Vois ce qu'Il a fait pour toi, pour moi, pour
nous tous.
Du Cénacle à Gethsémani ( 1 ter )
Jean 13 ; 14 ; 15 ; 16 ; 17
JÉSUS MÈNE À BIEN SON ŒUVRE
C’était avant la fête de la Pâque. Jésus savait que son heure était venue et qu’il devait passer de ce monde au Père ; lui
qui avait aimé les siens qui sont dans le monde, il voulut les aimer jusqu’au bout.
Jésus lave les pieds de ses disciples
Ils prenaient ensemble le repas du soir et déjà le diable avait mis dans le cœur de Judas, fils de Simon Iscariote, la décision de
le trahir. Jésus, lui, savait que le Père avait tout mis entre ses mains et qu’il retournait à Dieu comme il était venu de Dieu.
Alors il se lève de table, retire ses vêtements et passe une serviette dans sa ceinture ; il verse de l’eau dans une cuvette
et commence à laver les pieds des disciples. Ensuite il les essuie avec la serviette qu’il a dans la ceinture.
Quand il s’approche de Simon-Pierre, celui-ci lui dit : « Seigneur, tu ne vas pas me laver les pieds ! » Jésus
lui répond : « Tu ne sais pas ce que je veux faire ; tu le comprendras plus tard. » Pierre lui dit : « Non, tu ne me laveras jamais les pieds. » Et Jésus lui
répond : « Si je ne te lave pas les pieds, tu ne peux pas rester avec moi. » Alors Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, dans ce cas, ne me lave pas seulement les pieds,
mais aussi les mains et la tête. » Jésus lui dit : « Quand on s’est déjà baigné, on est complètement pur, et il suffit de se laver les pieds. Vous êtes purs, mais pas tous. »
Jésus savait qui le trahissait ; c’est pourquoi il dit : « Vous n’êtes pas tous purs. »
Après leur avoir lavé les pieds, Jésus remet ses vêtements et reprend sa place à table. Alors il leur dit :
« Comprenez-vous ce que je viens de faire avec vous ? Vous m’appelez le Maître et le Seigneur, et vous dites bien car je le suis. Donc si moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds,
vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné, et vous ferez comme je l’ai fait.
En vérité, en vérité, je vous le dis : le serviteur n’est pas au-dessus de son seigneur, et l’envoyé n’est pas au-dessus de
celui qui l’envoie. Si maintenant vous savez ces choses, heureux êtes-vous si vous les mettez en pratique !
Je ne parle pas pour vous tous, car je connais ceux que j’ai choisis. Il est écrit : Celui qui partageait mon pain a levé
son talon contre moi. Et cela va se vérifier. Je vous le dis maintenant avant que cela n’arrive ; ainsi, lorsque cela arrivera, vous saurez que Je Suis. En vérité, en vérité,
je vous le dis : celui qui reçoit mon envoyé me reçoit, et celui qui me reçoit, reçoit également celui qui m’a envoyé. »
À peine Jésus avait-il dit cela qu’il fut troublé en son esprit. Alors il dit très clairement : « En vérité, en vérité,
je vous le dis : l’un de vous va me trahir. » Les disciples se demandaient de qui il pouvait bien parler, et ils se regardaient les uns les autres. Un des disciples, celui que Jésus aimait, était installé juste contre Jésus ; Simon-Pierre lui fit donc un signe pour qu’il demande à
Jésus de qui il parlait. Et lui, qui se trouvait juste sur la poitrine de Jésus, se retourna vers Jésus pour lui
dire : « Seigneur, qui est-ce ? »
Jésus lui donna cette précision : « C’est celui à qui je vais passer un morceau trempé dans la sauce. » Il trempa
le morceau et le donna à Judas, fils de Simon Iscariote. Et avec ce morceau, Satan entra en lui. Alors Jésus lui dit : « Ce que tu veux faire, fais-le tout de suite. »
Aucun de ceux qui étaient à table ne comprit de quoi Jésus parlait. Comme Judas avait l’argent, on pouvait penser que Jésus lui
disait d’acheter ce qui manquait pour la fête ou de donner quelque chose aux pauvres. Judas prit donc ce morceau et sortit aussitôt. Il faisait nuit.
Je vais vers le Père
Lorsque Judas fut sorti, Jésus déclara : « C’est maintenant que le Fils de l’Homme est glorifié et que Dieu est glorifié
en lui. Aussi Dieu va-t-il lui faire partager sa Gloire, et il le fera bientôt.
Mes petits enfants, je suis encore avec vous pour très peu de temps. Vous me chercherez et, comme je l’ai dit aux Juifs, je vous
le dis maintenant : vous ne pouvez pas venir où je vais. Je vous donne ce commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres. Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
Ayez de l’amour entre vous ; c’est ainsi que tout le monde reconnaîtra que vous êtes mes disciples. »
Alors Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Tu ne peux pas me
suivre là où je vais, mais tu m’accompagneras plus tard. » Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi est-ce que je ne pourrais t’accompagner maintenant ? Je donnerais ma vie pour
toi ! » Mais Jésus lui répond : « Tu donneras ta vie pour moi ? En vérité, en
vérité, je te le dis : avant que le coq chante, tu m’auras renié trois fois. »
« Que votre cœur ne se trouble pas : croyez en Dieu et croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père il y a beaucoup
de demeures. Sinon, je ne vous aurais pas dit que je m’en vais pour vous préparer une place. Quand je serai allé et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai près de
moi, de sorte que vous soyez aussi là où je suis. Et vous savez le chemin pour aller où je vais. »
Thomas lui dit alors : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas, comment pouvons-nous en savoir le chemin ? »
Jésus lui dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Personne ne vient au Père sans passer par moi. Si vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. D’ailleurs, dès
maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu. »
Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit. » Jésus lui dit : « Philippe,
j’ai été si longtemps avec vous et tu ne me connais pas encore ? Celui qui m’a vu, a vu le Père. Comment peux-tu dire : Montre-nous le Père ? Ne crois-tu pas que je suis dans le
Père, et que le Père est en moi ? Tout l’enseignement que je vous ai donné ne vient pas de moi, mais le Père demeure en moi pour accomplir ses propres œuvres.
Je suis dans le Père et le Père est en moi ; faites-moi confiance en cela, ou sinon, croyez-le à cause de ces œuvres.
En vérité, en vérité, je vous le dis : si quelqu’un croit en moi, il fera lui aussi les œuvres que je fais, et comme je
retourne vers le Père, il en fera de plus grandes encore. Tout ce que vous demanderez confiants en mon Nom, je le ferai, pour que le Père soit glorifié à travers le Fils. Et de même je ferai ce que vous me demanderez à moi, confiants en mon Nom.
Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. Moi, de mon côté, je demanderai au Père de vous donner un autre Protecteur qui
sera pour toujours avec vous. C’est l’Esprit de Vérité que le monde ne peut recevoir, car il ne le voit pas et ne le
connaît pas. Mais vous, vous le connaissez, puisqu’il est avec vous et demeure en vous.
Je ne vous laisserai pas comme des orphelins, puisque je reviens vers vous. Encore un peu de temps et le monde ne me verra plus,
mais vous, vous me verrez, puisque je suis vivant et que vous aussi vous vivrez. Ce jour-là vous saurez que je suis dans mon Père, et vous en moi, et moi en vous. Celui qui a reçu mes commandements et qui les garde, voilà celui qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père. Moi aussi je
l’aimerai et je me manifesterai à lui. »
À ce moment-là Jude, non pas Judas Iscariote, dit à Jésus : « Mais comment cela ? Veux-tu te manifester à nous et
pas au monde ? » Jésus lui répondit : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole et mon Père l’aimera. Alors nous viendrons à lui et nous nous ferons chez lui une demeure.
Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles, mais ce discours que vous écoutez n’est pas de moi, il vient du Père qui m’a envoyé.
Je vous ai dit tout cela pendant que j’étais avec vous. Mais le Protecteur, l’Esprit Saint que le Père vous enverra grâce à mon
Nom, se chargera de vous enseigner toutes choses : il vous rappellera tout ce que je vous ai dit. Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde la
donne. Ne restez pas dans le trouble et dans la crainte.
Vous avez appris ce que je vous ai dit, que je m’en vais et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que
je vais vers le Père, car le Père est plus grand que moi. Et maintenant je vous l’ai dit avant que cela n’arrive, pour que, quand cela arrivera, vous croyiez.
Je ne vous parlerai plus beaucoup désormais : déjà s’approche le Prince de ce monde, mais en moi il n’y a rien qui soit à
lui. Tout au contraire, et le monde doit le savoir, j’aime le Père et je fais comme le Père me l’a ordonné. Levez-vous, sortons d’ici.
Je suis la vigne, produisez des fruits en moi
Je suis la vraie vigne et mon Père est le vigneron. Quand une branche, en moi, ne porte pas de fruit, il
l’enlève ; quand une branche donne du fruit, il la taille et la nettoie pour qu’elle en porte davantage. Le message que je vous ai donné vous a déjà purifiés, mais demeurez en moi, et moi en vous. Le sarment ne pourra pas donner de fruits par lui-même s’il ne
reste pas sur la vigne ; ce sera pareil pour vous si vous ne restez pas en moi.
Je suis la vigne et vous êtes les sarments. Sans moi vous ne pouvez rien faire, mais celui qui demeure en moi et moi en lui, porte
beaucoup de fruits.
Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme les sarments, et tout se dessèche ; on les met en tas, on les
jette au feu et ils brûlent. Mais tant que vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voulez et vous l’obtiendrez. C’est ainsi que mon Père est glorifié,
quand vous portez beaucoup de fruits ; et alors vous devenez mes disciples.
Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés : demeurez en mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez
en mon amour, tout comme j’ai gardé les commandements de mon Père et je demeure en son amour. Je vous dis tout cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit entière.
Voici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il ne peut pas y avoir de plus grand amour que
de donner sa vie pour ses amis, et vous, vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Aussi, je ne vous appelle plus des serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son
maître ; je vous traite d’amis parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père.
Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais je vous ai choisis et je vous ai donné mission pour que vous alliez et que vous portiez
du fruit, et que ce fruit demeure. C’est ainsi que le Père vous donnera tout ce que vous demanderez en mon nom. Aimez-vous les uns les autres, c’est là mon commandement.
Le monde déteste Jésus et les siens
Si le monde vous déteste, pensez qu’il m’a détesté avant vous. Si vous étiez du monde, le monde reconnaîtrait les siens et les
aimerait. Mais vous n’êtes pas du monde, et le monde vous déteste parce que je vous en ai tirés. Rappelez-vous ce que je vous ai dit : le serviteur n’est pas au-dessus de son maître. Si l’on
m’a persécuté, on vous persécutera de même. A-t-on accueilli ma parole ? Alors, va-t-on accueillir la vôtre ?
Tout ce qu’ils feront contre vous, ce sera à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé. Si je n’étais
pas venu pour leur parler, ils n’auraient pas de péché. Mais maintenant ils n’ont plus d’excuses pour leurs péchés.
Celui qui me déteste, déteste aussi mon Père. Si je n’avais pas fait parmi eux des œuvres que personne d’autre n’a faites, ils
n’auraient pas de péché. Mais maintenant ils ont vu, et ils m’ont détesté aussi bien que mon Père. Il fallait que s’accomplisse cette parole qu’on lit dans leur Loi : ils m’ont détesté
sans raison.
L’Esprit viendra
Mais je vais vous envoyer d’auprès du Père le Protecteur, et quand il sera là, l’Esprit de Vérité qui vient du Père, il me rendra
témoignage. Et vous aussi, vous me rendrez témoignage, car vous êtes avec moi depuis le commencement.
Je vous ai dit tout cela pour que vous ne soyez pas déconcertés. Ils vous excluront de leurs communautés. Bien plus, l’heure vient
où l’on pensera qu’il suffit de vous tuer pour rendre hommage à Dieu. Ils agiront ainsi parce qu’ils ne connaissent ni le Père, ni moi.
Je vous ai dit tout cela pour qu’une fois l’heure venue, vous vous souveniez que je vous l’avais dit. Au début, j’étais avec vous,
et c’est pourquoi je ne vous en parlais pas. Mais maintenant je m’en vais chez celui qui m’a envoyé, et aucun de vous ne me demande où je vais. Votre cœur s’est rempli de tristesse en entendant
ce que je vous ai dit. Pourtant je vous dis la vérité : il est bon pour vous que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le Protecteur ne viendra pas. Et si je pars, c’est pour vous
l’envoyer.
Quand il viendra, il rétablira la vérité face au monde en matière de péché, de justice et de jugement.
Où est le péché ? Ils ne croient pas en moi.
Où est la justice ? Mais je m’en vais vers le Père tandis que vous ne me voyez plus !
Quel jugement ? Celui du Prince de ce monde : il est déjà condamné.
J’ai beaucoup de choses à vous dire encore, mais vous ne pouvez pas les comprendre maintenant. Quand il viendra, lui, l’Esprit de
Vérité, il vous conduira sur le chemin de toute vérité. Il n’a pas de message propre, mais il dira ce qu’il aura entendu et vous annoncera les choses à venir. Il vous annoncera ce qu’il aura reçu
de moi, et grâce à lui je serai glorifié. Tout ce qui est au Père est à moi : c’est pourquoi je viens de dire qu’il vous fera
savoir des choses prises chez moi.
D’ici peu, vous ne me verrez plus
Encore un peu de temps et vous ne me verrez plus, puis encore un peu de temps et vous me verrez. » Plusieurs des disciples se
demandaient : « Que nous dit-il là ? Un peu de temps et vous ne me verrez plus, puis encore un peu de temps et vous me verrez. Et aussi : Je vais vers le Père. Qu’est-ce que
ce : un peu de temps ? Nous ne savons pas ce qu’il veut dire. »
Jésus vit qu’ils voulaient le lui demander, et il leur dit : « Vous vous interrogez parce que j’ai dit : un peu de
temps et vous ne me verrez plus, et un peu de temps encore et vous me verrez. En vérité, en vérité, je vous dis que vous serez dans le deuil et les larmes pendant que le monde se réjouira. Vous
serez dans la tristesse, mais votre tristesse deviendra joie. Quand une femme est sur le point de mettre au monde, elle est dans la tristesse car le moment de ses douleurs approche. Mais quand
l’enfant est né, sa joie est telle qu’elle ne se rappelle plus son angoisse : pensez donc, un nouvel être est apparu dans le monde !
Vous aussi, vous voilà dans la tristesse, mais je vous verrai de nouveau et votre cœur sera dans la joie ; et votre joie,
personne ne vous l’enlèvera. Ce jour-là vous ne me demanderez plus rien car, je vous le dis et c’est vrai, tout ce que vous demanderez au Père en mon Nom, il vous le donnera. Jusqu’ici vous
n’avez rien demandé en mon Nom : mais demandez et vous recevrez, et votre joie sera entière.
Je vous ai dit tout cela avec des comparaisons. Mais l’heure vient où je ne donnerai plus des comparaisons, mais je vous parlerai
clairement du Père. Ce jour-là vous demanderez en mon Nom. Mais ne pensez pas que je devrai intervenir auprès du Père en votre faveur : car le Père
lui-même vous aime puisque vous m’aimez et que vous croyez que je suis sorti de Dieu. Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde : mais maintenant je quitte le monde et je vais vers le Père. »
À ce moment les disciples disent : « Tout de suite tu parles clairement, ce ne sont plus des comparaisons. Maintenant
nous savons que tu sais tout et qu’il n’y a pas de questions à te poser. Car tu es sorti de Dieu ; cela, nous le croyons ! »
Jésus alors leur répond : « Vous dites que vous croyez ? Pourtant l’heure est proche, et elle est déjà là, où vous
allez vous disperser chacun de son côté et vous me laisserez seul. Mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi. Je vous ai parlé ainsi pour que vous ayez la paix en moi, car, dans le
monde, vous connaîtrez la persécution. Mais courage : j’ai vaincu le monde ! »
Prière de Jésus pour le nouveau peuple saint
Telles furent les paroles de Jésus. Ensuite il leva les yeux vers le ciel et dit :
« Père, l’heure est arrivée : glorifie ton Fils pour que le Fils te glorifie !
Tu lui as donné autorité sur tout être de chair et tu veux qu’il donne la vie éternelle à tout ce que tu lui as donné. Et la vie
éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le Dieu Unique et Vrai, et celui que tu as envoyé, Jésus, le Christ.
Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’avais donné à faire. Et maintenant, Père, glorifie-moi auprès de toi,
donne-moi cette gloire que j’avais auprès de toi dès avant que le monde existe.
J’ai révélé aux hommes ton Nom. Je parle de ceux que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi et tu me les
as donnés, et ils ont gardé ta parole.
Maintenant ils connaissent que tout ce que tu m’as donné vient vraiment de toi. Je leur ai donné le message que tu m’as
donné : ils l’ont reçu et ils ont connu que je suis réellement sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé.
C’est pour eux que je prie ; je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux qui sont à toi et que tu m’as donnés, car tout ce
que j’ai t’appartient et tout ce qui est à toi m’appartient. Je suis glorifié à travers eux.
Je ne suis plus dans le monde, mais eux restent dans le monde alors que moi je retourne vers toi. Père Saint, garde-les en ton
Nom, celui-là même que tu m’as donné, pour qu’ils soient un comme nous.
Quand j’étais avec eux, je les gardais en ton Nom, car tu me l’as donné. J’en ai pris soin, et aucun d’eux ne s’est perdu, sinon
celui qui était déjà perdu : en cela aussi l’Écriture devait se vérifier.
Mais maintenant je dis cela dans le monde avant d’aller vers toi, pour que ma joie soit tout entière en eux. Je leur ai donné ta
Parole et le monde les a détestés, car ils ne sont pas du monde, comme moi-même je ne suis pas du monde. Je ne te demande pas de les enlever du monde
mais de les garder du Mauvais.
Ils ne sont pas du monde, comme moi-même je ne suis pas du monde. Rends-les saints grâce à la Vérité : ta Parole est
Vérité.
Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les envoie dans le monde, et maintenant je me consacre pour eux, de façon qu’eux
aussi soient consacrés dans la Vérité.
Je ne prie pas seulement pour eux mais pour ceux qui croiront en moi grâce à leur parole. Qu’ils soient tous Un, comme toi, Père,
tu es en moi et moi en toi. Qu’ils soient eux aussi en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
Je leur ai donné la Gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient Un comme nous sommes Un : moi en eux, et toi en moi :
ainsi ils atteindront l’unité parfaite, et le monde connaîtra que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
Père, si tu me les as donnés, je veux qu’ils soient avec moi là où je suis : je veux qu’ils voient ma Gloire, que déjà tu me
donnes parce que tu m’as aimé dès avant la fondation du monde.
Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé. Je leur ai fait
connaître ton Nom, et je le ferai encore, pour que l’amour que tu as pour moi soit en eux, et que je sois moi aussi en eux. »