de Saint Jean-Paul II

22 Octobre 2023, 18:51pm

Publié par Véronique

 

Saint Jean-Paul II

Site du Vatican

Messages - Journées mondiales de la Paix

 

 

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