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Le.blog.catholique.de.Véronique (Blog personnel)

Mercredi 23/11/2018 - Fête de la Présentation de la Vierge Marie au Temple

21 Novembre 2018, 19:28pm

Publié par Véronique

 

Présentation de la Vierge Marie - Mémoire

Lectures propres à cette mémoire

 

Livre de Zacharie 2, 14-17 

Chante et réjouis-toi, fille de Sion ;
voici que je viens, j'habiterai au milieu de toi
— oracle du Seigneur. 

Ce jour-là, des nations nombreuses
s'attacheront au Seigneur ; elles seront pour moi un peuple,
et j'habiterai au milieu de toi.
Alors tu sauras que le Seigneur de l'univers
m'a envoyé vers toi.
Le Seigneur prendra possession de Juda,
son domaine sur la terre sainte ;
il choisira de nouveau Jérusalem.
Que tout être de chair fasse silence devant le Seigneur,
car il se réveille et sort de sa Demeure sainte.

 

Cantique          Lc 1, 46b-47, 48-49, 50-51, 52-53, 54-55 
Mon âme exalte le Seigneur, 
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! 

Il s'est penché sur son humle servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse. 
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom ! 

Sa miséricorde s'étend d'âge en âge
sur ceux qui le craignent. 
Déployant la force de son bras,
il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leur trône,
il élève les humbles.
Il comble de bien les affamés,
renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël son serviteur, 
il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, 
en faveur d'Abraham et sa descendance à jamais.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 12, 46-50
En ce temps-là,
comme Jésus parlait encore aux foules,
voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors,
   cherchant à lui parler.
Quelqu'un lui dit :
   « Ta mère et tes frères sont là, dehors,
   qui cherchent à te parler. »
Jésus lui répondit :
   « Qui est ma mère,
   et qui sont mes frères ? »
Puis, tendant la main vers ses disciples, il dit :
   « Voici ma mère et mes frères.
   Car celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux,
   celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »

Commentaire
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 25 sur St Matthieu ; PL 46, 937 (trad. bréviaire 21/11)

« Celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère »

    Faites attention, je vous en supplie, à ce que dit le Christ Seigneur, étendant la main vers ses disciples : « Voici ma mère et mes frères ». Et ensuite : « Celui qui fait la volonté de mon Père, qui m'a envoyé, c'est lui mon frère, ma sœur, ma mère ». Est-ce que la Vierge Marie n'a pas fait la volonté du Père, elle qui a cru par la foi, qui a conçu par la foi, qui a été élue pour que le salut naisse d'elle en notre faveur, qui a été créée dans le Christ avant que le Christ soit créé en elle ? Sainte Marie a fait, oui, elle a fait la volonté du Père, et par conséquent, il est plus important pour Marie d'avoir été disciple du Christ que d'avoir été mère du Christ ; il a été plus avantageux pour elle d'avoir été disciple du Christ que d'avoir été sa mère. Donc, Marie était bienheureuse, parce que, avant même d'enfanter le Maître, elle l'a porté dans son sein...

 

    Sainte Marie, heureuse Marie ! Et pourtant l'Église vaut mieux que la Vierge Marie. Pourquoi ? Parce que Marie est une partie de l'Église, un membre éminent, un membre supérieur aux autres, mais enfin un membre du corps entier... Donc, mes très chers, regardez vous-mêmes : vous êtes les membres du Christ, et vous êtes le corps du Christ (1Co 12,27). Comment l'êtes-vous ? Faites attention à ce qu'il dit : « Voici ma mère et mes frères ». Comment serez-vous la mère du Christ ? « Celui qui entend, celui qui fait la volonté de mon Père, qui est aux cieux, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère ».

*********************************

Présentation de la Vierge Marie

 

      Les parents qui aiment Dieu lui ont, de tout temps, consacré leurs enfants, avant et après leur naissance. Parmi les Juifs, existait de plus l'usage de consacrer quelques fois à Dieu les enfants en bas âge ; on les amenait au Temple, où avait lieu la cérémonie de la consécration, puis ils habitaient dans les dépendances du Temple et servaient les prêtres et les lévites dans leurs fonctions. Nous avons des exemples de cette consécration spéciale dans la personne de Samuel et de quelques autres saints personnages. Il y avait aussi des appartements pour les femmes dévouées au service divin.

 

      L'évangile ne nous apprend rien de l'enfance de Marie ; son titre de Mère de Dieu efface tout le reste. Mais la tradition est plus explicite ; elle nous apprend que la Sainte Vierge, dans son enfance, fut solennellement offerte à Dieu dans son temple. Cette présentation est le sujet de la fête qu'on célèbre aujourd'hui. Où mieux que loin du monde, dans l'enceinte du temple, Marie se fût-elle préparée à sa mission ? Douze années de recueillement, de prière, de contemplation, telle fut la préparation de l'élue de Dieu.

 

 

      Voici, d'après saint Jérôme, comment se divisait la journée de Marie au temple : depuis l'aurore jusqu'à 9 heures du matin, elle priait ; de 9 heures à 3 heures elle s'appliquait au travail des mains ; ensuite elle se remettait à la prière, jusqu'au moment où arrivait sa nourriture. Marie, au jour de sa présentation, nous apparaît comme le porte-étendard de la virginité chrétienne. Après elles, viendront des légions innombrables de vierges consacrées au Seigneur, dans le monde ou à l'ombre des autels ; Marie sera leur éternel modèle, leur patronne dévouée, leur guide sûr dans les voies de la perfection.

 

D'après les visions de sainte Anne-Catherine Emmerich (mystique, stigmatisée  -  Lien)

XXX Arrivée à Jérusalem. La ville. Le temple.

Le 6 novembre 1821, dans la soirée, la soeur raconta ce qui suit : J'ai vu aujourd'hui, à midi, l'arrivée de Marie à Jérusalem, avec le cortège qui l'accompagnait. Jérusalem est une singulière ville. Il ne faut pas se figurer qu'il y ait autant de gens dans les rues qu'il y en a, par exemple, à Paris. A Jérusalem, il y a plusieurs vallées escarpées qui passent derrière la ville, sur lesquelles ne donne aucune porte ni aucune fenêtre, et qui sont dominées par des maisons tournées toutes de l'autre côté ; car plusieurs quartiers de la ville ont été bâtis successivement les uns à la suite des autres, et l'on y a ainsi renfermé plusieurs hauteurs ; mais les murs de la ville sont restés au milieu des maisons. Souvent ces vallées sont traversées par des ponts élevés et solidement bâtis. Dans la plupart des maisons, les chambres habitées sont autour des cours et tournées vers l'intérieur. Du côté de la rue, on ne voit que la porte ou bien une terrasse au-dessus du mur. A cela près, les maisons sont parfaitement closes. Quand les habitants n'ont pas affaire au marché, ou qu'ils ne prennent pas le chemin du temple, ils sont presque toujours dans l'intérieur des cours ou des maisons.

En général, les rues de Jérusalem sont assez tranquilles, excepté dans le voisinage des marchés et des palais, où il y à un certain mouvement de soldats et de voyageurs. Là, aussi, il y a plus de vie et plus de communications des habitations aux rues. Rome est beaucoup plus agréable ; il n'y a pas tant de chemins étroits et escarpés, et les rues sont bien plus animées.

Aux époques où tout le monde est rassemblé autour du temple, plusieurs quartiers de la ville sont tout à fait morts. L'habitude qu'on a de rester chez soi, et la quantité de chemins solitaires dans les vallées faisaient que Jésus pouvait souvent parcourir la ville avec ses disciples sans être dérangé par personne. Il n'y a pas abondance d'eau dans la ville. On voit des suites d'arcades sur lesquelles on la fait passer, et des tours où on la pompe et où on l'élève à une grande hauteur. Au temple, où il faut beaucoup d'eau pour laver et nettoyer les vases, on en est très économe. On l'y fait monter à l'aide de grandes machines hydrauliques.

Il y a beaucoup de marchands dans la ville ; ils sont établis ordinairement sur les marchés et sur les places publiques dans de petites cabanes. Ainsi, par exemple, il y a dans le voisinage de la porte des Brebis beaucoup de gens qui vendent toute espèce de bijoux, de l'or et des pierres brillantes. Ils ont de petites cabanes rondes, qui sont de couleur brune, comme si elles étaient enduites de poix ou de résine. Elles sont légères et pourtant très solides. Ils y font leur ménage ; d'une de ces cabanes à l'autre on étend des toiles sous lesquelles ils exposent leurs marchandises. La montagne sur laquelle le temple est bâti est du côté où la pente est la plus douce, entourée de maisons qui forment plusieurs rues derrière des murs épais ; elles sont sur des terrasses placées les unes au-dessus des autres. Il y loge des prêtres et aussi des serviteurs subalternes du temple, qui font les gros ouvrages, comme, par exemple, de nettoyer les fosses où se rendent les immondices provenant des sacrifices d'animaux faits dans le temple.

Il y a un côté, celui du nord, si je ne me trompe, ou la montagne du temple est très escarpée. En haut, tout autour du sommet, se trouve une zone de verdure formée par de petits jardins qu'ont là les prêtres. Même au temps de Jésus-Christ, on travaillait toujours à certaines parties du temple. Ce travail ne cessa jamais. Dans la montagne du temple, il y avait beaucoup de minerai qu'on en retira lorsqu'on bâtit et qu'on employa dans la construction de l'édifice. Il y a sous le temple plusieurs caves et des endroits pour fondre des métaux. Je n'ai jamais trouvé dans le temple une place où je pusse bien prier. Tout y est extraordinairement massif, haut et solide. Les nombreuses cours qui s'y trouvent, sont étroites et sombres, encombrées d'échafaudages et de sièges ; et, quand la foule y est grande, on se trouve à l'étroit entre ces gros murs et ces épaisses colonnes, au point d'en être effrayé. Je n'aime pas non plus ces sacrifices continuels et ce sang versé en abondance, quoique tout cela s'y fasse avec un ordre et une propreté incroyables. Il y avait longtemps, ce me semble, que je n'avais vu tous les bâtiments, les chemins et les passages, aussi distinctement qu'aujourd'hui. Mais il y a tant de choses, que je ne puis pas en bien rendre compte.

Les voyageurs, avec la petite Marie, arrivèrent à Jérusalem par le côté du nord ; toutefois, il n'entrèrent pas là, mais tournèrent autour de la ville jusqu'au mur oriental, en suivant une partie de la vallée de Josaphat. Alors, laissant à gauche la montagne des Oliviers et le chemin de Béthanie, ils entrèrent dans la ville par la porte des Brebis, qui conduit au marché aux bestiaux. Près de cette porte, est une piscine, où on lave pour la première fois les brebis destinées aux sacrifices. Ce n'est pas la piscine de Béthesda.

Le cortège, après s'être un peu avancé dans la ville, tourna de nouveau à droite et entra comme dans un autre quartier. Ils suivirent ensuite une longue vallée intérieure que dominent d'un côté les hautes murailles d'un quartier plus élevé ; puis ils vinrent dans la partie occidentale, dans les environs du marché au poisson, où se trouve la maison paternelle de Zacharie d'Hébron. Il y avait là un homme très âgé ; c'était, je crois, le frère de son père. Zacharie revenait toujours là après avoir fait son service au temple. Lui-même était encore dans la ville ; son temps de service était fini, et il ne devait plus rester que quelques jours à Jérusalem, pour assister à l'entrée de Marie au temple. Il n'était pas présent lors de l'arrivée du cortège. Il se trouvait alors dans la maison plusieurs parents des environs de Bethléhem et d'Hébron, notamment deux filles de la soeur d'Elisabeth. Elisabeth, elle-même, n'était pas présente. Toutes ces personnes vinrent au-devant des voyageurs, jusqu'à un quart de lieue par le chemin de la vallée ; elles avaient avec elles plusieurs jeunes filles qui portaient des guirlandes et des branches d'arbres. Elles reçurent les arrivants avec des démonstrations de joie, et conduisirent le cortège à la maison de Zacharie, où on leur fit fête. On leur donna quelques rafraîchissements, et l'on se disposa à les conduire à une auberge voisine du temple, où les étrangers logent les jours de fête. Les animaux destinés au sacrifice par Joachim avaient été déjà conduits des environs du marché aux bestiaux dans des étables situées près de cette maison. Zacharie vint aussi pour conduire le cortège de sa maison paternelle à l'auberge en question.

On mit à la petite Marie le second vêtement de cérémonie avec le manteau bleu céleste. Tous se mirent en marche, formant comme une procession. Zacharie allait en avant, avec Joachim et Anne ; puis, venait Marie, entourée de quatre petites filles habillées de blanc ; les autres enfants, avec leurs parents, fermaient la marche. Ils suivirent plusieurs rues et passèrent devant le palais d'Hérode, et devant la maison qu'habita plus tard Pilate. Ils se dirigèrent vers l'angle nord-est du temple, ayant derrière eux la forteresse Antonia, grand édifice fort élevé, situé au nord-ouest du temple. Ils montèrent un escalier percé dans une haute muraille. La petite Marie monta toute seule avec un empressement joyeux ; on voulait l'aider mais elle ne le permit pas ; tout le monde la regardait avec étonnement.

La maison où ils entrèrent était une auberge pour les jours de fête, 6ituée à peu de distance du marché aux bestiaux. Il y avait plusieurs auberges de ce genre autour du temple. Zacharie avait loué celle-ci pour eux. C'était un grand bâtiment avec quatre galeries autour d'une cour spacieuse. Dans les galeries étaient les chambres à coucher, et aussi de longues tables basses. Il y avait, en outre, une vaste salle et un âtre pour la cuisine. La cour où étaient les animaux envoyés par Zacharie était dans le voisinage Des deux côtés de cet édifice habitaient des serviteurs du temple, qui avaient des fonctions dans tes sacrifices Quand les voyageurs entrèrent, on leur lava les pieds comme on faisait aux étrangers : ils furent lavés aux hommes par des hommes, aux femmes par des femmes. Ils se rendirent ensuite dans une salle au milieu de laquelle une grande lampe à plusieurs bras était suspendue au-dessus d'un grand bassin d'airain rempli d'eau. Ils s'y lavèrent je visage et les mains. Quand on eut déchargé la bête de somme de Joachim, un serviteur la mena à l'écurie. Joachim, qui s'était fait annoncer comme devant sacrifier, suivit les serviteurs du temple dans l'endroit où étaient les animaux qu'ils examinèrent.

Joachim et Anne se rendirent ensuite avec Marie dans l'habitation des prêtres, laquelle était située plus haut. Ici aussi l'enfant, comme poussée et portée par un esprit intérieur, monta les degrés très vite et avec un élan extraordinaire. Les deux prêtres qui étaient dans la maison, l'un très âgé, l'autre plus jeune, les accueillirent très amicalement ; tous deux avaient assisté à l'examen de Marie à Nazareth, et ils attendaient sa venue. Après qu'on eut échangé quelques paroles sur le voyage et sur la cérémonie prochaine de la présentation, ils firent appeler une des femmes du temple : c'était une veuve âgée qui devait être chargée de veiller sur l'enfant. Elle habitait dans le voisinage du temple avec d'autres personnes de même condition ; elle faisait toutes sortes d'ouvrages de femme et élevait des petites filles. Leur habitation était un peu plus éloignée du temple que les pièces immédiatement adjacentes à cet édifice, dans lesquelles avaient été disposés, pour les femmes et les jeunes filles consacrées au service du temple, de petits oratoires d'où l'on pouvait voir dans le sanctuaire sans être vu soi-même. La matrone qui venait d'arriver était si bien enveloppée dans ses vêtements, qu'on pouvait à peine voir un peu de son visage. Les prêtres et les parents de Marie lui présentèrent l'enfant comme devant être confiée à ses soins. Elle fut affectueuse avec dignité, sans cesser d'être grave ; l'enfant, de son côté, se montra humble et respectueuse. On instruisit cette femme de tout ce qui concernait Marie, et on s'entretint avec elle touchant la remise solennelle au temple. Elle descendit avec eux à l'auberge, prit un paquet d'effets appartenant à l'enfant, et les emporta avec elle pour tout préparer dans le logement qui lui était destiné.

Les gens qui avaient accompagné le cortège depuis la maison de Zacharie, s'en retournèrent chez eux. Seulement les parents venus avec la sainte Famille restèrent dans l'auberge louée par Zacharie. Les femmes s'installèrent et préparèrent tout pour un repas de fête qui devait avoir lieu le jour suivant.

Le 7 novembre, la soeur raconta ce qui suit : J'ai passé toute la journée d'aujourd'hui à contempler les préparatifs du sacrifice de Joachim et de la réception de Marie au temple.

Joachim et quelques autres hommes conduisirent de bon matin les victimes au temple devant lequel elles furent encore inspectées par les prêtres. Quelques animaux furent rejetés, et on les conduisit aussitôt dans la ville au marché aux bestiaux. Les animaux acceptés par les prêtres furent conduits dans la cour où ils devaient être immolés. Je vis là bien des choses que je ne saurais plus raconter dans l'ordre où elles se passèrent. Je me souviens qu'avant l'immolation, Joachim mettait la main sur la tête de chacune des victimes. Il devait recevoir le sang, dans un vase et aussi quelques parties de l'animal. Il y avait là des colonnes, des tables et des vases où tout était découpé, partagé et rangé. L'écume du sang était enlevée ; la graisse, le foie et la rate étaient mis à part. On salait aussi le tout. Les intestins des agneaux étaient nettoyés, remplis de quelque chose et remis dans le corps, en sorte que l'agneau semblait rester tout entier. Les pieds des animaux étaient attachés en forme de croix. On portait une grande partie de la chair dans une autre cour aux vierges du temple, qui avaient quelque chose à faire à cette occasion. Peut-être devaient-elles la préparer pour leur nourriture ou pour celle des prêtres.

Tout cela se passait avec un ordre incroyable. Les prêtres et les lévites allaient et venaient, toujours deux par deux, et, dans ce travail compliqué et pénible, tout se faisait facilement et comme de soi-même. Les morceaux destinés au sacrifice restaient dans le sel jusqu'au jour suivant, qui était celui où ils étaient offerts sur l'autel.

Dans l'auberge il y eut aujourd'hui fête et repas solennel. Il y avait bien là cent personnes, les enfants compris. Environ vingt-quatre jeunes filles de différents âges étaient présentes. Je vis, entre autres, Séraphia, qui fut nommée Véronique après la mort de Jésus. Elle était déjà assez grande, elle pouvait bien avoir dix ou douze ans. On prépara des couronnes et des guirlandes de fleurs pour Marie et ses compagnes. L'on para aussi sept cierges ou flambeaux : c'étaient comme des chandeliers en forme de sceptre, sans piédestal'. Quant à la flamme qui brillait à leur extrémité, je ne sais si elle était alimentée par de l'huile, par de la cire ou par quelque autre matière. Pendant la fête, plusieurs prêtres et lévites entrèrent et sortirent. Ils prirent aussi part au repas. Comme ils s'étonnaient de la quantité de victimes offertes par Joachim, il leur dit qu'en souvenir de l'affront qu'il avait reçu au temple quand son sacrifice avait été rejeté, et à cause de la miséricorde de Dieu qui avait exaucé sa prière, il voulait maintenant témoigner sa reconnaissance suivant ses moyens. Je vis encore aujourd'hui la petite Marie se promener à l'entour de la maison avec les autres jeunes filles. J'ai oublié beaucoup d'autres choses.

XXXI Entrée de Marie dans le temple et Présentation

Voici ce qu'elle raconta le 8 novembre 1821 :

Aujourd'hui, de bon matin, Joachim alla au temple avec Zacharie et les autres hommes. Plus tard, Marie y fut conduite aussi par sa mère avec un cortège solennel.

Anne et sa fille aînée Marie Héli, avec la petite Marie de Cléophas, marchaient en avant ; puis venait la sainte enfant avec sa robe et son manteau bleu de ciel, les bras et le cou ornés de guirlandes. Elle portait à la main un cierge ou flambeau entouré de fleurs. Près d'elle, de chaque côté, marchaient trois petites filles avec des flambeaux pareils et des robes blanches brodées d'or. Comme, elle aussi, elles portaient de petits manteaux bleu clair, étaient entourées de guirlandes de fleurs et avaient de petites couronnes autour du cou et des bras. Ensuite venaient les autres vierges et petites filles, toutes habillées comme pour une fête, mais non pas uniformément : toutes portaient de petits manteaux. Les autres femmes fermaient la marche.

On ne pouvait pas aller droit au temple en partant de leur logis, mais il fallait faire un détour et passer par plusieurs rues. Tout le monde se réjouissait à l'approche de ce beau cortège, auquel on rendait des honneurs à la porte de plusieurs maisons. La petite Marie avait dans ses allures quelque chose de saint et de singulièrement touchant.

Lorsque le cortège arriva, je vis plusieurs serviteurs du temple occupés à ouvrir, avec de grands efforts, une porte très grande et très lourde, brillante comme de l'or, et sur laquelle étaient sculptés des têtes, des grappes de raisin et des bouquets d'épis'. C'était la porte dorée. Le cortège passa par cette porte Il fallait monter cinquante marches pour y arriver ; je ne sais plus s'il y avait entre elles des intervalles de plain-pied. On voulut conduire Marie par la main, mais elle s'y refusa. Elle monta les degrés rapidement et sans trébucher, pleine d'un joyeux enthousiasme. Tout le monde était vivement ému.

Sous la porte elle fut reçue par Zacharie, par Joachim et par quelques prêtres qui la conduisirent à droite sous la large arcade de la porte, dans des salles élevées où un repas était préparé pour quelqu'un. Le cortège se sépara ici. La plupart des femmes et des enfants se rendirent dans le temple à l'endroit où priaient les femmes ; Joachim et Zacharie allèrent au lieu du sacrifice. Les prêtres firent encore quelques questions à Marie dans l'une des salles ; et, quand ils se furent retirés, étonnés de la sagesse de l'enfant, Anne mit à sa fille le troisième vêtement de fête, qui était d'un bleu violet, ainsi que le manteau, le voile et la couronne que j'ai déjà décrits lors du récit de la cérémonie qui eut lieu dans la maison d'Anne'.

Il est a remarquer que le tabernacle de Moise avait des couvertures de fête de trois espèces, dont celle de dessous, qui était la plus belle, était bleue et rouge. Il y avait encore par-dessus une quatrième couverture plus grossière. De même aussi la très sainte Vierge, dont le tabernacle de l'alliance était la figure, avait, outre ses habits de fête, un habillement de tous les jours. On peut consulter, quant à la triple, couverture du tabernacle et à la quatrième moins précieuse, le livre de l'Exode (XXVI, 1-14).

Pendant ce temps, Joachim était allé au sacrifice avec les prêtres. Il reçut du feu pris dans un lieu déterminé, et se tint entre deux prêtres dans le voisinage de l'autel. Je suis trop malade et trop distraite pour pouvoir mettre l'ordre nécessaire dans la description du sacrifice. Je ne me rappelle que ce qui suit.

On ne pouvait arriver à l'autel que de trois côtés. Les morceaux préparés pour le sacrifice n'étaient pas réunis en un seul endroit, mais rangés autour en différentes places. Aux quatre coins de l'autel étaient quatre colonnes de métal, creuses à l'intérieur, sur lesquelles reposaient comme des conduits de cheminée C'étaient de larges entonnoirs en cuivre qui se terminaient à l'extérieur par des tuyaux en forme de cornes, en sorte que la fumée s'en allait par là en passant par-dessus la tête des prêtres qui sacrifiaient.

Pendant que le sacrifice de Joachim se consumait sur l'autel, Anne alla avec Marie et les jeunes filles qui l'accompagnaient dans le vestibule des femmes, qui était la place où se tenaient les femmes dans le temple. Ce lieu était séparé de l'autel du sacrifice par un mur qui se terminait en haut par un grillage. Au milieu de ce mur de séparation, il y avait pourtant une porte. Le vestibule des femmes, à partir du mur de séparation, allait toujours en montant, en sorte que celles au moins qui étaient aux places les plus éloignées pouvaient voir, jusqu'à un certain point, l'autel du sacrifice. Quand la porte du mur de séparation était ouverte, une partie d'entre elles pouvait voir l'autel. Marie et les autres jeunes filles étaient debout devant Anne, et les autres femmes de la famille à peu de distance de la porte. A une place à part se tenait une troupe d'enfants du temple, vêtus de blanc, qui jouaient de la flûte et de la harpe.

Après le sacrifice, on dressa sous la porte du mur de séparation un autel portatif couvert ou une table de sacrifice', avec quelques marches pour y monter. Zacharie et Joachim vinrent avec un prêtre de la cour des sacrifices à cet autel, devant lequel se tenaient un prêtre et deux lévites, avec des rouleaux et tout ce qu'il fallait pour écrire. Un peu en arrière étaient les jeunes filles qui avaient accompagné Marie. Marie s'agenouilla sur les marches ; Joachim et Anne étendirent leurs mains sur sa tête. Le prêtre lui coupa quelques cheveux qui furent brûlés sur un brasier. Les parents prononcèrent quelques paroles par lesquelles ils offraient leur enfant, et que les deux lévites écrivirent. Pendant ce temps, les jeunes filles chantaient le psaume quarante-quatre : Eructavit cor meum vertum bonum, et les prêtres le psaume quarante-neuf : Deus deorum Dominus locutus est, et les jeunes garçons jouaient de leurs instruments.

Cette table de sacrifice était placée sous la porte en question, parce que les femmes ne pouvaient pas aller plus loin. Joachim, lors de sa rencontre avec Anne, était descendu dans le passage souterrain au-dessous de l'arceau de cette porte ; Anne, du côté opposé.

Je vis alors deux prêtres prendre Marie par la main et la conduire par plusieurs marches à une place élevée du mur qui séparait le vestibule du sanctuaire d'avec ce dernier lieu. Ils placèrent l'enfant dans une espèce de niche située au milieu de ce mur eu "rte qu'elle pouvait voir dans le temple, où se tenaient rangés en ordre plusieurs hommes qui me parurent consacrés au temple. Deux prêtres étaient à ses côtés ; il y en avait sur les marches quelques autres qui récitaient à haute voix des prières écrites sur des rouleaux. De l'autre côté du mur, un vieux prince des prêtres se tenait debout près d'un autel, à un endroit assez élevé pour qu'on pût le voir à moitié. Je le vis présenter de l'encens dont la fumée se répandit autour de Marie.

Pendant cette cérémonie, je vis autour de la sainte Vierge un tableau symbolique qui bientôt remplit le temple et l'obscurcit, pour ainsi dire. Je vis une gloire lumineuse sous le coeur de Marie, et je connus qu'elle renfermait la promesse, la très sainte bénédiction de Dieu. Je vis cette gloire se montrer comme entourée de l'arche de Noé, de façon que la tête de la sainte Vierge s'élevait au-dessus de l'arche. Je vis ensuite cette arche de Noé prendre la forme de l'Arche d'alliance, et celle-ci à son tour comme renfermée dans le temple. Puis je vis ces formes disparaître, et le calice de la sainte cène se montrer hors de la gloire devant la poitrine de Marie, et au-dessus de lui, devant la bouche de la Vierge, un pain marqué d'une croix. A ses côtés brillaient des rayons à l'extrémité desquels se montraient, exprimés par des figures, plusieurs symboles mystiques de la sainte Vierge, comme, par exemple, tous les noms des litanies que l'Église lui adresse. De ses deux épaules partaient, en se croisant, deux branches d'olivier et de cyprès, ou de cèdre et de cyprès au-dessus d'un beau palmier, avec un petit bouquet de feuilles que je vis apparaître derrière elle. Dans les intervalles de ces branches, je vis tous les instruments de la Passion de Jésus-Christ. Le Saint Esprit sous une forme ailée qui semblait se rapprocher plus de 1a forme humaine que de celle de la colombe, planait sur le tableau, au-dessus duquel je vis le ciel ouvert, et le centre de la Jérusalem céleste, la cité de Dieu avec tous ses palais, ses jardins et les places des saints futurs : tout cela était plein d'anges, de même que la gloire qui maintenant entourait la sainte Vierge était remplie de têtes d'anges'.

L'Eglise, dans les heures canoniques, répète souvent la prière Omnium nostrum habitatio est in , sancta Dei Genitrix, ce qui s'accorde bien avec la représentation où Marie parait sous la figure de l'arche de Noé, dans laquelle habitait tout ce qui était sauvé du déluge.

Qui pourrait rendre ces choses par des expressions humaines. Tout cela se montrait sous des formes si diverses, si multipliées, naissant les unes des autres avec de si continuelles transformations, que j'en ai oublié la plus grande partie. Tout ce qui se rapporte à la sainte Vierge dans l'ancienne et la nouvelle alliance, et jusque dans l'éternité, se trouvait représenté par là Je ne puis comparer cette apparition qu'avec celle que j'eus en plus petit il n'y a pas longtemps, et où je vis dans toute sa magnificence le saint Rosaire, que beaucoup de gens qui se croient habiles comprennent bien moins que les pauvres gens de la basse classe qui le récitent dans leur simplicité : car ceux-ci ajoutent à son éclat par leur obéissance, leur piété, et leur humble confiance dans l'Église qui recommande cette prière. Lorsque je vis tout cela, toutes les magnificences et les beautés du temple, ainsi que les murs élégamment ornés qui étaient derrière la sainte Vierge, me parurent ternes et noircis : le temple lui-même sembla bientôt disparaître ; Marie et la gloire qui l'entourait remplissaient tout. Pendant que toutes ces visions passaient sous mes yeux, je ne vis plus la sainte Vierge sous la forme d'une enfant ; elle m'apparut grande et planant en l'air, et je voyais pourtant les prêtres, le sacrifice de l'encens et tout le reste à travers cette image : on eût dit que le prêtre était placé derrière elle, annonçait l'avenir et invitait le peuple à remercier Dieu et à le prier, parce que de cette enfant il devait sortir quelque chose de grand. Tous ceux qui étaient présents au temple, quoiqu'ils ne vissent pas ce que je voyais, étaient graves, recueillis et profondément émus Le tableau s'évanouit par degrés, ainsi que je l'avais vu apparaître. A la fin, je ne vis plus que la gloire sous le coeur de Marie, et la bénédiction de la promesse qui brillait au dedans ; puis cette vision aussi disparut, et je vis de nouveau la sainte enfant avec sa parure, seule entre deux prêtres.

Les prêtres prirent les couronnes qui étaient autour ce ses bras ainsi que le flambeau qu'elle avait à la main, et les donnèrent à ses compagnes. Ils lui mirent sur la tête une espèce de voile brun, et, lui ayant fait descendre les degrés, ils la conduisirent par une porte dans une salle voisine où six autres vierges du temple, mais plus âgées, vinrent à sa rencontre en jetant des fleurs devant elle. Elles étaient suivies de leurs maîtresses, Noémi, soeur de la mère de Lazare, la prophétesse Anne et une troisième. Les prêtres reçurent entre leurs mains la petite Marie, après quoi ils se retirèrent. Les père et mère de l'enfant, ainsi que leurs plus proches parents, se trouvaient là aussi ; on acheva les chants sacrés, et Marie prit congé de sa famille. Joachim surtout était profondément ému ; il prit Marie dans ses bras, la serra contre son coeur, et lui dit avec larmes : " Souviens-toi de mon âme devant Dieu ". Marie se rendit alors avec les maîtresses et plusieurs jeunes filles dans le logement des femmes, attenant au côté septentrional du temple proprement dit. Elles habitaient des chambres qui avaient été pratiquées dans les gros murs du temple. Elles pouvaient, par des passages et des escaliers, monter à de petits oratoires placés près du sanctuaire et du Saint des saints.

Les parents de Marie revinrent à la salle voisine de la porte dorée où ils s'étaient arrêtés d'abord, et y prirent un repas avec les prêtres. Les femmes mangeaient dans une salle séparée. J'ai oublié, parmi beaucoup d'autres choses, pourquoi la fête avait été si brillante et si solennelle. Je sais pourtant que ce fut par suite d'une révélation de la volonté divine à cet égard. Les parents de Marie avaient de l'aisance. Ils ne vivaient pauvrement que par esprit de mortification et pour pouvoir faire plus d'aumônes. Ainsi Anne, pendant je ne sais combien de temps, ne mangea que des aliments froids. Mais ils tenaient leurs gens dans l'abondance et les dotaient.- J'ai vu beaucoup de personnes qui priaient dans le temple. Il y en avait aussi un grand nombre qui avaient suivi le cortège jusqu'à la porte du temple.-Quelques-uns des assistants durent avoir un pressentiment des destinées de la sainte Vierge, car je me souviens de quelques paroles que sainte Anne, dans un moment d'enthousiasme joyeux, adressa à quelques femmes, et dont le sens était : " Voici l'Arche d'alliance, le vase de la promesse, qui entre dans le temple. "-Les père et mère de Marie, ainsi que les autres parents, s'en retournèrent aujourd'hui jusqu'à Bethoron.

Je vis aussi une fête chez les vierges du temple. Marie dut demander aux maîtresses et à chaque jeune fille en particulier si elles voulaient la souffrir parmi elles. C'était l'usage d'agir ainsi. Il y eut ensuite un repas et une sorte de petite fête où quelques-unes des jeunes filles jouèrent de certains instruments de musique. Le soir, je vis Noémi, l'une des maîtresses, conduire la sainte Vierge dans la petite chambre qui lui était destinée et d'où l'on pouvait voir dans le temple. Il y avait une petite table et un escabeau ; dans les angles étaient disposées des tablettes. En avant de cette petite chambre était une place pour la couche et une garde-robe, ainsi que la chambre de Noémi. Marie parla à celle-ci de son désir de se lever plusieurs fois la nuit, mais Noémi ne le lui permit pas pour le moment.

Les femmes du temple portaient de longs et amples vêtements blancs avec des ceintures, et des manches très - larges qu'elles relevaient pour travailler. Elles étaient voilées. Je ne me souviens pas d'avoir jamais vu qu'Hérode ait fait rebâtir à neuf le temple entier. Je vis seulement qu'on y fit sous son règne divers changements. Lorsque Marie vint au temple, onze ans avant la naissance de Jésus-Christ, on ne faisait pas de travaux dans le temple proprement dit, mais, comme toujours, on travaillait aux constructions extérieures : cela ne cessa jamais.

Le 21 novembre, la sœur dit ce qui suit : J'ai vu aujourd'hui la chambre qu'habitait Marie au temple. Dans la partie septentrionale du temple, vis-à-vis du sanctuaire se trouvaient dans le haut plusieurs chambres qui communiquaient avec les habitations des femmes. La chambre de Marie était l'une des plus reculées vis-à-vis du Saint des saints. On passait du corridor en levant un rideau dans une pièce antérieure, qui était séparée de la chambre proprement dite par une cloison de forme convexe ou terminée en angle. Dans l'angle, à droite et à gauche, étaient des compartiments pour mettre des habits et des effets ; vis-à-vis de la porte pratiquée dans cette cloison, des marches conduisant plus haut à une ouverture devant laquelle était une tapisserie, et d'où l'on pouvait voir dans le temple. à gauche, contre le mur de la chambre était un tapis roulé qui. Lorsqu'il était étendu, formait la couche où Marie reposait.

Dans une niche de la muraille était placée une lampe près de laquelle j'ai vu l'enfant debout sur un escabeau, lire des prières dans un rouleau de parchemin. C'était très touchant. Elle avait une petite robe rayée de blanc et de bleu et parsemée de fleurs jaunes. Il y avait dans la chambre une table basse, de forme ronde. Je vis entrer la prophétesse Anne. Elle plaça sur la table un plat où étaient des fruits de la grosseur d'une fève et une petite cruche. Marie avait une adresse au-dessus de son âge ; je la vis déjà travailler à de petites pièces de toile blanche

Les contemplations qui précèdent étaient ordinairement communiquées par Anne Catherine Emmerich vers le temps de la fête de la Présentation de Marie. Voici ce qu'on a recueilli en outre, d'après des récits faits à diverses époques sur le séjour de Marie au temple.

XXXII De la vie de la sainte Vierge au temple.

Je vis la sainte Vierge au temple tantôt dans l'habitation des femmes avec les autres petites filles, tantôt dans sa petite chambre, grandissant dans l'étude, la prière et le travail. Elle filait, tissait, tricotait pour le service du temple. Elle lavait le linge et nettoyait les vases. Je la vis souvent en prière et en méditation. Comme tous les saints, elle ne mangeait que pour soutenir son existence, et jamais d'autres mets que ceux auxquels elle avait promis de se réduire.
Indépendamment des prières prescrites par la règle du temple, la vie de Marie était une aspiration incessante vers la rédemption, une prière intérieure continuelle. Elle faisait tout cela paisiblement et en secret. Quand tout le monde était endormi, elle se levait de sa couche et invoquait Dieu. Je la vis souvent fondant en larmes et entourée de lumière pendant la prière. Elle priait voilée. Elle se voilait aussi quand elle parlait aux prêtres ou qu'elle descendait dans une chambre attenante au temple pour recevoir sa tâche ou livrer ce qu'elle avait fait. Il, avait des pièces de ce genre de trois côtés du temple. Elles me faisaient toujours l'effet de sacristies. On y conservait toutes sortes d'effets que les femmes attachées au service du temple devaient entretenir ou réparer.

Je vis la sainte Vierge au temple, continuellement ravie en extase dans la prière. Il semblait que son âme ne fût pas sur la terre, et elle recevait souvent des consolations célestes. Elle soupirait ardemment après l'accomplissement de la promesse ; et dans son humilité elle osait à peine former le désir d'être la dernière des servantes de la Mère du Rédempteur.

La maîtresse qui prenait soin de Marie s'appelait Noémi, elle était sœur de la mère de Lazare et âgée de cinquante ans. Elle appartenait à la société des Esséniens, ainsi que les autres femmes attachées au service du temple. Marie apprenait d'elle à travailler ; elle allait avec elle lorsqu'elle nettoyait le linge et les vases tachés par le sang des sacrifices, ou qu'elle partageait et préparait certaines portions de la chair des victimes réservées pour les prêtres et les femmes du temple. Plus tard, Marie s'occupa encore plus activement de ces soins de ménage. Quand Zacharie était de service au temple, il la visitait : Siméon aussi la connaissait.

Les destinées auxquelles Marie était appelée ne pouvaient pas rester tout à fait inconnues des prêtres. Toute sa manière d'être, la grâce dont elle était pleine, sa sagesse extraordinaire, étaient si remarquables dès son enfance, que son extrême humilité ne pouvait cacher tout cela. Je vis de vieux prêtres, renommés par leur sainteté, écrire sur de grands rouleaux diverses choses qui la concernaient. et j'ai vu ces écrits, je ne sais plus à quelle époque, parmi d'autres anciens manuscrits.

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Que faut-il penser de l'incinération ? - père Michel-Marie Zanotti-Sorkine

5 Novembre 2018, 17:25pm

Publié par Véronique

Ce sujet me tient à cœur. En effet, j'ai travaillé dans le domaine du funéraire, je suis allée plusieurs fois en formation notamment avec des professionnels de ce métier (que j'ai beaucoup aimé).

Il faut savoir en plus des pieux conseils du père Michel-Marie Zanotti-Sorkine, que le cendrier qui se trouve à l'intérieur de l'urne, où l'on y dépose les cendres, ne sera jamais assez grand pour toutes les recevoir, et que donc le reste est mis à la poubelle.

Il faut dire aussi qu'il reste toujours des cendres de la précédente crémation.

Quant au jet de cendres, je le trouve irrespectueux sans oublier de penser au vent qui peut projeter les cendres dans le visage d'une personne.

Pour moi le défunt ou la défunte ne sont pas respectés.

Fraternellement, Véronique

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Egypte : des pèlerins tués « pour le seul fait d’être chrétiens »

5 Novembre 2018, 17:07pm

Publié par Véronique

Union de prière

COPTIC CHRISTIANS

Après l′attentat en Egypte du 2 novembre 2018, le pape François a prié pour les victimes et les pèlerins tués ″pour le seul fait d′être chrétiens″, après l'Angélus prononcé le 4 novembre depuis sa fenêtre du Palais apostolique au Vatican.

Vendredi 2 novembre, des assaillants ont ouvert le feu dans le gouvernorat de Minya, à environ 200 kilomètres au sud du Caire, sur un bus transportant des fidèles chrétiens coptes qui rentraient d’un pèlerinage au monastère de Saint-Samuel. Sept personnes ont été tué et une vingtaine autres blessés, L’attentat a été revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Le pape François a exprimé sa « peine » pour cette attaque terroriste qui a frappé l′Eglise copte. Il a assuré de sa prière pour les victimes et les pèlerins tués « pour le seul fait d′être chrétiens » Il a ensuite imploré la Vierge Marie de « consoler les victimes » et la communauté toute entière. Puis, le pontife a demandé aux pèlerins de la place Saint-Pierre de réciter avec lui un « Je vous salue Marie′ »

Source

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Medjugorje - Message de la Vierge Marie du 2 novembre 2018

5 Novembre 2018, 17:03pm

Publié par Véronique

 

«Chers enfants, mon cœur maternel souffre tandis que je regarde mes enfants qui n'aiment pas la vérité et qui la cachent, tandis que je regarde mes enfants qui ne prient pas avec ferveur et en actes. Je suis triste lorsque je dis à mon Fils que beaucoup de mes enfants n'ont plus la foi et qu'ils ne Le connaissent pas - Lui mon Fils. C'est pourquoi je vous appelle, apôtres de mon amour, efforcez-vous de regarder au tréfonds du cœur de l’homme et là, vous êtes sûrs de trouver un petit trésor caché. Regarder de cette manière est une miséricorde de la part du Père céleste. Rechercher le bien là même où il y a le mal le plus grand, essayer de se comprendre au lieu de se juger les uns les autres, voilà ce que mon Fils attend de vous. Et moi, en tant que mère, je vous appelle à l'écouter. Mes enfants, l'esprit est plus puissant que le corps et, porté par l'amour et les œuvres, il surmonte tous les obstacles. Ne l'oubliez pas : mon Fils vous a aimés et il vous aime. Son amour est avec vous et en vous si vous êtes une seule chose avec Lui. Il est la lumière du monde et rien ni personne ne pourra l'arrêter dans la gloire finale. C'est pourquoi, apôtres de mon amour, ne craignez pas de témoigner de la vérité. Témoignez avec enthousiasme, par des actes, avec amour, par vos sacrifices et par-dessus tout avec humilité. Témoignez de la vérité à tous ceux qui n'ont pas connu mon Fils. Je serai avec vous, je vous encouragerai. Témoignez de l'amour qui ne passe jamais car il vient du Père Céleste qui est éternel et qui offre l'éternité à ses enfants. L'Esprit de mon Fils sera avec vous. Mes enfants, je vous appelle à nouveau à prier pour vos bergers ; priez pour que l'amour de mon Fils puisse les conduire. Je vous remercie. »
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Medjugorje - Messages de la Vierge Marie - Octobre 2018

5 Novembre 2018, 16:58pm

Publié par Véronique

Message du 2 octobre 2018
«Chers enfants, je vous invite à être courageux, à ne pas défaillir, car même le bien le plus petit, le signe d'amour le plus léger, est vainqueur du mal qui est de plus en plus visible. Mes enfants, écoutez-moi afin que le bien prédomine, afin que vous puissiez connaître l'amour de mon Fils. Voilà le plus grand bonheur : les bras de mon Fils qui vous étreignent, lui qui aime l'âme, lui qui s'est donné pour vous et qui se livre toujours à nouveau dans l'Eucharistie, lui qui a les paroles de la vie éternelle. Connaître son amour, suivre ses traces, signifie avoir une vie spirituelle riche. Cette richesse donne de bons sentiments et voit partout l'amour et la bonté. Apôtres de mon amour, mes enfants, vous êtes comme les rayons du soleil qui, par la chaleur de l'amour de mon Fils, réchauffent tous ceux qui les entourent. Mes enfants, le monde a besoin d'apôtres de l'amour, il a besoin de beaucoup de prière, mais d'une prière dite avec le cœur et avec l'âme, et pas seulement prononcée avec les lèvres. Mes enfants, recherchez la sainteté, mais dans l'humilité. L'humilité qui permet à mon Fils de faire, à travers vous, ce qu'il désire. Mes enfants, vos prières, vos paroles, vos pensées et vos actes, voilà tout ce qui vous ouvre ou vous ferme les portes du Royaume des Cieux. Mon Fils vous a montré le chemin et vous a donné l'espérance, et moi, je vous console et vous encourage. Car, mes enfants, j'ai connu la souffrance, mais j'avais la foi et l'espérance. Maintenant, j'ai la récompense de la vie dans le Royaume de mon Fils. C'est pourquoi, écoutez- moi, prenez courage, ne défaillez pas ! Je vous remercie! »

Message du 25 octobre 2018

«Chers enfants, vous avez la grande grâce d‘être appelés à une vie nouvelle par les messages que je vous donne. Ceci, petits enfants, est un temps de grâce, un temps et un appel à la conversion pour vous et pour les générations futures. C’est pourquoi je vous appelle, petits enfants : priez davantage et ouvrez votre cœur à mon Fils Jésus. Je suis avec vous, je vous aime tous et je vous bénis de ma bénédiction maternelle. Merci d'avoir répondu à mon appel. »

 

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De retour parmi vous.

2 Novembre 2018, 20:56pm

Publié par Véronique

Bonsoir à toutes et à tous.

Après un petit moment d'absence, à cause d'une nouvelle intervention chirurgicale (la 15ème, avant la 16ème qui suivra), me voici de retour parmi vous. Elle s'est bien passé dans l'ensemble malgré une mise sous oxygène due à une très grande faiblesse des suites de l'intervention, mais tout est rentré dans l'ordre rapidement.

Ceci dit, je suis encore très fatiguée, je ne vous promets donc pas d'être souvent sur le blog.

Je profite de ce petit article pour vous faire penser à ceux qui sont malades et qui souffrent. J'ai passé quelques jours en clinique puis trois semaines dans un centre de rééducation où la moyenne d'âge était de quatre vingt ans. J'ai vu des sourires mais surtout des visages où on pouvait voir les douleurs, les faiblesses physiques et morales ainsi que la détresse qui les accompagnait. Je vous invite à prier pour toutes ces personnes concernées par la maladie et leurs souffrances physiques, morales et intérieures. On ne peut connaître l'ampleur de celles-ci, aussi, il me semble important de penser à tous les malades, quels qu'ils soient. Merci d'avance pour eux et leur famille. Nous pouvons aussi offrir nos souffrances afin d'alléger celles de ceux qui souffrent. 

Je me confie à votre prière et vous assure de la mienne.

Fraternellement, Véronique

 

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