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Le.blog.catholique.de.Véronique (Blog personnel)

spiritualite-vie de l'ame (aussi epreuves-combats)

Spiritualité

10 Avril 2024, 10:10am

Publié par Véronique

Sur ce blog, il n'y aura plus d'article dans la catégorie "Spiritualité", celle-ci étant déjà bien garnie.

 À présent, mon nouveau blog lui est consacré :

"Spiritualité - Préparer notre Ciel"

Fraternellement, Véronique

 

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Nouveau blog !

2 Avril 2024, 11:05am

Publié par Véronique

Voici enfin ce projet réalisé.

Un nouveau blog : "Spiritualité - Préparer notre Ciel"

Union de prière fraternelle, Véronique

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L'EUCHARISTIE - Carême 1923 - Soeur Josepha Menendez

28 Mars 2024, 18:39pm

Publié par Véronique

L'EUCHARISTIE

1er - 11 mars 1923

L'Eucharistie est l'invention de l'Amour. Mais combien peu d'âmes correspondent à cet Amour qui s'épuise et se consume pour elles !

(Notre-Seigneur à Josefa, 2 mars 1923.)

 

Le 2 mars, premier vendredi du mois, vers neuf heures du matin, Josefa, alerte et active, se rend à son travail. Longtemps, elle a attendu le Seigneur dans sa cellule, mais une fois de plus, Il n'est pas venu. Elle écrit loyalement :

« J'avais beaucoup à coudre et j'étais assez contente d'avoir du temps... car il y a des moments où l'idée me poursuit que je ne fais rien et que je ne sers à rien avec toutes ces choses. »

C'est bien la tentation habituelle par laquelle le démon cherche sans cesse à exploiter cette nature ardente et toujours prompte au dévouement. « Soudain, au bas de l'escalier de Saint-Michel, je rencontrai Jésus. Il m'arrêta et dit :

« - Josefa, où vas-tu ? »

« Repasser les uniformes à la lingerie, Seigneur. »

« - Va dans ta cellule - continue-t-Il - car Je veux que tu écrives. »

« Elle enferme en son âme le désir d'avancer sa tâche et monte à sa cellule. Son Maître l'y a précédée.

« - Qui t'a créée, Josefa ? », lui demande-t-il, dès qu'elle a renouvelé ses Vœux.

« Vous, Seigneur ! »

« - Qui t'a donné plus de preuves d'Amour que Moi ?... Qui t'a pardonné aussi souvent que Je t'ai pardonné et encore disposé à te pardonner ? ... »

Confuse, elle se prosterne à ses Pieds.

« - Oui, humilie-toi, Josefa, baise la terre et ne Me résiste plus.

« Et maintenant, écris pour mes âmes : « Je veux leur révéler l'amertume dont fut abreuvé mon Cœur au moment de la Cène. Car si ma Joie fut grande à la pensée des âmes dont Je Me faisais l'Aliment et le Compagnon, et dont jusqu'à la fin des siècles, Je recevrais les témoignages d'adoration, de réparation et d’amour... ma Tristesse ne fut pas moindre à la vue de tant d'autres qui Me délaisseraient ou ne croiraient même pas à ma Présence réelle.

« En combien de cœurs souillés par le péché ne devrais-Je pas entrer... et que de fois ma Chair et mon Sang profanés, ne serviraient qu'à la condamnation de tant d'âmes ! ...

« Ah ! Comme Je vis en ce moment les sacrilèges, les outrages et les abominations sans nom qui se commettraient contre Moi.... Combien d'heures, combien de nuits, Je resterais seul au tabernacle ! ... et que d'âmes repousseraient les appels pleins d’Amour que Je leur adresserais de cette demeure ! ...

« Ah ! Josefa, laisse-toi pénétrer des sentiments de mon Cœur.

« C'est par Amour pour les âmes que Je suis Prisonnier dans l'Eucharistie. Je reste là afin qu'elles puissent venir, en toutes leurs peines, chercher leur consolation près du plus tendre des cœurs, du meilleur des pères et de l'Ami qui ne les abandonne jamais.

« L'Eucharistie est l'invention de l'Amour !... Et cet Amour qui s'épuise et se consume pour le bien des âmes, ne trouve pas de correspondance !...

« J'habite avec les pécheurs, afin d'être leur Salut et leur Vie, le Médecin et, en même temps, le Remède de toutes les maladies qu'engendre leur nature corrompue. Et, en échange, ils s'éloignent, M'outragent et Me méprisent....

« Ah ! Pauvres pécheurs ! Ne vous écartez pas de Moi... Nuit et jour, Je vous attends au tabernacle. Je ne vous reprocherai pas vos crimes.... Je ne les jetterai pas à votre face.... Mais Je les laverai dans le Sang de mes Plaies. Ne craignez pas... venez à Moi.... Si vous saviez combien Je vous aime ! ...

« Et vous, âmes chéries, pourquoi restez-vous froides et indifférentes à mon Amour ? ... Je sais que les besoins de votre famille... de votre maison... les exigences du monde... vous sollicitent sans cesse.... Cependant, ne trouverez-vous pas un instant pour venir Me donner une preuve d'amour et de reconnaissance ? Ah ! Ne vous laissez pas entraîner par mille préoccupations inutiles et réservez un moment pour visiter et recevoir le Prisonnier d'Amour ! ...

« Si votre corps est affaibli ou malade, ne prenez-vous pas le temps de recourir au médecin qui doit vous guérir ?... Venez donc à Celui qui peut rendre à votre âme la force et la santé, et donnez une aumône d'amour à ce Prisonnier divin qui vous attend, vous appelle et vous désire....

« Tous ces sentiments M'envahirent au moment de la Cène, Josefa. Mais Je ne t'ai pas encore dit ce qu'éprouva mon Cœur à la pensée de mes âmes choisies : mes Épouses, mes Prêtres.... Je te le dirai plus tard. Va maintenant et n'oublie pas que mon Cœur t'aime.... Et toi, M'aimes-tu ? ... »

C'est par sa courageuse fidélité, plus encore que par une protestation d'amour, que Josefa répond à la question de son Maître: dans la nuit suivante, douloureuse entre toutes, elle a saisi cependant, à travers les blasphèmes de l'enfer, que les trois âmes chères au Cœur de Jésus, et pour lesquelles elle souffre depuis quinze jours, sont sur le point de revenir à Lui. La sienne en est fortifiée.

 

Au soir du premier samedi du mois, 3 mars, elle est en adoration devant Jésus exposé, lorsqu'Il apparaît, le Cœur tout incendié :

« - Josefa - dit-Il avec ardeur - laisse-Moi Me reposer en toi, laisse mon Cœur te communiquer sa joie : ces trois âmes que Je vous avais confiées sont revenues à Moi ! ... »

Et Il poursuit :

« - Ma Croix est lourde ! ... C'est pourquoi Je viens Me reposer ici et en donner une part à chacune de mes âmes.... Mon Cœur cherche des victimes pour conduire le monde à l'Amour et Je les trouve ici.»

 Avec quelle joie, Josefa s'unit à celle de son Maître. Elle Lui offre tous les désirs de la maison qu'elle sait sincères et ardents, afin de consoler son Cœur et de Lui ramener beaucoup d'âmes. Puis, comme le souvenir de ce que Notre-Seigneur lui a dicté la veille ne la quitte pas, elle Lui demande s'Il ne lui dira pas pour ses âmes consacrées, ce qu'Il attend d'elles dans l'Eucharistie.

« - Oui - répond-il - Je veux que tu le saches, afin que par toi, ces âmes qui sont l'objet de mes Prédilections : mes Prêtres, mes Épouses l'apprennent à leur tour. Car si leurs infidélités Me blessent profondément, leur amour console et ravit mon Cœur à tel point qu'Il oublie, pour ainsi dire, les offenses de beaucoup d'âmes. »

« Alors, Il me parla longuement sur ce sujet, mais comme nous étions à la chapelle, je Lui dis que je ne saurais me souvenir de tout pour l'écrire ensuite. »

« - Peu importe, laisse-Moi te parler et épancher mon Cœur. »

 

Au soir du dimanche 4 mars, elle achève le Chemin de la Croix, quand soudain, Jésus lui apparaît.

« - Si tu veux Me consoler - lui dit-Il - voici le moment. Ce soir, tout près d'ici, se tient une réunion où Je suis grandement offensé. Mets-toi en état de victime, de telle sorte que tu puisses réparer les outrages de ces âmes. Pauvres âmes !... Comme elles M’offensent !... Et après... Ah ! Comment sortiront-elles de là ? ...»

Quelques instants plus tard, Jésus la rejoint dans la cellule où elle s'est mise en supplication pour ces âmes. Il lui donne sa Croix et Lui-même dirige sa prière :

« - Tandis que ces âmes offensent votre Souveraine Majesté et outragent avec fureur le Sang de votre Fils, permettez, ô mon Père, que Je vous présente cette âme qui s'offre comme victime unie à mon Cœur pour souffrir et réparer. Acceptez pour ces âmes, ô Père de Bonté, ces souffrances unies à mes Mérites. »

Puis Il ajoute :

« - Laisse-Moi plonger ton âme dans l'amertume de mon Cœur. »

Et Il disparaît, l'abandonnant dans l'angoisse et sous la Croix. La nuit descend sur cette grande souffrance qui se prolonge jusqu'au retour du Maître. « Vers dix heures - écrira-t-elle - Il est revenu et m'a dit :

« - Rends-Moi ma Croix. Vous M'avez consolé. »

« Je Le remerciai de savoir que nous L'avions un peu consolé et je Lui promis de ne jamais Lui résister… »

« - Oui, à l'heure et au moment où J'ai besoin de toi, viens panser les blessures que Me causent les pécheurs.

« Vous M'avez donné à boire - ajoute-t-Il enfin - Moi Je vous donnerai part au Royaume des Cieux. »

 Après ces quelques jours d'interruption, Jésus reprend ses Confidences, le mardi 6 mars.

« - Josefa ! Tu M'attends ? - lui demande-t-Il en la retrouvant à huit heures du matin.

« Je viens te découvrir le Mystère le plus grand de l'Amour... et de l'Amour pour mes âmes choisies et consacrées. Commence par baiser la terre....

« Au moment d'instituer l'Eucharistie, J'ai vu toutes les âmes privilégiées qui se nourriraient de mon Corps et de mon Sang, et y trouveraient, les unes, remède à leur faiblesse, les autres, le feu pour consumer leur misère et les enflammer d’Amour....

« Toutes unies dans une même fin, elles seraient comme un jardin où chacune donnerait sa fleur et Me récréerait de son parfum.... Je réchaufferais celles qui ont besoin de chaleur et mon Corps Sacré serait le Soleil qui les ranimerait.... J'irais aux unes pour Me consoler ; aux autres, pour Me cacher ; près d'autres encore pour Me reposer.... Si vous saviez, âmes très aimées, comme il est facile de consoler, de cacher et de reposer un Dieu !

« Ce Dieu qui vous aime infiniment, après vous avoir délivrées de l'esclavage du péché, a semé en vous la grâce incomparable de son Appel et vous attirées, d'une façon mystérieuse, au Jardin de ses Délices : ce Dieu qui est votre Rédempteur, s'est fait votre Époux.

« Lui-même vous nourrit de son Corps très pur et vous désaltère de son Sang.

« Si vous êtes malade, Il est votre Médecin, venez à Lui, Il vous guérira. Si vous avez froid, venez à Lui, Il vous réchauffera. C'est en Lui que vous trouverez le repos et la félicité. Ne vous éloignez donc pas de Lui, car Il est la Vie et lorsqu'Il vous demande de Le consoler, ne Le blessez pas par un refus....

« Ah ! Quelle amertume lorsque Je vis tant d'âmes comblées de mes Grâces de choix, devenir pour mon Cœur, un sujet de douleur ! Ne suis-Je pas toujours le même ?... Ai-je changé pour vous ?... Non, mon Amour est immuable et, jusqu'à la fin des siècles, Je vous aimerai avec prédilection.

« Si vous êtes enveloppées de misères, Je le sais, et mon Regard très tendre ne se détourne pas de vous. J'attends, au contraire, avec ardeur, que vous veniez à Moi, non seulement pour soulager vos misères, mais pour vous combler de nouveaux bienfaits.

« Si Je vous demande votre amour, ne Me le refusez pas. Il est si facile d'aimer Celui qui est l'Amour même.

« Si J'exige quelque chose de coûteux à votre nature, Je vous donne, en même temps, la grâce et la force nécessaires pour vous vaincre.

« Je vous ai choisies pour trouver en vous ma consolation. Laissez-Moi donc entrer dans votre âme et, si vous n'avez rien qui soit digne de Moi, dites humblement, mais avec confiance :

« Seigneur, Vous connaissez les fleurs et les fruits de mon jardin... Venez et montrez-moi ce qu'il faut que je fasse pour que, dès maintenant, croisse la fleur que Vous attendez. »

« À l'âme qui Me parle ainsi, avec le vrai désir de Me prouver son amour, Je réponds : « Ame chérie, si tu veux que ton jardin produise la fleur que J'aime, laisse-Moi le cultiver Moi-même... Laisse-Moi labourer cette terre... laisse-Moi aujourd'hui arracher ces racines qui Me gênent et que tu n'as pas la force de faire disparaître.... Si Je te demande le sacrifice de tes goûts ou de ton caractère... tel acte de charité, de patience ou d'abnégation... telle preuve de zèle, d'obéissance ou de mortification, c'est l'engrais qui fortifiera la terre et lui fera donner ses fleurs et ses fruits: cette victoire remportée sur toi-même obtiendra la lumière à ce pécheur... cet ennui supporté allègrement cicatrisera la blessure qu'il M'a faite, réparera l'offense et expiera la faute... cette observation acceptée sans trouble et même avec joie, vaudra à des âmes que l'orgueil aveugle, la grâce de se laisser pénétrer par la lumière et de demander humblement pardon.

« Si tu Me laisses la liberté, Je ferai tout cela dans ton âme. Alors les fleurs y croîtront rapidement et tu seras la consolation de mon Cœur. Je cherche cette consolation et Je veux la trouver en mes âmes choisies.

« - Seigneur ! Vous savez bien que j'étais décidée à Vous laisser faire en moi tout ce qu'il Vous plairait.... Hélas ! Je suis tombée et je vous ai déplu... me pardonnerez-Vous encore, à moi si misérable et qui ne puis Vous servir en rien ?...

« - Si, âme chérie, tes chutes mêmes servent à Me consoler. Ne te décourage pas, car cet acte d'humilité auquel la faute t'oblige, M'a plus consolé que si tu n'étais pas tombée. Courage, va de l'avant et laisse-Moi travailler en toi. »

« Voilà ce que Je vis au moment d'instituer la Sainte Eucharistie. L'Amour M'enflammait du désir d'être l'Aliment de ces âmes, car si Je restais parmi les hommes, ce n'était pas seulement pour vivre avec les parfaits, mais pour soutenir les faibles et nourrir les petits. C'est Moi qui les ferai grandir et les fortifierai. Je Me consolerai dans leurs bons désirs et Je Me reposerai dans leurs misères....

« Hélas ! Parmi ces âmes n'y en aura-t-il pas qui Me seront un sujet de souffrance ?... Et toutes persévéreront-elles ?... Voilà le cri de douleur qui s'échappe de mon Cœur... le gémissement que Je veux faire entendre aux âmes.

« Mais assez pour aujourd'hui. Adieu, Josefa, tu Me consoles quand tu te livres à Moi dans un total abandon.... Laisse-Moi te dire mes Secrets pour les âmes, car ce n'est pas tous les jours que Je peux leur parler ainsi. Laisse-Moi profiter des jours de ta vie. »

 

Dès le lendemain, mercredi 7 mars, la douloureuse plainte de son Amour se fait entendre :

« - Baise humblement la terre », lui dit-Il comme Il le fait chaque fois. Josefa se prosterne à ses Pieds, puis se relève. Jésus commence à parler :

« - Écris ce que mon Cœur souffrit à cette heure où, ne pouvant contenir le feu qui Me consume, J'inventai cette merveille d'Amour qu'est l'Eucharistie. Contemplant alors toutes les âmes qui se nourriraient de ce Pain Divin, Je vis en même temps les ingratitudes de tant d'âmes consacrées... de tant de prêtres... et quelle souffrance pour mon Cœur ! ... Je vis ces âmes se refroidir... s'abandonner à la routine... et plus qu'à la routine... à la lassitude, à l'ennui et, peu à peu, à la tiédeur !...

« Cependant, Je suis au tabernacle toute la nuit et J'attends cette âme.... Je désire avec ardeur qu'elle vienne Me recevoir... qu'elle Me parle avec une confiance d'épouse... qu'elle M'expose ses peines, ses tentations, ses souffrances... qu'elle Me demande conseil et qu'elle sollicite la grâce dont elle a besoin pour elle ou pour d'autres.... Peut-être a-t-elle à sa charge, ou dans sa famille, des âmes qui sont en péril et loin de Moi ?...

« - Viens - lui dis-Je - parle-Moi de tout avec une entière confiance.... Intéresse-toi aux pécheurs.... Offre-toi pour réparer.... Dis-Moi, qu'aujourd'hui, tu ne Me laisseras pas seul.... Puis, demande à mon Cœur s'Il ne désire pas de toi quelque chose de plus pour Le consoler....

« Voilà ce que J'espérais de cette âme comme de beaucoup d'autres.... Mais quand elle Me reçoit, à peine Me dit-elle une parole.... Elle est distraite, lasse, contrariée... ses affaires l'absorbent... sa famille l'inquiète... son entourage lui pèse... sa santé la préoccupe.... Elle ne sait que Me dire... elle est froide, elle s'ennuie... il lui tarde de partir....

« - Est-ce ainsi que tu Me reçois, âme que J'ai choisie et que J'ai attendue avec désir toute la nuit ?...

« Oui, Je l'attendais pour Me reposer en elle et alléger ses inquiétudes.... Je lui avais préparé de nouvelles grâces : elle ne les désire même pas... elle ne Me demande rien, ni conseil, ni force... elle se plaint seulement et sans même s'adresser à Moi.... Il semble qu'elle ne soit venue que pour remplir une formalité ou suivre la coutume et parce qu'aucune faute grave ne la retient. Mais ce n'est pas l'amour qui la presse, ni le vrai désir de s'unir intimement à Moi. Non, cette âme n'a pas les délicatesses que mon Cœur espérait du sien.

« Et ce prêtre ?... Ah ! Comment dire ce que J'attends de chacun de mes prêtres.... Je les ai revêtus de ma Puissance, afin qu'ils pardonnent aux âmes.... Je Me suis mis à leur disposition : à leur parole, Je descends du ciel sur la terre.... Je M'abandonne entre leurs mains pour être enfermé au Tabernacle ou donné dans la Communion.... Ils sont, pour ainsi dire, mes Dispensateurs.... Je leur remets enfin des âmes, afin que par leur prédication, leur direction et surtout leur exemple, ils les guident et les conduisent dans le chemin de la vertu.

« Tous répondent-ils à cet appel ?... Tous remplissent-ils cette mission d’Amour ?... Aujourd'hui, à l'autel, mon Prêtre saura-t-il Me confier les âmes dont Je l'ai chargé, réparer les offenses que Je reçois et dont il a la confidence, me demander la force d'accomplir saintement son ministère, le zèle pour travailler au salut des âmes ?... Saura-t-il se renoncer aujourd'hui plus qu'hier ?... Me donnera-t-il l'amour que J'attends ? ... Et pourrai-je reposer en lui comme en mon cher et bien-aimé disciple ?...

« Ah ! quelle douleur aiguë pour mon Cœur, lorsque Je suis forcé de dire : « Les âmes du monde blessent mes Mains et mes Pieds et souillent mon Visage... Mes âmes choisies, mes Épouses, mes Prêtres brisent et déchirent mon Cœur.... Combien de prêtres, après avoir rendu la grâce à beaucoup d'âmes, sont eux-mêmes en état de péché !... Combien célèbrent ainsi, Me reçoivent ainsi... vivent et meurent ainsi ! ...

« C'est cette douleur dont Je fus transpercé au moment de la Cène, lorsque Je vis, parmi mes Douze, le premier Apôtre infidèle... et, après lui, tant et tant d'autres le suivre, dans la suite des siècles ! ...

« L'Eucharistie est l'invention de l'Amour. Elle est la Vie et la Force des âmes, le Remède à toutes les faiblesses, le Viatique pour le passage du temps à l'éternité. Les pécheurs retrouvent en Elle la vie de leur âme... les tièdes, la véritable chaleur... les fervents, le repos et l'épanouissement de leurs désirs... les parfaits, des ailes pour s'élever, de plus en plus, vers la perfection... les âmes pures, le miel très doux dont elles font leur aliment le plus délicat.

« C'est dans l'Eucharistie que les âmes consacrées fixent leur demeure, leur amour et leur vie. C'est là qu'elles cherchent enfin l'image de leurs Vœux religieux, liens sacrés et bénis qui les unissent inséparablement à l'Époux divin.

« Oui, âmes consacrées, vous trouverez un parfait symbole de votre Vœu de Pauvreté en cette petite Hostie ronde et mince, lisse et légère.

« Ainsi doit être l'âme qui fait profession de pauvreté : en elle, pas d'angles, c'est-à-dire point de petites affections naturelles, ni aux choses dont elle use, ni à l'emploi qu'elle exerce, ni à sa famille, ni à son pays.... mais toujours prête à quitter, à laisser, à changer: rien de la terre, le cœur libre, sans attaches secrètes....

« Ce qui ne veut pas dire que ce cœur doive être insensible : non ! Plus il aime, mieux il saura conserver intègre le Vœu de Pauvreté. L'essentiel, pour l'âme religieuse, est premièrement, de ne rien posséder sans la permission ou l'approbation des Supérieures, secondement, de ne rien avoir et de ne rien aimer, que dans la disposition de tout laisser et de tout abandonner au premier signe.

« Je te dirai la suite plus tard, Josefa. »

Quelques jours passent encore sans qu'elle voit s'adoucir son rude chemin. En face des objurgations de son ennemi, sa conscience si délicate s'alarme toujours.

« J'ai même perdu une Communion - écrit-elle douloureusement.»

 

Le dimanche de Laetare, 11 mars, Jésus revient avec toute la sécurité de son Pardon.

« - Prends ma Couronne et ne crains rien - dit-Il. - La Miséricorde de Dieu est infinie et ne refuse jamais le pardon aux pécheurs, à plus forte raison quand il s'agit d'une pauvre petite créature comme toi. »

Puis faisant allusion à la Communion qu'elle a laissée :

« - Si tu savais, Josefa, comme Je t'attendais et comme Je désirais que tu Me caches dans ton cœur. » Elle ne sait que dire pour Lui faire oublier cette peine.

« - Tu répareras - répondit-Il avec une indicible bonté - en te préparant aujourd'hui avec un ardent désir de Me recevoir demain. Mon Cœur sera consolé chaque fois que tu Lui rediras ce désir.... Et puis - poursuit-Il - esprit de foi et obéissance aveugle toujours.

« Continue maintenant à écrire pour mes âmes.

« Dis-leur comment elles découvriront aussi, dans cette petite et blanche Hostie, la parfaite image de leur Vœu de Chasteté. Là, sous les espèces du Pain et du Vin, se cache la Présence réelle d'un Dieu. Là, sous ce voile, Je suis tout entier, mon Corps, mon Sang, mon Ame et ma Divinité.

« C'est ainsi que l'âme consacrée à Jésus-Christ par son Vœu de Virginité doit se recouvrir d'un voile de modestie et de simplicité, en sorte que, sous les apparences humaines, se cache une pureté semblable à celle des anges.

« Et comprenez-le bien, âmes qui formez la Cour de l'Agneau Immaculé, la gloire que vous Me donnez ainsi surpasse incomparablement celle que Me rendent ces esprits angéliques. Car ils n'ont pas connu les faiblesses de la nature humaine et ils n'ont eu, pour rester purs, ni à lutter, ni à vaincre.

« Vous vous apparentez aussi à ma Mère, créature mortelle et cependant d'une pureté sans tache... sujette à toutes les misères humaines et cependant, immaculée, à tous les instants de sa vie. Elle seule M'a glorifié plus que tous les Esprits célestes et, Dieu Lui-même, attiré par cette pureté, s'est fait chair en Elle et a habité dans sa créature.

« Bien plus, l'âme qui M'est consacrée par le Vœu de Chasteté se rend semblable à Moi, son Créateur, autant qu'il est possible à la créature, car ayant revêtu la nature humaine sans en excepter les misères, J'ai vécu sans l'ombre de la plus légère souillure.

« C'est ainsi que, par le Vœu de Chasteté, l'âme devient l'Hostie blanche et pure qui, sans cesse, rend gloire à la Majesté divine.

« Ames religieuses, vous trouverez enfin dans l'Eucharistie, le modèle de votre Vœu d'Obéissance.

« Là, sont cachées et anéanties la grandeur et la puissance d'un Dieu. Là, vous Me contemplerez comme sans vie, Moi qui suis cependant la Vie des âmes et le Soutien du monde. Là, Je ne suis plus Maître d'aller ou de rester, d'être seul ou entouré : Sagesse, Puissance, Liberté, tout disparaît sous cette Hostie.... Les espèces du Pain sont les liens qui M'enchaînent et le voile qui Me recouvre.

« Ainsi, le Vœu d'Obéissance, est-il pour l'âme religieuse la chaîne qui l'attache, le voile sous lequel elle doit disparaître, afin de n'avoir plus ni volonté, ni jugement, ni choix, ni liberté que selon le Bon Plaisir de Dieu, manifesté par ses Supérieurs. »

Notre-Seigneur s'arrête enfin après cette longue dictée et Josefa laisse parler son cœur :

« Ce matin même, il y a eu cérémonie de Première Communion - écrit-elle - et je Lui ai rappelé la consolation qu'Il a dû avoir dans ces petites âmes si pures et si innocentes! »

Son Cœur semble se dilater à ce souvenir.

« - Oui - répond-Il avec bonté - c'est dans ces âmes et dans celles de mes Épouses que Je Me réfugie pour oublier les offenses du monde.

« Les enfants sont pour mon Cœur comme des fleurs en boutons où Je cherche un abri. Quant à mes Épouses, Je Me cache et Je Me repose en elles, car elles sont les roses ouvertes qui Me défendent par leurs épines et Me consolent par leur amour.

« Toi, Josefa, donne-Moi cet amour. Prépare-toi à Me suivre à Gethsémani. Là, Je t'enseignerai à souffrir et Je te fortifierai par la sueur de sang que M'arrachèrent les péchés des âmes.

« En attendant, console-Moi par ton désir de Me cacher dans ton cœur. C'est ainsi que tu répareras ta Communion perdue.

« Adieu ! Ne M'oublie pas. Désire-Moi comme Je te désire.... Aime-Moi comme Je t'aime.... Cherche-Moi comme Je te cherche.... Tu vois que Je ne t'abandonne jamais ! »

 

"Un appel à l'Amour " - Sœur Josepha Menendez

Livre 2ème, chapitre 8  - Le Carême de 1923

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La semaine sainte jour par jour - Un autre regard du Père Jacques Gomart

24 Mars 2024, 21:00pm

Publié par Véronique

Le père Jacques Gomart nous donne un autre regard sur la semaine sainte.

En la détaillant jour après jour, des Rameaux jusqu'à Pâques, il nous livre des clés pour la comprendre et bien la vivre.

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« Vivre la Semaine sainte sans routine » : Mère Marie-Anne

24 Mars 2024, 20:58pm

Publié par Véronique

En Pays de la Loire, le monastère des bénédictines de Craon a la particularité de pratiquer l'adoration perpétuelle du Saint-Sacrement.

À la veille de la Semaine sainte, le magazine « Un cœur qui écoute » reçoit Mère Marie-Anne, la prieure du couvent. Le regard clair, le sourire généreux, elle raconte simplement ses rencontres quotidiennes avec le Christ qui a offert sa vie pour chacun de nous et partage la façon dont elle lutte contre une possible routine qui pourrait endormir notre foi.

Elle revient aussi sur le sacré combat spirituel qu'elle a eu avant de se laisser attirer par une vie au jour le jour auprès du Christ, son aimé.

« Seigneur, qui es-tu pour m'aspirer vers Toi ?

Qui es-tu donc pour combler mon cœur ? ».

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Les secrets de la Passion - Le Cénacle - Soeur Josepha Menendez

24 Mars 2024, 20:44pm

Publié par Véronique

 

LES SECRETS DE LA PASSION

LE CÉNACLE

18 février - 28 février 1923

 

Josefa, Épouse et Victime de mon Cœur, nous allons parler de ma Passion, afin que ton âme s'alimente constamment de ce souvenir, et que mes âmes trouvent où rassasier leur faim et apaiser leur soif.

(Notre-Seigneur à Josefa, 22 février 1923.)

 

La grande histoire d'amour qu'est sa Passion va se dévoiler à Josefa, d'étape en étape, du Cénacle au Calvaire, durant ce Carême de 1923. Il n'y faut pas chercher un récit des faits : l'Évangile en reste le dépositaire officiel et autorisé. C'est la profondeur de son Cœur que Jésus entend ouvrir ici. C'est le témoignage d'une confiance qui livre les Secrets d'une douleur qui veut être comprise dans ce qu'elle a de plus intime. Cette révélation s'adresse donc à toutes les âmes qui cherchent à pénétrer dans ce Cœur Sacré, à partager ses Sentiments et à ne rien refuser aux exigences de sa Croix.

 

Josefa sera la première à entrer dans ce chemin à la suite de son Maître. Et tandis qu'Il se découvre à elle dans la solitude de sa petite cellule, elle va continuer à recueillir le Message de l'Amour douloureux qui se manifeste au monde.

 

Quelques jours se passent cependant sans que la promesse divine se réalise. Notre-Seigneur assouplit son instrument dans l'attente et dans l'abandon. Mais comme Il l'a demandé, trois fois par semaine, lundi, mercredi, samedi, Josefa a la permission de se mettre en prière de onze heures à minuit.

 

Elle écrit après la nuit du samedi au dimanche 18 février :

« Hier soir, je me suis offerte à tout ce qu'Il voudra, et comme je craignais de dormir, je Lui ai demandé d'avoir la bonté de me réveiller.

« À peine étais-je couchée, que je me suis endormie.... Je ne sais vers quelle heure j'ai été réveillée par sa Voix qui m'appelait :

« - Josefa ! »

« J'étais confuse et je Lui ai dit : ô mon Jésus ! Pardonnez- moi. Quelle heure est-ce ? »

« - Peu importe, Josefa... c'est l'heure de l'Amour. »

« Jésus était très beau. Il portait sa Croix. J'ai renouvelé mes Vœux, je me suis levée aussitôt et Il a continué :

« - C'est l'heure où l'Amour vient chercher consolation et soulagement en te laissant sa Croix. Allons implorer pardon et clémence pour les âmes... Prends ma Croix et repose-Moi. »

« Il me donna sa Croix dont je sentis tout le poids avec la douleur du côté, en même temps que mon âme entrait dans une grande angoisse.... J'aurais voulu Le consoler... mais je me sens si indigne de porter sa Croix ! ... »

« - Peu importe - dit-Il - ma Croix s'appuiera sur ta misère et Je Me reposerai dans ta petitesse.... Ma Croix te fortifiera et Je te soutiendrai.

« Quand une âme vient à Moi pour chercher la force, Je ne la laisse pas seule, Je la soutiens et, si sa faiblesse la trahit, Je la relève.

« Maintenant, allons demander pardon pour les âmes... allons réparer les offenses faites à la Majesté divine.

« Répète avec Moi :

« O Dieu Très Saint et Très Juste !... Père de Clémence et de Bonté infinies ! Vous qui avez créé l'homme par amour et qui, par amour, l'avez fait héritier des biens éternels, si, par faiblesse, il Vous a offensé et s'il est digne de châtiment, recevez les Mérites de votre Fils qui s'offre à Vous en Victime d'expiation.

« Au nom de ces Mérites divins, pardonnez à l'homme pécheur et daignez lui rendre ses droits à l'Héritage céleste. O mon Père ! Pitié et Miséricorde pour les âmes ! »

« Josefa ! Je te laisse ma Croix, afin que tu Me soulages. Je suis ta Force. Console-Moi. »

« Alors - dit-elle - Il est parti en me laissant sa Croix. »

 

Le soir du lundi 19 février, elle renouvelle son offrande au moment de s'endormir.

« Je ne sais - écrit-elle - si c'est sa Voix ou sa Présence qui m'a réveillée vers onze heures.... Jésus était déjà là avec sa Croix et me disait :

« - Josefa, M'aimes-tu ? »

« Je n'osais Lui répondre, car je suis si misérable, que je ne sais pas aimer !... Je Lui demandai pardon de me laisser troubler par de très petites choses qui n'en valent pas la peine. »

« - Oui, profite de toutes ces petites occasions pour me sauver des âmes. »

« Puis, avec sa Bonté habituelle, Il continua :

« - Prends ma Croix et allons tous deux réparer tant de péchés qui vont se commettre pendant cette heure !... Si tu savais comme les âmes se précipitent en masse dans le mal ! »

« Il m'a donné sa Croix et je me suis humiliée en sa Présence... Je L'ai adoré, car plus que jamais, je voyais mon indignité en face de sa Grandeur. Il joignit ses Mains et dit :

« - Allons adorer la Majesté divine offensée et outragée. Allons réparer tant de péchés.

« O Dieu infiniment Saint... Père infiniment Miséricordieux ! Je Vous adore. Je voudrais réparer tous les outrages que Vous recevez des pécheurs sur tous les points de la terre et à tous les instants du jour et de la nuit. Je voudrais surtout, ô mon Père, réparer les offenses et les péchés qui se commettent en cette heure, Je Vous présente tous les actes d'adoration et de réparation des âmes qui Vous aiment. Je Vous offre surtout l'Holocauste continuel de votre divin Fils s'immolant sur l'autel, en tous les points de la terre... à tous les instants de cette heure. O Père infiniment Bon et Compatissant ! Recevez ce Sang très pur en réparation des outrages des hommes, effacez leurs péchés et faites-leur miséricorde. »

« Alors, nous sommes restés en silence, Jésus regardait le ciel. Mon âme était dans une grande angoisse et mon cœur oppressé de douleur... Après un moment, Il reprit :

« - Offre tout ton être pour réparer tant d'offenses et pour satisfaire à la Justice divine. »

« Je Lui ai redit mon indignité, car moi aussi, je suis une grande pécheresse. »

« - Si ton indignité et tes péchés sont grands, viens les submerger dans le torrent du Sang de mon Cœur et laisse-toi purifier. Puis, accepte généreusement toutes les souffrances que ma Volonté t'envoie, afin de les offrir à mon Père céleste. Laisse ton âme s'embraser du désir de consoler un Dieu outragé et prends mes Mérites pour réparer tant de péchés. »

 

Et comme Jésus s'apprête à la quitter, Josefa s'enhardit et Lui rappelle sa Promesse de lui parler de sa Passion.

« - Oui, Je reviendrai - dit-Il. - En attendant, console mon Cœur et répare. »

Ces grandes nuits réparatrices vont, désormais, se succéder régulièrement, sans nuire au travail qu'elle reprend dès l'aube.

Dans la nuit du mercredi au jeudi 22 février, c'est encore le Seigneur qui la réveille, car la fatigue l'a vite endormie.

« - Me voici - dit-Il. - Je viens Me reposer en toi. »

Elle se lève à l'instant, renouvelle ses Vœux et s'offre pour décharger la Croix des épaules divines.

« - Oui, Je vais te la donner, Josefa, et avec elle, toutes les angoisses de mon Cœur. »

« Aussitôt - poursuit-elle - Il m'a donné sa Croix... et j'ai essayé de Le consoler.... Il a continué :

« - Dis-Moi : Y a-t-il un cœur qui aime plus que le Mien et qui trouve moins de correspondance à son Amour ?

« Y a-t-il un cœur qui, plus que le Mien, se consume du désir de pardonner ?

« Et cependant, pour prix de tant d'Amour, Je ne reçois que les plus grandes offenses.

« Pauvres âmes ! ... Allons demander pardon et réparer pour elles.

« O mon Père ! Ayez pitié des âmes : Ne les châtiez pas comme elles le méritent, mais faites-leur miséricorde comme votre Fils Vous en supplie.

« Je voudrais réparer leurs offenses et Vous rendre la Gloire qui Vous est due, ô Dieu infiniment Saint ! Mais regardez votre Fils, Il est la Victime qui expie tant de péchés. »

« Reste unie à Moi, Josefa, et accepte avec une entière soumission toutes les souffrances de cette heure. »

Jésus part et une heure s'écoule sous le poids de cette souffrance.

« Tout à coup - écrit-elle - le démon m'apparut et il poussa ce cri de rage :

« - À mon tour maintenant. »

 

La nuit s'achève sous ses coups, ses menaces, ses blasphèmes et Josefa, épuisée, ne trouve de force que pour aller chercher sa Communion. Le moment est venu où, l'ayant réduite à l'extrémité de sa faiblesse et de son rien, Jésus va se servir d'elle comme de l'instrument totalement remis en sa main. Ce matin même, Jeudi 22 février, tandis que, réfugiée dans sa cellule, elle se repose un instant en transcrivant les prières qu'elle a redites après son Maître la nuit dernière, Il apparaît soudain.

« - Josefa, Épouse et Victime de mon Cœur - dit-Il solennellement. - Nous allons parler de ma Passion, afin que ton âme s'alimente constamment de ce souvenir et que mes âmes trouvent où rassasier leur faim et apaiser leur soif. »

« Je n'osais l'interrompre - écrit-elle - cependant je Lui ai demandé de me permettre de renouveler mes Vœux. »

« - Oui, renouvelle-les, Je Me glorifie quand tu resserres les liens qui t'unissent à Moi et Je comble ton âme de tant de grâces, que non seulement elle est renouvelée dans la pureté du jour de tes Vœux, mais qu'elle acquiert chaque fois un nouveau degré de mérites qui la rend plus agréable à mes Yeux.

« Ainsi en est-il pour toutes les âmes qui Me sont unies par ces liens étroits et sacrés. Chaque fois qu'elles les renouvellent, elles se revêtent de nouveaux mérites et se rapprochent de mon Cœur qui se complaît en elles.

« Et maintenant, Josefa, Je commencerai par te dévoiler les sentiments qui remplissaient mon Cœur quand Je lavai les pieds de mes Apôtres.

« Vois comment Je les réunis tous les Douze, sans en exclure aucun. Là, se trouvaient, en effet, Jean, le disciple bien-aimé, et Judas qui devait, si peu après, Me livrer à mes ennemis.

« Je te dirai pourquoi Je voulus les réunir tous et pourquoi Je commençai par leur laver les pieds.

« Je les réunis tous, parce que le moment était venu pour mon Église d'apparaître au monde et, pour toutes les brebis, de n'avoir plus qu'un Pasteur.

« Je voulus aussi montrer aux âmes que, même lorsqu'elles sont chargées des péchés les plus graves, Je ne leur refuse jamais ma Grâce et Je ne les sépare pas de celles que J'aime avec prédilection. Je les garde dans mon Cœur, les unes et les autres, pour donner à chacune les secours nécessaires à son état....

« Mais quelle fut ma Douleur en voyant, représentées par l'infortuné Judas, tant d'âmes, souvent réunies à mes Pieds, lavées dans mon Sang et courant cependant à leur perte éternelle.

« Je voudrais leur faire comprendre que ce n'est pas parce qu'elles sont en état de péché qu'elles doivent s'éloigner de Moi. Qu'elles ne pensent pas qu'il n'y a plus de remède et que jamais elles ne seront aimées comme elles l'étaient autrefois.... Non, pauvres âmes, tels ne sont pas les sentiments d'un Dieu qui va répandre tout son Sang pour vous.

« Venez toutes à Moi et ne craignez pas, car Je vous aime !... Je vous purifierai dans mon Sang et vous deviendrez plus blanches que la neige. Vos péchés seront noyés dans l'eau où Moi-même Je vous laverai et rien ne sera capable d'arracher de mon Cœur l'Amour qu'il a pour vous.

« Josefa, laisse-toi envahir aujourd'hui par le désir ardent que toutes les âmes, et surtout les pécheurs, viennent se purifier dans les eaux de la pénitence, qu'elles s'abandonnent à des sentiments de confiance et non de crainte, car Je suis un Dieu de Miséricorde toujours prêt à les recevoir dans mon Cœur... »

Ici s'achève la première dictée de Notre-Seigneur. Josefa a rapidement écrit pendant une vingtaine de minutes. Il parle « avec une telle ardeur », dit-elle, qu'Il semble déverser son Cœur et se dilater dans cette expansion. Elle recueille au vol ces paroles brûlantes, qu'interrompent seuls quelques instants de silence (1). Puis, Il s'arrête. Son Regard se fixe longuement sur Josefa qui a posé sa plume et reste à genoux à ses Pieds. *(1) Ce sont ces brûlantes expansions du Cœur de Jésus, écrites par Josefa, tandis que son Maître parlait et traduites de l'espagnol, dont on trouvera dans les pages suivantes de larges extraits. Notre-Seigneur ne dictait pas à proprement parler, mais Il parlait avec ardeur et Josefa transcrivait ses Paroles à mesure qu'elles tombaient des Lèvres divines. Il lui laisse quelques mots d'adieu et disparaît. Elle demeure un moment immobile près de la petite table où son cahier est encore ouvert, toute plongée dans la pensée de ce qu'elle vient d'entendre et d'écrire. Elle ne le relit pas et l'abandonne à ses Supérieures qui sont toujours présentes, puis elle retourne à l'atelier où l'attend son travail. Mais toute la journée se prolongera dans le souvenir des douloureuses Confidences du Sauveur.

D'ailleurs, Lui-même ne la laisse pas longtemps sans solliciter de nouvelles réparations pour des âmes en péril.

 

Le soir même de ce Jeudi 22 février, au moment où elle achève son Chemin de Croix, Il vient lui rappeler qu'Il compte sur elle.

Il s'agit, cette fois, de trois âmes - « non seulement très aimées, mais préférées de mon Cœur » - dit-Il.

« - C'est pour elles que Je viens Me réfugier ici et chercher consolation parmi vous.... Remarque-le, Josefa, ce que le démon t'a dit ce matin est vrai : beaucoup d'âmes trouvent ici la vie. »

Et précisant sa pensée :

« - Vous les attirerez à la vérité, âmes très aimées de mon Cœur, par vos misères et par votre amour.»

Cette parole l'étonne :

« - Oui - continue son Maître. - Ici prédominent deux choses : la misère et l’Amour. C'est à cause de l’Amour que beaucoup d'âmes trouvent ici la Vie et c'est, attiré par la misère, que le Regard de Dieu s'est fixé sur ce groupe d'âmes. »

 

Le lendemain soir, vendredi 23 février, à la fin du Chemin de Croix qu'elle vient de faire avec toutes ses Sœurs, Notre-Seigneur se montre à elle.

« Il était devant la Table de Communion - écrit-elle. - Il portait sa Croix, et son Regard nous embrassait toutes. »

« - Que de consolation vous Me donnez ! - dit-Il. - Ah ! Si vous pouviez voir ! ... Que de merveilles vous découvririez !... Comme vos prières se changent en trésor pour les âmes ! »

« En disant ces mots, Il s'approcha... et me donna sa Croix. Je Lui confiai mes craintes, car toutes ces nuits dernières, le démon n'a cessé d'insulter la maison... »

« - Ne crains pas, Josefa, il ne peut que vous menacer, car Je vous garde, Moi qui suis Tout-Puissant. S'il vous hait, c'est parce que Je vous aime. Ah ! Si tu savais quelle Œuvre si importante se fait dans cette maison, et comme vous travaillez pour les âmes et pour mon Cœur !...

« Mais à présent - poursuit-Il, après avoir déversé le trop-plein de son Amour - mon Cœur est dans une mer d'amertume à cause de ces trois âmes que Je vous ai confiées....

« Tant qu'elles M'offenseront, Je viendrai chercher repos et consolation en vous...

« Je te confie ma Croix, ne Me laisse pas Seul. »

Puis Il ajouta :

« - Aimez-Moi et consolez-Moi. »

La Croix qui va peser sur ses épaules, Josefa continue à en expérimenter la forme douloureuse, car le démon exploite avec rage le pouvoir qu'il a reçu d’En-Haut à cette époque. Elle expie pour ces âmes « préférées » qui se laissent séduire et leur achète, par ses luttes de jours et de nuits, la lumière qui doit les remettre dans la vérité.

 

Le 25 février qui est un dimanche, Jésus la rejoint dans sa cellule dès le matin.

« - Pourquoi crains-tu ?... - lui dit-Il avec bonté. - Tu as encore beaucoup d'imperfections, mais il ne s'agit pas des péchés dont le démon t'accuse... Oui, renouvelle tes Vœux, en resserrant chaque fois les nœuds qui t'attachent à Moi.

« ... Et maintenant, Josefa, n'oublie pas que tu n'es qu'un instrument bien inutile et bien misérable.

« Baise la terre et écris... car nous allons continuer nos secrets d'amour.

« Je te dirai pourquoi Je voulus laver les pieds de mes Apôtres avant la Cène.

« Ce fut d'abord pour faire comprendre aux âmes combien Je désire qu'elles soient pures quand elles Me reçoivent dans l'Eucharistie.

« Ce fut aussi pour rappeler à celles qui ont eu le malheur de tomber, qu'elles peuvent toujours, dans le Sacrement de Pénitence, recouvrer leur blancheur perdue....

« Je lavai Moi-même les pieds de mes Apôtres, afin qu'à mon exemple, ceux qui se consacrent aux travaux apostoliques, sachent s'humilier devant les pécheurs comme devant les autres âmes qui leur sont confiées et les traiter toutes avec douceur.

« Je Me ceignis d'un linge pour leur montrer que l'Apôtre doit se ceindre de mortification et d'abnégation, s'il veut atteindre efficacement les âmes....

« Je voulus leur enseigner aussi la charité mutuelle, toujours prête à laver les fautes du prochain, c'est-à-dire à les cacher, à les excuser sans les divulguer jamais.

« Enfin, l'eau que Je versai sur les pieds de mes Apôtres, était l'image du zèle qui consumait mon Cœur pour le salut du monde....

« À cette heure où la Rédemption du genre humain approchait, mon Cœur ne put contenir tant d'ardeur et mon Amour infini pour les hommes ne put se résoudre à les laisser orphelins.

« Alors pour leur prouver cet Amour et demeurer avec eux jusqu'à la consommation des siècles, Je voulus Me faire leur Aliment, leur Soutien, leur Vie et leur Tout....

« Ah ! Comme Je voudrais faire connaître à toutes les âmes les sentiments de mon Cœur, et les pénétrer de l'Amour qui M'embrasait pour elles, lorsqu'au Cénacle, J'instituai le Sacrement de l'Eucharistie !...

« Je vis en ce moment, à travers les siècles, toutes celles qui s'alimenteraient de mon Corps, se désaltéreraient de mon Sang et les Fruits divins qu'elles en recueilleraient....

« En combien de cœurs, ce Sang Immaculé engendrerait la pureté et la virginité ! ... En combien d'autres, Il allumerait la flamme du zèle et de la charité !... Combien de martyrs d’Amour se groupaient, à cette heure, devant mes Yeux et dans mon Cœur ! ... Combien d'âmes, après avoir commis de grands et nombreux péchés, affaiblies par la violence de leurs passions, viendraient retrouver leur vigueur en se nourrissant du Pain des forts !...

« Qui pourra pénétrer les sentiments qui envahirent alors mon Cœur ? Sentiments de joie, d'amour et de tendresse.... Mais qui pourra comprendre aussi son amertume ?...

« Je continuerai, Josefa, va dans ma Paix, console-Moi et ne crains rien, mon Sang n'est pas épuisé et c'est Lui qui purifie ton âme. »

Jésus s'est arrêté.

« - Adieu, baise la terre. Je reviendrai. »

Ce retour se fait attendre plusieurs jours. Chaque matin, Josefa est fidèle au rendez-vous, mais elle part sans que son Maître l'ait rejointe, tandis que les tribulations diaboliques ne cessent de l'accabler.

 

"Un appel à l'Amour " - Sœur Josepha Menendez

Livre 2ème, chapitre 8  - Le Carême de 1923

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Le Carême de 1923 - LA VOIE DOULOUREUSE - L’ŒUVRE de Jésus doit être fondée sur beaucoup de souffrance et d'amour - Soeur Josepha Menendez

22 Mars 2024, 19:30pm

Publié par Véronique

Le Carême de 1923

LA VOIE DOULOUREUSE

1er janvier - 17 février 1922

L’ŒUVRE de Jésus doit être fondée sur beaucoup de souffrance et d'amour.

(La Très Sainte Vierge à Josefa, 21 janvier 1923.)

On est à l'aurore de l'année 1923, celle qui s'achèvera sur la mort de Josefa. La dernière étape s'ouvre donc devant elle: elle le pressent. D'ailleurs, le 3 décembre précédent, lors d'une cérémonie de Confirmation dans la chapelle du Sacré-Cœur, la Sainte Vierge lui a annoncé que c'était à l’Évêque de Poitiers qu'elle aurait à transmettre les Paroles de son Fils. Puis, Elle a ajouté : « Tu le verras trois fois avant de mourir. »

Le ciel est donc à l'horizon et cette espérance a ranimé son courage. Elle en a besoin, car bien des ombres descendent sur son chemin et les premiers jours de janvier l'appellent à d'autres épreuves. Le démon entre de nouveau en scène et reprend ses anciennes attaques. Mais au milieu des coups, des menaces, des enlèvements, des longues heures passées en enfer, Jésus sculpte en elle sa ressemblance et l'associe, dans la même mesure, à son ŒUVRE de Rédemption. Elle sauve des âmes et prépare la voie au Message de l'Amour. En vain, la rage de Satan s'exaspère-t-elle et croit-elle parfois triompher. À l'instant marqué par le Maître du ciel et de l'enfer, elle s'évanouit dans un blasphème...

C'est ainsi que le lundi 8 janvier 1923, Josefa écrit :

« J'avais, ce matin, dans mon âme, un grand désir de Jésus. En ces jours où je souffre tant, le moment de la Communion est pour moi un grand soulagement. Aujourd'hui, après la nuit terrible passée en enfer, je l’attendais avec plus de désir encore !...

« Au retour de la Sainte Table, je vis soudain Notre-Seigneur, Il marchait devant moi et, se retournant, Il dit :

« - Viens, Josefa, mon Cœur t’attend ! »

« Aussitôt, je renouvelai mes Vœux et Il répéta :

« - Oui, mon Cœur t’attend ! »

« Je renouvelai mes Vœux une seconde fois et Jésus poursuivit :

« - Tu M'as reposé et c'est à mon tour maintenant de te reposer. »

« Alors, son Cœur s'ouvrit et Il m'y fit entrer. »

Quelques instants, que Josefa appelle « des instants du ciel », se passent dans cette divine Demeure.... « Quand Il m'en fit sortir - écrit-elle - je Lui confiai toute ma crainte du démon et de ses menaces... et je Le suppliai de ne jamais permettre qu'il arrive à me tromper. »

Jésus répondit : « - Pourquoi crains-tu ? Ne sais-tu pas que Je suis plus puissant que lui et que tous tes ennemis ? Le démon avec toute sa rage ne peut faire plus de mal que ce qu'autorise mon Amour. Car c'est Moi qui permets la souffrance des âmes que J'aime. Elle est nécessaire à toutes, mais combien plus à mes âmes choisies ! ... Elle les purifie et Je peux ainsi Me servir d'elles pour arracher beaucoup d'âmes à l'enfer. »

Et faisant allusion aux vaines menaces qu'elle ne cesse d'entendre :

« - Ne les crains pas - répète-t-Il - et confie-toi en mon Cœur qui vous garde comme la prunelle de mes Yeux. Oui, Josefa, cette maison est très aimée de mon Cœur... quoique, plus d'une fois, J'y verse l'amertume de mon Calice....

« Je reviendrai bientôt pour que tu écrives encore les secrets de mon Amour. En attendant continue... continue à travailler à ma tunique ! »

Sur ce rappel de sa demande de Noël, Jésus disparaît et Josefa entre de nouveau dans les obscures tempêtes qu'elle doit traverser.

Une fois encore, le 21 janvier, une clarté céleste brille sur cette nuit. La Très Sainte Vierge n'est-Elle pas toujours proche de son enfant aux heures douloureuses ?

Dans cette matinée plus libre du dimanche, Josefa achève d'écrire ses notes. C'est un travail coûteux à son obéissance, surtout lorsqu'elle doit redire ce qu'elle a vu et entendu dans l'abîme où elle descend souvent à cette époque.

« Je l'ai fait - note-t-elle - pour obéir et prouver à Jésus que je L'aime. »

La Très Sainte Vierge, qui lui apparaît à la chapelle vers le soir, souligne d'abord le mérite de cet acte :

« - Parce que tu as vaincu tes répugnances par Amour - lui dit-Elle - le ciel s'est ouvert aujourd'hui pour l'éternité à une âme dont le salut était en péril.

« Si tu savais que d'âmes peuvent être sauvées par ces petits actes ! »

« Elle est si bonne et si Mère, que je me suis enhardie à Lui confier plusieurs choses... et Elle me répondit :

« - Jésus veut que, pendant ta vie, ses Paroles restent cachées. Après ta mort, elles seront connues d'un point à l'autre de la terre et beaucoup d'âmes, à leur lumière, se sauveront par le chemin de la confiance et de l'abandon au Cœur miséricordieux de Jésus. »

Et comme Josefa, toujours craintive en face de si grandes choses, exprime à cette Mère incomparable toutes ses anxiétés :

« - Ma fille - lui dit-Elle avec tendresse - ne t'effraie pas, l’ŒUVRE de Jésus doit être fondée sur beaucoup de souffrance et d'amour.... Ne crains rien, Jésus est Tout-Puissant, et c'est Lui qui agit. Il est Fort, et c'est Lui qui vous souvent. Il est Miséricordieux, et c'est Lui qui vous aime ! »

Puis, la prévenant pour ainsi dire des tribulations par lesquelles elle devra passer :

« - Il connaît le fond des cœurs et c'est Lui qui permet toutes les circonstances. Si, plus d'une fois, ses Plans te semblent traversés, c'est qu'Il veut te garder ainsi, bien humble et bien petite. »

Josefa Lui redit encore sa crainte d'être elle-même un obstacle à ses Desseins.

« - C'est vrai que tu es bien misérable - répond la Vierge avec compassion - mais c'est à cause de cette misère même que Jésus a pitié de toi et qu'Il te met à l'abri au fond de son Cœur, afin que rien ne puisse t’atteindre. Humilie-toi dans ta petitesse et ta misère, ma fille, mais confie-toi à Lui, car Il t'aime et ne t'abandonnera jamais. Que toute ton ambition soit de Lui donner beaucoup d'âmes, beaucoup de gloire et beaucoup d’Amour ! »

« Je lui demandai de me bénir. Elle traça sur mon front le signe de la Croix avec ses deux doigts, en disant :

« - Oui, Je te bénis de tout mon Cœur. »

« Et Elle disparut. »

Le ciel semble se fermer de nouveau et le démon retrouver sa puissance à travers les jours et les nuits de Josefa.

Cependant, le jeudi 1er février, sainte Madeleine-Sophie lui apparaît comme une messagère avant-coureuse de paix. Elle la convoque dans la cellule qu'elle sanctifia jadis par sa prière et sa sainteté. Elle lui annonce l'entrée au ciel de cinq de ses filles dont elle lui donne les noms et, consacrant pour ainsi dire sa présence dans ce lieu de bénédiction, elle ajoute :

« - Tu ne peux savoir avec quelle joie Je vois venir ici mes filles chéries. Du haut du ciel, je les bénis avec une tendresse de mère et je répands sur elles bien des grâces.... Mon désir est que chacune soit pour le Cœur de Jésus un lieu de repos et d’Amour. »

Quelques jours après, 4 février, Elle la réconforte par ces mots :

« - Ne te lasse pas de souffrir. Les âmes qui souffrent par Amour verront de grandes choses, je ne dis pas dans le temps, mais dans l'éternité ! »

C'est Elle encore qui, le lundi 10 février, après des jours de dures épreuves, lui annonce le retour prochain de Notre-Seigneur :

« - Que sa Paix garde ton cœur, ma fille.... Il va bientôt venir console-Le avec grande confiance. N'oublie pas que s'Il est ton Dieu, Il est aussi ton Père, et non seulement ton Père, mais encore ton Époux.... Ne crains rien et parle-Lui de tout, car Il est toujours prêt à t'écouter. Il est si bon notre Dieu! Et son Cœur si compatissant ! ... »

Et comme on est à la veille des Quarante-Heures :

« - Consolez-Le et aimez-Le - ajoute-t-Elle. - Que son Cœur se repose parmi vous et que ta petitesse Lui sauve beaucoup d'âmes !... »

Puis, appuyant sur la pensée maîtresse de toute sa vie : « - Oui, consolez-Le par votre humilité, car là où il y a l'humilité, tout va bien ; mais là où l'humilité manque, tout va de travers. »

Et après lui avoir confié ses désirs maternels :

« - À Dieu ! - lui dit-Elle en la bénissant.

- Ne refuse rien à ton Dieu. »

Dès le soir, le démon s'exaspère contre intervention de la Sainte et surtout contre ses conseils :

« - Cette bienheureuse ruine mon pouvoir par sa seule humilité. »

Et comme s'il était forcé de livrer son infernal secret :

« - Ah ! - rugit-il dans un blasphème  - si je veux tenir à fond une âme, je n'ai qu'à exciter en elle l'orgueil... Si je veux la perdre, je n'ai qu'à lui laisser suivre l'instinct de son orgueil. C'est l'orgueil qui fait mes victoires et je ne prendrai pas de repos jusqu'à ce qu'il surabonde dans le monde. Je me suis perdu par l'orgueil, je ne consentirai pas à ce que les âmes se sauvent par l'humilité.

« Voilà qui est bien clair - conclut-il dans un cri de rage - toutes les âmes qui arrivent au comble de la sainteté sont celles qui se sont enfoncées, le plus profondément, dans l'abîme de l'humilité ! »

« Josefa transcrira cette confession diabolique avec une grande émotion et son amour filial exultera, au milieu de ses douleurs, à ce témoignage inattendu rendu à l'humilité de sa Sainte Mère Fondatrice.

L'époque des Quarante-Heures a toujours été pour elle un sommet de vie réparatrice. Mais cette année est la dernière ici-bas, où Notre-Seigneur la convie à porter avec Lui la Croix des âmes qui se perdent en ces jours de plaisirs déréglés et de réjouissances sans frein.

Son Amour a bien grandi depuis un an et c'est en Épouse maintenant qu'elle va partager les amertumes du Cœur blessé de son Maître. Elle L’attend, car Sainte Madeleine-Sophie l'a préparée à cette prochaine rencontre.

Le 11 février, dimanche des Quarante-Heures, pendant la Sainte Messe, Il lui apparaît soudain. Il y a déjà un mois qu'elle ne L'a plus revu :

« - Josefa - lui dit-Il - veux-tu Me consoler ? »

Elle renouvelle ses Vœux et Lui exprime son ardent désir, non sans quelque réticence, « car - ajoute-t-elle - J'ai peur de moi qui suis chaque jour plus misérable.... »

« - Ne pense pas à ce que tu es - répond Notre-Seigneur - Je te donnerai la force pour tout ce que Je te demanderai. N'oublie pas, Josefa, que Je permets tes misères et tes chutes afin que, malgré les grâces que Je te fais, tu restes sans cesse en face de ton rien. »

Puis, son Cœur s'embrase : « - Et maintenant, allons nous occuper des âmes !... Beaucoup se perdent, il est vrai... mais nous pourrons en arracher beaucoup d'autres au chemin de la perdition et mon Cœur, du moins, sera consolé des offenses qu'Il reçoit.

« Sais-tu, Josefa, combien les pécheurs Me déchirent et comme J'ai besoin d'âmes qui réparent ?

« C'est pourquoi Je viens Me reposer parmi celles que J'ai choisies Moi-même. Que ces âmes sachent, par leur fidélité et leur amour, cicatriser les blessures que Je reçois des pécheurs. Comme il est nécessaire qu'il y ait des victimes pour réparer l'amertume de mon Cœur et soulager sa Douleur! Que de péchés!... et que d'âmes se perdent ! ... »

Elle Le supplie de venir parmi ses Épouses qui ne désirent pas autre chose et de leur inspirer ce qu'elles peuvent faire pour consoler une telle douleur.

« - L'unique chose que Je veux - répond-Il - c'est l’Amour: Amour docile qui se laisse conduire par l'action de Celui qu'il aime.... Amour désintéressé qui ne cherche ni son plaisir, ni son intérêt propre, mais ceux du Bien-Aimé. Amour zélé, ardent, dévorant qui franchit tous les obstacles que lui oppose l'égoïsme: voilà le véritable Amour, celui qui arrache les âmes à l'abîme où elles se précipitent. »

Encouragée par tant de condescendance, Josefa poursuit ses naïves questions.

« Comment se fait-il - écrit-elle - lorsqu'on prie pour une âme des mois et des mois, que la prière semble ne rien obtenir ?... Comment Lui, qui désire tant la conversion des pécheurs, ne touche-t-Il pas leurs cœurs pour que tant de prières et de sacrifices ne se perdent pas ?... Et je Lui parlai de trois pécheurs, de deux surtout, pour lesquels nous prions ici depuis si longtemps ! »

« - Quand une âme prie pour un pécheur avec l'ardent désir de sa conversion - répond-Il avec condescendance - elle obtient le plus souvent son retour, ne serait-ce qu'au dernier moment. Et l'offense qu'a reçue mon Cœur est réparée.

« De toute manière, la prière n'est jamais perdue car, d'une part, elle console la douleur que Me cause le péché, de l'autre, son efficacité et sa puissance servent, sinon à ce pécheur, du moins à d'autres âmes mieux disposées à en recueillir le fruit.

 « Il y a des âmes qui, pendant leur vie et durant toute l'éternité, sont appelées à Me rendre la gloire qu'il leur appartient, à elles, de Me donner, et celle qu'auraient dû Me procurer d'autres âmes qui se sont perdues.... C'est ainsi que ma Gloire n'est pas atteinte et qu'une âme juste peut réparer les péchés de beaucoup d'autres.

« Que ta prière constante soit celle-ci, Josefa :

« Père Éternel qui, par Amour pour les âmes, avez livré à la mort votre Fils unique, par son Sang, par ses Mérites et par son Cœur, ayez pitié du monde entier et pardonnez tous les péchés qui se commettent. « Recevez l'humble réparation que Vous offrent vos âmes choisies. Unissez-les aux Mérites de votre divin Fils, afin que tous leurs actes soient de grande efficacité. « O Père Éternel! Ayez pitié des âmes et n'oubliez pas que le temps de la Justice n'est pas encore arrivé, mais celui de la Miséricorde. »

« - Ne Me refuse rien - dit-Il avant de s'éloigner - et n'oublie pas que J'ai besoin d'âmes qui continuent ma Passion pour retenir la Colère divine. Mais - ajoute- t-Il - en la rassurant, Je te soutiendrai. »

L'entretien du matin s'achève dans la soirée: Josefa est à la chapelle des Œuvres, dont elle est sacristine, quand soudain, le Seigneur lui apparaît:

« - Tu ne peux savoir comme Je Me repose en toi - lui dit-Il avec bonté. »

« Mais, Seigneur - répond-elle - est-ce possible ! Je ne fais rien d'extraordinaire ! »

« - Ne t'étonne pas ! ... Malgré tant d'offenses que Je reçois des pécheurs, mon Cœur est consolé, car J'ai beaucoup d'âmes qui M'aiment. Oui, sans doute, Je sens vivement la perte de tant d'âmes !... mais cette douleur n’atteint pas ma Gloire. Comprends-le bien, une âme qui M'aime peut réparer les offenses de beaucoup de pécheurs et soulager mon Cœur. »

« Je Lui expliquai que je voudrais bien être une de ces âmes qui L'aiment. Que pourrai-je faire pour Lui prouver mon Amour ?... Pendant ce Carême, je voudrais essayer d'être très simple et très docile... mais surtout Le consoler par mon humilité, comme notre bienheureuse Mère me l'a dit l'autre jour; seulement, je ne sais pas très bien que faire pour cela ?... »

Alors, comme un père s'incline vers son enfant pour lui mieux expliquer sa leçon, Notre-Seigneur lui dit :

« - L'humilité dont ta bienheureuse Mère t'a parlé, ne consiste pas précisément en paroles ni en actes extérieurs, mais elle est dans la fidélité de l'âme mue par la grâce, à en suivre toutes les inspirations, sans se laisser entraîner par les suggestions de l'amour-propre. Cela n'empêche pas, d'ailleurs, cette âme de s'aider par des actes extérieurs à acquérir la vraie et profonde humilité. C'est ce qu'a voulu te dire ta bienheureuse Mère.

« Et maintenant - poursuit-Il - voilà ce que tu feras pour Me consoler des péchés du monde... et surtout de ceux de mes âmes choisies.

« Pendant le Carême, tu réciteras chaque jour le Miserere avec une vraie humilité, en y ajoutant le Pater.

« Tu te prosterneras à terre trois fois, pendant l'espace d'un Ave Maria, pour demander miséricorde et pardon au nom des pécheurs, et tu feras, dans cette même intention, les pénitences qui te seront permises.

Puis le Seigneur exprime le désir que trois fois par semaine, entre onze heures et minuit, Josefa s'unisse à sa prière, pour apaiser la colère irritée du Père et obtenir le pardon des âmes.

Elle n'ose s'engager en face de cette dernière demande, « car - dit-elle - je ne sais si on me le permettra ? »

« - Soumets-le, comme tout le reste, au jugement de tes Supérieures - répond le divin Maître. - Et maintenant - poursuit-Il - Je vais de nouveau reprendre mes Confidences.

« Durant ce Carême, Je te ferai connaître aussi tout ce qui pourrait Me déplaire dans ton âme et Je Me servirai de toi pour consoler mon Cœur chaque fois qu'Il en aura besoin.

« Adieu, Je reviendrai bientôt.... Ne Me laisse pas seul ! ... Ne M'oublie pas ! »

Ce désir du Cœur de Jésus la soutient dans les jours douloureux qui suivent. Comment Le laisserait-elle seul, alors que les péchés des âmes se multiplient et sollicitent sans cesse sa pensée réparatrice ?.

Le mardi des Quarante-Heures, 13 février, la remet en présence de cette grande douleur qu'elle partage de toute son âme: tandis qu'elle fait avec ses Sœurs le Chemin de la Croix, Jésus lui apparaît, la Figure ensanglantée et triste, mais le Cœur brûlant. Il lui demande de rester avec Lui quelques instants. Elle en sollicite la permission et Le rejoint à la grande chapelle, où le Saint Sacrement est exposé :

« - Regarde mon Visage, Josefa, c'est le péché qui le met en cet état. Le monde se précipite pour s'abîmer dans les plaisirs. La multitude des péchés qui se commettent est telle, que mon Cœur est comme noyé dans un torrent d'amertume et de tristesse (1) ...

« Où trouverai-Je un soulagement à ma Douleur ?... « C'est pourquoi Je viens Me réfugier ici et chercher l’Amour pour oublier l'ingratitude de tant d'âmes ! ... »

« J'essayai de Le consoler - écrit-elle - et un moment après, Il reprit :

« - Viens avec Moi dans ta cellule. Là, nous réparerons tant d'offenses et tant de péchés ! ...»

« Je sortis de la chapelle : Jésus marchait devant moi...puis, Il disparut. Quand j'ouvris la porte de la cellule, Il était déjà là. Je me mis à genoux et Il dit :

« - Prosterne-toi jusqu'à terre et adore la Majesté divine méprisée par les hommes.*(1) Revoir la note de la page 206

« Fais un acte de réparation et répète avec Moi :

« O Dieu infiniment Saint ! Je Vous adore. Je me prosterne humblement en votre Présence et Je Vous prie, au nom de votre divin Fils, de pardonner à tant de pécheurs qui Vous offensent ! Je Vous offre ma vie et je désire réparer tant d'ingratitudes ! »

« Il s'arrêta encore... et comme je Lui demandais si ces âmes pécheresses Le blessaient :

« - Oui - dit-Il - ces âmes M'offensent beaucoup, mais mes âmes choisies Me consolent. »

« Je Lui parlais ainsi de temps en temps, Lui redisant mon désir de Le consoler.... Mais que puis-je ?... si misérable et capable de si peu de choses.... »

« - Sans doute - reprit-Il - mais ne sais-tu pas que la misère M'importe peu ?... Ce que Je veux, c'est être le Maître de ta misère. Ne t'occupe pas du reste.... Mon Cœur transforme tout !

« Baise encore la terre et répète avec Moi: « Mon Père! Dieu Saint et Miséricordieux, recevez mon désir de Vous consoler! Je voudrais pouvoir réparer toutes les offenses des hommes.... Mais comme cela m'est impossible, Je Vous offre les Mérites de Jésus-Christ, Rédempteur du Genre humain, afin de satisfaire à votre Justice. »

« Après un moment de silence, je Lui demandai si le démon me persécuterait encore cette nuit comme les précédentes, ou si je pourrai faire l'Heure Sainte, ce soir, avec tout le monde ? »

« - Oui, Je te laisserai passer cette heure unie aux sentiments de mon Cœur qui se consume du désir d'attirer les âmes à Lui, afin de leur pardonner.

« Pauvres pécheurs ! Comme ils sont aveugles ! Je ne désire que leur pardonner et ils ne cherchent qu'à M'offenser !

« Voilà ma plus grande Douleur : que tant d'âmes se perdent et qu'elles ne viennent pas toutes à Moi, afin que mon Cœur leur pardonne. »

Alors profitant de la Bonté de Notre-Seigneur qui semble disposé à répondre à toutes ses questions, Josefa les multiplie avec la simplicité d'une enfant.

« Je Lui ai demandé s'Il se souvient de nos fautes lorsque nous nous repentons après nos chutes et que nous Lui demandons son Pardon ? »

« - Dès que l'âme se jette à mes Pieds et implore ma Miséricorde, Josefa, J'oublie tous ses péchés. »

« Je Lui ai demandé encore s'il y aura, jusqu'à la fin du monde toujours autant d'âmes pour L'offenser ? »

« - Oui, hélas !... Mais jusqu'à la fin du monde, J'aurai aussi des âmes qui Me consoleront. »

« J'ai voulu savoir s'Il ne fait pas entendre sa Voix aux âmes qui sont plongées dans le péché pour les arracher de cet état, car je le vois bien pour moi : quand je suis en tentation et que je Lui résiste, tout à coup, je sens en moi quelque chose qui me fait connaître la vérité et aussitôt je suis saisie de regrets. Jésus m'a répondu :

« - Oui, Josefa, Je cours à la poursuite des pécheurs comme la justice à celle des criminels. Mais la justice les cherche pour les châtier et Moi, pour leur pardonner ! »

Puis, comme elle Lui offre, pour Le consoler, les désirs des âmes religieuses, plus ardents ces jours-ci que d'ordinaire, Il ajoute avant de disparaître :

« - Mes âmes sont pour mon Cœur ce qu'est le baume pour les blessures.

« Je reviendrai plus tard, Josefa continue à Me consoler ! »

Pour l'instant, elle doit Le consoler par sa fidélité, malgré les pièges que le démon sème sous ses pas.

Le samedi 17 février, la Très Sainte Vierge, dissipant toutes les ombres, lui rapporte la Couronne d'épines de son Fils.

« - Elle est pour toi, ma fille - lui dit-Elle. - Ne t'occupe plus des mensonges par lesquels le démon cherche à te troubler. »

Et comme Josefa lui dit sa peine de ne savoir comment résister à tant de pièges, la Vierge lui donne ce grand secret :

« - Pense à la Passion et aux Souffrances de Jésus. »

Puis, plaçant la Couronne d'épines sur la tête de son enfant :

« - Prends-la - ajoute-t-Elle en la bénissant. - C'est elle qui te gardera en la Présence de mon Fils. » Quelques heures après, Jésus lui apparaît avec sa Paix :

« - Viens... approche-toi - dit-Il à Josefa qui hésite - et promets-Moi de ne plus te laisser prendre ainsi aux embûches de l'ennemi. »

 

Elle le voudrait, mais elle n'ose le promettre, car elle sent vivement sa faiblesse.

« - Si tu tombes, Je te relèverai. »

Alors, elle Lui confie ingénument le conseil de sa Mère Immaculée, qu'elle essaie déjà de suivre en fixant sa pensée, d'heure en heure, sur la Passion.

« - Oui - répond le Seigneur avec bonté - pense à mes Souffrances. »

Et indiquant le sens où va se poursuivre son Message, Il ajoute : « - Désormais Je viendrai chaque jour te parler de ma Passion, afin qu'elle soit l'objet de tes pensées et de mes Confidences pour les âmes.»

 

"Un appel à l'Amour " - Sœur Josepha Menendez

Chapitre 8 - Le Carême de 1923

 

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"Surtout quand il me parlait de l'Enfant Jésus et de la Passion..."

21 Mars 2024, 11:32am

Publié par Véronique

 

« Je trouvais mes délices dans ce petit livre - racontera-t-elle plus tard - surtout quand il me parlait de l'Enfant Jésus et de la Passion. J'y découvrais beaucoup de choses à dire à Jésus.... J'aimais aussi les passages sur le Règne... l’élection de vie... je me disais déjà : pour moi, je serai à Lui ! ... mais je ne savais pas comment..."

 

"Un appel à l'Amour"

Sœur Josepha Menendez (Lien)

Livre premier

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Un appel à l'Amour

21 Mars 2024, 11:05am

Publié par Véronique

"Un appel à l'Amour"

Terminer le Carême en nous maintenant dans l'amour même du Christ à travers ce qu'Il a confié à sœur Josepha Menendez.

Le livre (PDF)

 

Cela peut aider notamment à prendre conscience et à ressentir au plus près du Christ ce qu'Il a fait pour chacun de nous.

Invitation à pénétrer dans l'amour qu'est la Sainte Trinité afin de le mettre en pratique.

 

 

 

 

 

 

 

 

"Ô Croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ je vous aime, je crois, j'espère, et j'ai confiance en vous."

Véronique 21/05/2010

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Pendant le Carême, Jésus pourrait nous dire...

7 Mars 2024, 11:18am

Publié par Véronique

Jésus : pendant ce temps de Carême et jusqu’à ma Résurrection, regarde ce que mon cœur a fait pour toi, personnellement…

Pendant le Carême, Jésus pourrait nous dire :

" Pendant ce temps de Carême et jusqu'à ma Résurrection, regarde ce que mon cœur a fait pour toi, personnellement. Accepte tous les fruits de mon amour. Par ma Passion, j'ai arrosé ton âme de mon amour inconditionnel. Fais porter des fruits à mon amour qui vit éternellement pour toi, et en toi. A chaque instant, mes yeux sont fixés sur toi, car mon amour t'espère et te désire dès maintenant. N'ai pas peur, suis-moi, prends le chemin que je t'invite à suivre, c'est celui de l'amour. Je t'accepte tel que tu es, et, parce que je suis miséricorde, je mettrai en lumière dans ton cœur et ton esprit toutes tes fautes afin que tu les confesses, sans en oublier leurs conséquences, ainsi, tu deviendras de plus en plus apte à recevoir ma lumière qui est vie, et ton âme sera de plus en plus belle et rayonnante. Elle sera toute disponible à mes grâces qui n'attendent que ton "oui". Viens, je t'attends depuis si longtemps. Nous avons tellement de choses à vivre ensemble. Je t'aime."

Véronique (06/03/2019)

 

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