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Le.blog.catholique.de.Véronique (Blog personnel)

vivre en dieu, pour dieu, et par dieu

Notre coeur et celui de Jésus Notre-Seigneur

16 Septembre 2009, 14:33pm

Publié par Véronique (Lala)

Accroché au monde notre coeur ne peut s'accrocher à celui de Jésus Notre-Seigneur.
Notre-Seigneur nous faisant sentir son amour, sa tendresse et sa douceur qu'Il a pour nous, nous offre une grande grâce d'amour par ces moments d'union à sa Divinité et sa Tout-Puissance.
Sans Lui nous ne pouvons rien faire (Jean 15, 5)
Nous devons tout faire afin de préserver en nous l'amour que nous avons pour Lui, afin de travailler à préparer notre rencontre au Ciel au moment où Il l'aura Lui-même choisit.
Dès que les tentations du péché frappe à notre porte nous devons nous concentrer sur Jésus, Notre Sauveur et Rédempteur et notre amour éternel.
Par la louange Notre-Seigneur fera grandir en nous l'amour divin, ainsi notre âme grandira dans l'amour qui est indispensable à notre salut.

Travailler chaque jour donc, à notre salut, et à celui de notre prochain, voilà le travail quotidien de toute âme, mais quel amour est tout ce que nous avons à faire pour la Gloire de Dieu et le salut de toutes les âmes de la terre, car pas un homme ne doit échapper à l'amour dévorant dans son coeur pour Dieu qui l'a créé depuis toute éternité.

Notre foi doit être notre bouclier devant l'ennemi, car il peut surgir comme un lion rugissant pour nous dévorer, mais percistant dans la vérité des saintes écritures nous ne craignons rien.

Debout, oui debout nous devons être devant les épreuves, comme la Très Sainte Vierge Marie l'était au pied de la Croix de son Divin Fils, Jésus Notre-Seigneur.

Prions, aimons, louons Dieu, ainsi rien ne pourra nous atteindre !

Véronique





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Comment ouvrir son coeur à Notre-Seigneur ?

2 Septembre 2009, 10:25am

Publié par Véronique (Lala)



Comme un enfant rempli de confiance envers son papa sans oublier l'amour qu'il a pour lui.
Tout attendre de lui, parce que seul, l'enfant ne peut avancer et grandir.
L'enfant alors se laisse faire, simplement, patiemment et en toute confiance.

C'est la même chose pour la très Sainte Vierge Marie, elle est notre maman à tous.

Véronique


(J'ai pensé à écrire cela, car, vous êtes beaucoup à me dire que vous avez du mal à aller vers Dieu, à vous abandonner à Lui, et à Lui ouvrir votre coeur. Ne vous en faites pas, ne craignez rien, laissez-vous faire par l'amour de Dieu et ses grâces. Priez le chapelet.)





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Le jugement, les critiques, les médisances envers son prochain, et le plus grand commandement que Jésus nous a laissé.

1 Septembre 2009, 16:46pm

Publié par Véronique (Lala)

Pendant mes vacances j'ai eu une épreuve particulière. J'en remercie le Seigneur.

Dans plusieurs maisons où je me suis rendue, les personnes ne faisaient que de critiquer leur prochain, n'étant même pas en accord avec la vie qu'avaient les autres.

Ce n'était que critiques, jugements, médisance, orgueil, ......., c'était même le premier sujet de conversation et parfois le seul.

Le diviseur (Satan) attisait toutes ces âmes afin qu'elle se dressent contre leur frère et leur soeur, et ces âmes répondaient à ces tentations.
Ils se divisaient de leur prochain, de Dieu, de Jésus le Fils, et du Saint-Esprit.

Alors m'est venu à l'esprit une phrase que Notre-Seigneur Jésus nous a laissé. Son plus grand commandement :

"Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé " (Jean 15, 12)

Dans nos vies, il faut être amour.
Il ne faut pas juger à la place de Dieu.
Il ne faut donc pas être orgueilleux et se croire mieux que les autres, non, il faut être humble, non seulement dans ce que nous faisons, mais dans tout notre être (coeur, corps, esprit, âme).
Nous sommes tous pécheurs, personne n'est parfait.

Dieu nous aime tel que nous sommes, nous devons donc aimer notre prochain tel il est.

Si vous rencontrez ce genre de situations, si vous êtes entourés de personnes critiquant d'autres personnes, soyez humbles, de jugez pas, aimez, réfugiez-vous dans le coeur de Notre-Seigneur Jésus, soyez silence.

Pour devenir humble, il faut de la volonté.
Pour être chrétien, il faut mettre en pratique la Parole de Dieu.

" Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé ".

Demandons à Dieu la grâce de l'humilité, c'est une grande vertu qui mène à l'amour.

En union de prière fraternelle
votre soeur Véronique










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Toujours être dans l'amour.

7 Août 2009, 12:09pm

Publié par Véronique (Lala)

Si nous ne faisons pas tout dans l’amour, nous aurons travaillé pour le mal, nous n’aurons pas droit au Paradis éternel.

 

 Matthieu 7, 21-29
La maison construite sur le roc

21 « Il ne suffira pas de me dire : ‘Seigneur ! Seigneur !’ pour entrer dans le Royaume des Cieux ; entrera celui qui fait la volonté de mon Père des cieux.

22 Beaucoup me diront en ce jour-là : ‘Seigneur, Seigneur, nous avons prophétisé en ton nom ; nous avons chassé les démons grâce à ton nom ; nous avons fait par ton nom beaucoup de miracles.’  23 Mais alors je leur dirai en face : ‘Je ne vous ai jamais connus, éloignez-vous de moi, vous tous qui travaillez pour le mal.’

24 C’est pourquoi, si quelqu’un écoute mes paroles que voilà et les met en pratique, on pourra dire de lui : Voici un homme avisé qui a bâti sa maison sur le roc.  25 L’averse est tombée, les torrents sont venus et les vents ont soufflé ; ils se sont jetés sur cette maison, mais elle ne s’est pas écroulée car elle était fondée sur le roc.

26 Par contre, si quelqu’un écoute mes paroles que voilà et ne les met pas en pratique, on pourra dire de lui : Voici un homme sans cervelle qui a bâti sa maison sur le sable.  27 L’averse est tombée, les torrents sont venus et les vents ont soufflé ; ils se sont jetés sur cette maison et elle s’est écroulée : ce fut un vrai désastre ! »

28 Quand Jésus termina ce discours, son enseignement avait beaucoup frappé les foules ;  29 c’est qu’il les enseignait avec autorité et non pas comme leurs maîtres de la Loi.

 

 

Nous devons faire de nos vies des vies d’amour car Notre-Seigneur nous dit (verset 23) que le jour où nous serons devant Lui Il nous dira :
Je ne vous ai jamais connus, éloignez-vous de moi, vous tous qui travaillez pour le mal.’

Le roc c'est le Christ.
Nous aurons beau faire des choses en son Nom, et si elles ne sont pas faites dans l'amour, Il nous dira "éloigne-toi de moi", ainsi, le jour de notre jugement notre âme ira en Enfer pour 'lEternité et non au Paradis. 

Que nos âmes soient des âmes d’amour !
Mettons la parole de Dieu ne pratique. 

 Véronique


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Comme sainte Véronique, essuyons le visage de notre prochain.

22 Juillet 2009, 23:27pm

Publié par Véronique (Lala)

 

 

Sur le Chemin de Croix de Notre-Seigneur, sainte Véronique est venue essuyer le visage de Jésus.

Elle n’a pas réfléchie, elle L’a aimé tout de suite.

 

Le cœur de Sainte Véronique s’est ouvert par la vertu de la charité, de l’humilité, de l’amour.

Elle n’a pas réfléchie, elle a aimé tout de suite.

 

Les yeux et les mains de Sainte Véronique témoignaient de l’amour que Notre-Seigneur lui inspirait.

Elle n’a pas réfléchie, elle a aimé tout de suite.

 

Saurions-nous faire de même envers Notre-Seigneur ?

Ne pas réfléchir et L’aimer tout de suite.

 

Saurions-nous faire de même envers notre prochain ?

Sans réfléchir mais en l’aimant tout de suite.

 

Lorsque nous jugeons notre prochain, se ne sont pas des actes d’Amour.

La critique n’est pas de Dieu, elle est du Diable.

La critique est un mouvement de vie malade des ténèbres,

Et non un mouvement de vie de Lumière qu’est Dieu.

N’y répondons pas !

 

Ne devons-nous pas imiter Notre-Seigneur ?

Ne devons-nous pas imiter son Amour ?

Ne devons-nous pas imiter sa Charité ?

Ne devons-nous pas imiter son Humilité ?

 

Que de juger notre prochain et nous éloigner de l’Amour,

Ferions-nous comme Sainte Véronique, lui essuyer son visage, l’aimer, … ?

 

Notre-Seigneur ne nous a-t-il pas dit que lorsque nous faisons cela à notre prochain, c’est à Lui que nous le faisons ?

 

Ne jugeons pas notre prochain, aimons-le, guidons-le vers l’Amour qu’est Notre-Seigneur.

Par nos actes, par nos paroles, les âmes s’éveilleront à la Lumière et à l’Amour qu’est Dieu.

Nos âmes doivent être remplies de la Lumière de Dieu, ainsi elles deviendront pures, parfaites et saintes.

 

Si Dieu a voulu toutes nos âmes sur terre, c’est pour qu’elles aiment.

Véronique

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Faire aimer Notre-Seigneur Jésus-Christ...

12 Mars 2009, 12:51pm

Publié par Véronique (Lala)

"Je sais que vous savez L’aimer (Jésus) et que vous savez communiquer cet amour et Le faire aimer..."


Voici une phrase, d'une amie.
Merci Cybèle.

Que dire de plus, ou bien alors expliquer,
et pourtant je ne me rends pas bien compte
des fois de tout cela,
de ce que le Seigneur fait à travers moi.
Le Seigneur est venu me chercher, par la Vierge Marie.
Elle est venue m'inviter à suivre son Fils, Jésus.
Mon âme était pire qu'un tas de fumier,
et pourtant leur amour m'a vaincu.
Comment me défaire d'un si grand amour,
que le Ciel me fait vivre jour et nuit.
Je n'y arrive pas, c'est plus fort que moi,
l'amour que Dieu nous offre est plus fort que tout,
et pourtant si doux.
L'amour et la force de Jésus n'a pas d'egal.
Ils sont uniques, rien ne peut remplacer cela.
Tant d'amour m'est offert,
tant d'amour est en moi à présent,
je ne peux m'en défaire,
même si les tentations et les combats
se vengent pour me faire chuter,
Notre-Seigneur est toujours à mes côtés.
Je sais que pour arriver à Dieu,
afin de vivre l'union parfaite,
il faut se détacher de tout.
Je sais tout cela,
mais il faut bien expliquer aux commençants,
et aux âmes perdues ou égarées,
ce qui les attend.
Oh cela n'est pas effrayant,
bien au contraire,
un tel amour nous donne le vertige,
le vertige de l'amour de notre âme à celle de Jésus.
Que de bonheur... que de bonheur.
Même par les souffrances qui nous font grandir,
tout n'est qu'amour.
Comment pourrai-je garder cela pour moi ?
Je ne peux pas.
Pas d'orgueil, pas d'enfantillage, pas de manque de maturité,
juste ce qui existe et qui est.
Certains se taisent, d'autres sont faits pour en parler,
et pourtant,
c'est du même amour divin que nous vivons.
Lorsque je lis les saints,
je mets des mots sur ce que je vis,
sur les grâces que le Seigneur daigne m'offrir.
Et si chaque homme faisait de même,
le monde serait un Paradis avant celui qui est éternel au Ciel.
Jésus me nourrit par la prière et l'Eucharistie,
par mon abandon,
par ma foi,
et pourtant,
je suis si imparfaite,
si loin d'être une sainte...
Mais Jésus ne désespère pas,
Il patiente,
malgré mes chutes et mes combats,
et à chaque fois Il me relève,
encore plus forte...
Il fera de même avec celui qui veut se laisser faire,
ne voulant que Dieu seul en lui,
ne voulant que le Divin en lui et rien d'autre.
C'est vouloir le Ciel en soi,
c'est vouloir la vie,
c'est vouloir Dieu rien que pour soi.
Ainsi nous pouvons aimer comme Dieu aime,
Il nous apprend à le faire,
parce qu'Il souhaite que nous nous aimions
tous comme des frères.
Alors voilà pourquoi je fais ce blog,
même si parfois je veux rester dans le silence de l'amour
du coeur à coeur avec Notre-Seigneur,
mais beaucoup trop d'hommes ne Le connaissent pas,
et je souhaite de tout coeur que cela change.
Comment garder tout cet amour en moi,
ne pas en témoigner,
serait-ce de l'égoïsme, ou peut-être de l'orgueil
de ne pas en parler ?
Le Seigneur pourtant me demande de continuer à parler aux enfants,
vous êtes Ses enfants.
Je ne peux vous négliger.
Alors priez pour moi,
afin que la volonté de Dieu se fasse en moi,
pour ne pas Le négliger... et vous aimer.
Ce blog porte des fruits,
vos messages en sont la preuve,
bien que tous ne figurent pas à l'écran,
j'en remercie le Seigneur,
car tout vient de Lui.
Lorsqu'Il veut quelque chose,
Il met tous les moyens à notre disposition,
Il est le maître de l'amour,
et à chaque fois j'y réponds,
encore et encore,
chaque jour,
essayant d'expliquer que Dieu est amour,
que Dieu est paix,
que Dieu est vie,
que Dieu est éternité,
que Dieu est sagesse,
que Dieu est prière,
que Dieu est douceur...
Ne vous éloignez jamais de la prière,
priez votre Chapelet, votre Rosaire,
sinon vous vous éloignerez de Dieu,
vous ne saurez pas dans le vrai bonheur,
parce que le monde vous hait.
N'écoutez que Dieu en votre coeur,
c'est par la prière qu'Il vous guidera,
et recevez Notre-Seigneur
le plus souvent possible dans l'Eucharistie,
par laquelle vous sentirez de plus en plus Sa Miséricorde,
source de notre vie.
Lorsqu'on la découvre, on la voit infinie,
à nous en faire pleurer;c'est ça l'amour de Dieu pour nos âmes,
c'est  infini, fort et doux en même temps.
Lorsque Dieu nous fait sentir cela,
nous nous abaissons davantage devant Sa face.
Humble alors devient notre âme.
Ne croyez pas tous ceux qui vous disent le contraire,
parce qu'ils ne prient pas, ils n'entendent donc pas Dieu.
Ne jugez personne,
aimez, et ne faites qu'aimer,
imitez Jésus, c'est une grande sagesse,
lisez les Evangiles,
priez avant le Saint-Esprit, Il vous guidera aussi.
Je suis heureuse de voir vos âmes aller vers Notre-Seigneur,
je suis heureuse de savoir vos âmes L'aimer,
Lui parler,
Le prier,
Le glorifier...
Que de grands saints vous ferez,
je fais confiance au Ciel pour cela,
priant chaque jour pour vous,
ainsi mes prières vont au Ciel pour l'éternité.

Que Dieu vous bénisse, soit votre berger et vous garde.
Ainsi soit-il.

En union de prière fraternelle
Votre soeur Véronique





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Benoît XVI : "L'échelle sainte" [à tous les baptisés]-St Jean Climaque

14 Février 2009, 10:34am

Publié par Véronique (Lala)

VATICAN - Le Pape Benoît XVI continue le précédent cycle de catéchèse, et le consacre à Saint Jean Climaque et à son traité de vie spirituelle, « L’Echelle Sainte »

Rome (Agence Fides) –

Le Pape Benoît XVI a terminé le cycle de vingt catéchèses consacrées à l’Apôtre Paul, à l’occasion de l’Année de Saint Paul. Aussi a-t-il repris, ce mercredi 11 février, la présentation des grands Auteurs de l’Eglise d’Orient et d’Occident, en consacrant son discours à Saint Jean Climaque. Ce dernier est aux environs de 575 et sa vie se passa durant les années de la grave crise de Byzance, Capitale de l’Empire Romain d’Orient. A seize ans, Jean devint moine au Mont Sinaï, et à vingt ans, ils choisit de vivre en ermite dans une grotte au pied du Mont, tout en continuant à rencontrer des personnes qui désiraient recevoir sa direction spirituelle, et en se rendant en visite dans plusieurs monastères près d’Alexandrie. Après quarante années de vie érémitique « vécue dans l’amour pour Dieu et pour le prochain, des années durant lesquelles il pleura, il pria, il lutta contre les Démons, il fut nommé higoumène de grand Monastère du Mont Sinaï, et retourna ainsi à la vie cénobitique, au monastère. Mais, quelques années avant sa mort, nostalgique de la vie érémitique, il confia à son frère, moine dans le même monastère, la direction de la communauté. Il mourut après 650 ».
Jean devint célèbre, et il doit son nom à l’oeuvre qu’il écrivit « l’Echelle » (klimax), appelée en Occident « Echelle Sainte ».
L’œuvre, a expliqué le Saint-Père, « est un traité complet de vie spirituelle, où Jean décrit le chemin du moine, de la renonciation au monde jusqu’à la perfection de l’amour. C’est un chemin qui, selon ce livre, se développe à travers 30 marches, dont chacune est reliée à la suivante.

Le chemin peut être synthétisé en trois phases successives :

la première s’exprime par la rupture avec le monde afin de retourner à l’état de l’enfance évangélique… Le détachement volontaire des personnes et des lieux chers, permet à l’âme d’entrer en communion plus profonde avec Dieu. Ce renoncement prépare à l’obéissance, qui est la voie vers l’humilité par les humiliations
– qui ne manqueront jamais, de la part de ses frères…

La deuxième phase de chemin est constituée par le combat spirituel contre les passions. Ce degré de l’échelle est lié avec une passion principale, qui est définie et diagnostiquée, avec l’indication de la thérapie, et avec la proposition de la vertu correspondante. L’ensemble de ces degrés constitue à n’en point douter comme le traité le plus important de stratégie spirituelle que nous possédions

La dernière phase du chemin est la perfection chrétienne, qui se développe dans les sept derniers degrés de l’Echelle. Ce sont les stades les plus élevés de la vie spirituelle… Des trois premiers, simplicité, humilité et discernement, Jean, dans la ligne des Pères du Désert, considère le dernier comme le plus important, à savoir la capacité de discerner. Chaque comportement doit être soumis au discernement ; tout dépend en effet des motivations profondes qu’il faut peser. On entre ici dans le vif de la personne, et il s’agit de réveiller chez l’ermite, chez le chrétien, la sensibilité spirituelle et le ‘sens du cœur’, dons de Dieu… De cette manière, on atteint la quiétude de l’âme ‘l’esichia’, grâce à laquelle l’âme peut se pencher sur l’abîme des mystères divins ».

Cet état de quiétude, de paix intérieure, prépare à la prière qui, selon Jean, se distingue en « prière corporelle » et en « prière du cœur»

La première est propre à ceux qui doivent se faire aider par des attitudes du corps, tendre les mains, émettre des gémissements, se frapper la poitrine etc. ; la seconde est spontanée, parce qu’elle est un effet du réveil de la sensibilité spirituelle, don de Dieu à celui qui s’est consacré à la prière corporelle. Chez Jean, elle prend le nom de ‘prière de Jésus’, et est constituée par l’invocation du seul Nom de Jésus, une invocation continue comme la respiration… A la fin, la prière devient très simple, simplement la parole ‘Jésus’ devenue une seule chose avec notre respiration ».

Le dernier degré de l’échelle est consacré à la suprême « trinité des vertus : la foi, l’espérance
et surtout la charité.
« De la charité, Jean parle aussi comme ‘eros’ (amour humain), figure de l’union matrimoniale de l’âme avec Dieu. Et il choisit aussi l’image du feu pour exprimer l’ardeur, la lumière, la purification de l’amour par Dieu

Mais la charité est vue aussi dans un rapport étroit avec l’espérance ».

Pour terminer, le Saint-Père a souligné l’actualité de cette oeuvre « écrite pas un moine ermite qui a vécu il y a mille quatre cents ans… Cette vie monastique est seulement un grand symbole de la vie baptismale, de la vie de chrétien. Elle montre, pour ainsi dire, en grands caractères, ce que nous écrivons, jour après jour, en petits caractères. Il s’agit d’un symbole prophétique qui révèle ce qu’est la vie du baptisé, en communion avec le Christ, avec sa Mort et sa Résurrection. Pour moi, il est particulièrement important le fait que le sommet de l’Echelle, les derniers degrés soient en même temps les vertus fondamentales initiales, plus simples : la foi, l’espérance et la charité. Ce ne sont pas des vertus accessibles seulement à des héros moraux, mais ce sont des dons de Dieu à tous les baptisés : en eux, notre vie elle aussi grandit. Le début est aussi la fin, le point de départ est aussi le point d’arrivée : tout le chemin va vers une réalisation toujours plus radicale de foi, d’espérance et de charité. Dans ces vertus, toute l’Echelle est présente… Serons-nous donc de cette ‘Echelle’ de la foi, de l’espérance et de la charité ; nous arriverons ainsi à la vraie vie ». (S.L.)


(Agence
Fides, 12 février 2009

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Se détacher de tout ce que Dieu nous offre...

8 Février 2009, 16:02pm

Publié par Véronique (Lala)

La mortification des sens, et le renoncement à tout ce qui n’est pas Dieu

Saint Jean de la Croix nous aide à le comprendre.

Saint Jean de la Croix entre chez les Carmes, contemplatifs et solitaires, par une vocation remontant au prophète Elie, l’homme qui a expérimenté le passage ineffable de Dieu au sommet du Mont Carmel.


 

Voici ce dont on pourra s’inspirer pour travailler à rendre notre âme si pure qu’elle sera dans l’union divine parfaite avec Dieu.

Il n’attend que cela, et tout est possible pour toute âme, sans exception car nous sommes crées (nos âmes) à l’image et ressemblance de Dieu (Genèse 1, 26-27).

Notre Seigneur nous invite à le devenir, souvenez-vous lorsqu’Il nous dit « Soyez parfaits comme votre Père Céleste est parfait » (Matthieu 5 ,48).

Par contre, nous devrons prendre toutes les précautions nécessaires à pour éclairer les âmes que nous rencontrons, et prendre compte de leur état spirituel, si je puis dire, c’est-à-dire que si vous êtes déjà dans un état avancé spirituellement, vous devrez prendre toutes douceurs et humilité pour essayer d’amener vers Dieu les âmes qui sont encore loin de Lui.

Tout chemin, de toute âme est à respecter, et pour nous aider Dieu nous a donné une phrase que j’aime beaucoup ‘je demanderai compte de l’âme de l’homme » (Genèse 9, 5). Ainsi nous devons demander à Dieu, continuellement de nous garder dans son humilité, ainsi se dépouillant de tout, nous serons guider par la seule lumière de Dieu et non par nos fausses pensées et volontés, pour mener à bien l’évangélisation dont nous avons le devoir.

Sans moi vous ne pouvez rien faire, Notre-Seigneur nous le dit en Jean 15, 5, que de bonheur alors que d’être toujours guider que par Lui et rien que Lui.

Véronique J.



La Montée du Carmel
<< ici >>

 

Prologue (extraits) << ici >>

 

Ce n'est point parce que je découvre en moi des aptitudes pour une entreprise si haute et si ardue que je me suis déterminé à traiter ce sujet, mais parce que j'ai confiance que Notre-Seigneur m'aidera à subvenir à l'extrême nécessité où se trouvent un grand nombre d'âmes. Elles ont commencé à marcher dans le chemin de la vertu; Notre-Seigneur voudrait les placer dans la nuit obscure, afin de les amener par là à la divine union; et elles ne vont pas plus loin, soit parce qu'elles ne s'y laissent pas introduire, soit parce qu'elles ne comprennent pas leur état, et qu'elles manquent de guides expérimentés et capables de les conduire au sommet de la perfection.

 

 Aussi est-il vraiment déplorable de voir beaucoup d'âmes à qui Dieu confère des qualités et des faveurs spéciales pour monter plus haut et qui parviendraient au sublime état dont nous parlons, si elles voulaient s'en donner la peine, mais qui restent dans leurs manières vulgaires de traiter avec Dieu; elles manquent de volonté ou de lumière, ou bien il n'y a personne pour les guider et leur enseigner à quitter le sentier des commençants

 Il faut donc savoir se laisser conduire par Dieu quand Sa majesté veut nous élever. Voilà pourquoi nous donnerons, avec son secours, aux commençants et à ceux qui sont déjà en voie de progrès, des enseignements et des conseils pour qu'ils sachent se comprendre ou du moins se laissent conduire par lui. Il y a, en effet, des confesseurs et des Pères spirituels qui n'ont point la lumière nécessaire ni l'expérience de ces voies; au lieu de venir en aide à ces âmes, ils ont coutume plutôt de les empêcher d'avancer et de leur être nuisibles; ils ressemblent aux bâtisseurs de Babel qui, au lieu de fournir des matériaux convenables, en apportaient d'autres tout différents, parce qu'ils ne comprenaient plus le langage qu'on leur parlait; aussi l'édifice ne s'élevait pas. Voilà pourquoi c'est une épreuve très rude et très pénible pour l'âme qui, dans des circonstances analogues, ne comprend pas son état et ne trouve personne qui la comprenne. Il lui arrivera peut-être que Dieu l'élève à la voie très haute d'une contemplation pleine d'obscurité et de sécheresse, et elle se croira perdue. Au milieu de ces ténèbres, de ces épreuves, angoisses et tentations, elle rencontrera quelqu'un qui lui tiendra le langage des consolateurs de Job. On lui dira que c'est de la mélancolie, du chagrin, ou affaire de nature, ou peut-être le châtiment de quelque faute secrète pour laquelle Dieu l'a délaissée. Généralement, on juge tout de suite que cette âme doit être bien coupable ou qu'elle l'a été, dès lors qu'elle éprouve de pareils tourments. D'autres lui diront qu'elle recule, puisqu'elle ne trouve plus ni goûts ni consolations comme précédemment dans les choses de Dieu. Aussi la pauvre âme voit redoubler ses souffrances; ou il lui arrivera que sa plus grande peine viendra de la vue de sa propre misère. Il lui semblera voir plus clair que la lumière du jour qu'elle est remplie de maux et de péchés; c'est là, en effet, la lumière et la connaissance que Dieu lui donne dans cette nuit de contemplation, comme nous le dirons plus loin. Comme elle trouve quelqu'un qui partage sa manière de voir et lui dit qu'elle souffre par sa faute, sa peine et ses angoisses grandissent démesurément et arrivent d'ordinaire à un état pire que la mort. Ce n'est pas assez pour de pareils confesseurs. Comme ils s'imaginent que cet état est la conséquence de leurs péchés, ils les obligent à repasser leur vie et à faire une foule de confessions générales. C'est les crucifier de nouveau et ne pas comprendre que ce n'est plus le temps d'employer de tels moyens, mais de laisser ces âmes dans l'état de purification où Dieu les a placées, de les consoler, de les encourager à vouloir cette épreuve tout le temps qu'il plaira à Dieu. Jusqu'alors, en effet, il n'y a pas de remède, quoi que fassent ces âmes, et qui que disent leurs confesseurs.


Telle est la question que nous traiterons, avec la grâce de Dieu. Nous montrerons comment l'âme doit se comporter dans cet état, quel doit être le rôle de son confesseur, et quelles sont les marques auxquelles on reconnaîtra si cette épreuve est une purification l'âme; et alors, dans ce cas, s'il s'agit d'une purification des sens ou de celle de l'esprit que nous appelons nuit obscure. Nous dirons aussi comment on pourra reconnaître que cet état provient de la mélancolie ou d'une autre imperfection des sens ou de l'esprit.

Toutefois, si quelques personnes ne goûtaient pas cette doctrine, il faudrait l'attribuer à mon peu de savoir et à l'imperfection de mon style; car la matière que je traite est bonne en soi et très nécessaire. Mais il me semble que si on l'exposait avec plus de talent et de perfection que je ne le ferai, elle ne serait pas encore goûtée d'un grand nombre. La raison c'est que l'on n'écrira pas des choses qui soient très faciles à suivre et offrent de l'attrait à ceux qui se plaisent à rechercher Dieu par la voie des douceurs. Nous donnerons plutôt une doctrine substantielle et solide pour les uns comme pour les autres, à la condition que l'on veuille passer par la nudité d'esprit dont il s'agit dans cet ouvrage. D'ailleurs, mon intention principale n'est pas de m'adresser à tous en général, mais bien à quelques personnes, aux religieux et religieuses de la réforme de Notre-Dame du Mont Carmel, qui m'ont demandé ce livre. Dieu leur a fait la grâce de les placer dans le sentier de cette montagne; comme ils sont déjà dépouillés complètement des biens de ce monde, ils comprendront mieux cette doctrine de la nudité d'esprit.




LIVRE PREMIER
<< ici >>

Chapitre I (extraits)

Pour comprendre cette doctrine, il faut savoir que l'âme, avant d'arriver à l'état de perfection, doit ordinairement passer tout d'abord par deux sortes principales de nuit que les auteurs spirituels appellent voies purgatives ou purifications, et que nous appelons ici des nuits, parce que, dans les deux cas, l'âme marche pour ainsi dire de nuit et dans l'obscurité.



Chapitre II

Par une nuit obscure

 Nous pouvons pour trois motifs appeler nuit l'état par lequel passe l'âme pour arriver à l'union divine. Le premier vient du point de départ de l'âme, car elle doit priver peu à peu ses tendances du goût qu'elles éprouvaient dans toutes les choses du monde et le leur refuser; or ce refus, cette absence de toutes jouissances, est comme une nuit pour toutes les tendances et les sens de l'homme. Le second motif vient du moyen que l'on emploie ou du chemin par lequel l'âme doit passer pour arriver à l'union. Ce moyen est la foi, qui, obscure elle-aussi, est pour l'entendement comme une nuit. Le troisième vient du terme où l'âme tend, c'est-à-dire de Dieu: comme il est incompréhensible et infiniment parfait, on peut bien l'appeler une nuit obscure pour l'âme en cette vie. Ces trois nuits doivent passer par l'âme, ou plutôt l'âme doit passer par ces nuits avant d'atteindre l'union avec Dieu.

 Nous en trouvons une image au livre de Tobie, dans ces trois nuits que, sur ordre de l'ange, le jeune Tobie devait passer avant de s'unir à son épouse (Tob, VI, 18). La première nuit, il devait consumer par le feu le foie du poisson, qui est le symbole du coeur affectionné et attaché aux choses de ce monde; de même, si l'on veut marcher dans cette voie qui mène à Dieu et purifié de tout ce qui est créature. C'est dans cette purification que l'on met en fuite le démon qui exerce son pouvoir sur l'âme à cause de son attachement aux choses temporelles et corporelles.

 L'ange dit à Tobie que dans la seconde nuit il serait admis à partager la société des saints patriarches qui sont nos Pères dans la foi; cela signifie que l'âme en passant par la première nuit, c'est-à-dire en se privant de tous les objets qui flattent les sens, entre immédiatement dans la seconde nuit, où elle reste dans la solitude et la nudité de la foi, qui seule la dirige et qui ne tombe pas sous les sens.

 L'ange dit à Tobie que la troisième nuit il obtiendrait la bénédiction, qui signifie Dieu lui-même; à la faveur de la seconde nuit qui figure la foi, il se communique en effet peu à peu à l'âme d'une manière si secrète et si intime qu'il est comme une autre nuit pour elle, car cette communication est beaucoup plus obscure que les autres, comme nous le dirons bientôt.

 Une fois passée cette troisième nuit, et achevée cette communication de Dieu à l'esprit qui a lieu ordinairement lorsque l'âme est plongée dans de profondes ténèbres, s'accomplit aussitôt l'union avec l'Épouse c'est-à-dire la Sagesse de Dieu.

 L'ange, en effet, a dit à Tobie qu'après la troisième nuit il s'unirait à son épouse dans la crainte de Dieu ce qui signifie que si la crainte est parfaite, l'amour de Dieu est parfait, et c'est alors que s'opère par l'amour la transformation de l'âme en Dieu.


Ces trois parties de la nuit ne sont en somme qu'une nuit, qui a trois parties comme la nuit naturelle. La première, celle des sens, correspond à la première partie de la nuit naturelle, alors que nous finissons par perdre de vue les choses qui nous entourent; la seconde, celle de la foi, correspond au milieu de la nuit, alors que tout est profondément obscur; et la troisième, qui est Dieu, correspond à l'aurore, qui est déjà proche de la lumière du jour.

 Pour mieux comprendre cette doctrine, nous parlerons de chacune de ces nuits en particulier.


 

Chapitre III (extraits)

 C'est ce détachement qui fait l'âme libre et vide de tous les biens qu'elle pourrait posséder. Or les biens de ce monde n'occupent pas l'âme et ne lui nuisent pas, puisqu'ils ne pénètrent pas en elle; ce qui lui est nuisible, c'est l'attachement à ces biens et le désir qu'elle en a.


 

Chapitre IV (extraits)

Il est nécessaire que l'âme qui veut arriver à l'union divine passe par cette nuit obscure de la mortification de ses tendances et du renoncement à tous les plaisirs des biens sensibles. En voici la cause. Toutes les affections qu'elle porte aux créatures sont devant Dieu comme de pures ténèbres; tant qu'elle y est plongée, elle est incapable d'être pénétrée de la pure et simple lumière de Dieu. Elle doit donc tout d'abord les rejeter; car la lumière est incompatible avec les ténèbres. Saint Jean dit, en effet, que les ténèbres ne l'ont point reçue: Tenebrae eam non comprehenderunt (Jean, I, 5). La raison, c'est que, d'après l'enseignement de la philosophie, deux contraires ne peuvent être contenus dans un même sujet. Or, les ténèbres, c'est-à-dire l'affection que l'on porte aux créatures, et la lumière qui est Dieu, sont contraires et il n'y a entre elles ni ressemblance ni rapport, ainsi que l'enseigne saint Paul en s'adressant aux Corinthiens: Quae societas luci ad tenebras? « Quel rapport y a-t-il entre la lumière et les ténèbres? (II Cor., VI, 14) ». Il suit de là que la lumière de l'union divine ne peut pas s'établir dans une âme, si tout d'abord ses affections aux créatures n'en ont pas été chassées.

 De même, toute la beauté des créatures comparée à la beauté infinie de Dieu n'est que souveraine laideur, comme le dit Salomon au livre des Proverbes: Fallax gratia et vana est pulchritudo: « Trompeurs sont les charmes et vaine est la beauté (Prov. XXXI, 30) ». Ainsi l'âme qui est attachée à la beauté d'une créature quelconque participe devant Dieu à sa laideur. Voilà pourquoi cette âme qui est laide ne pourra se transformer dans la beauté divine, car la laideur est incompatible avec la beauté.



Chapitre V (extraits)

C'est donc une ignorance souveraine de la part de l'âme de se croire capable d'arriver à ce haut état de l'union divine, si tout d'abord elle n'a pas détaché ses tendances de tous les biens naturels et surnaturels qui peuvent lui appartenir (...qui peuvent l'arrêter, comme nous le montrerons plus loin ». P. Silverio); il y a, en effet, une distance infinie entre eux et le don qui est fait en cet état de pure transformation en Dieu. Voilà, pourquoi le Christ, Notre-Seigneur, nous enseigne cette voie du renoncement, lorsqu'il nous dit dans saint Luc: « Celui qui ne renonce pas à tout ce qu'il possède ne peut être mon disciple (Luc. XIV, 33) ». Voilà qui est clair. La doctrine que le Fils de Dieu est venu enseigner en ce monde est celle du mépris de toutes choses créées, qui nous dispose à recevoir l'Esprit de Dieu. Tant que l'âme ne s'est pas détachée des créatures, elle est incapable de recevoir ce divin Esprit et d'arriver à la pure transformation en lui.

 Celui qui veut aimer autre chose avec Dieu montre clairement qu'il fait de Dieu bien peu de cas; il met dans une même balance avec Dieu ce qui, nous l'avons dit, en est infiniment éloigné. L'expérience nous apprend que la volonté, en s'affectionnant à un objet, le met dans son estime au-dessus de tout autre qui serait même bien plus excellent, mais qui ne lui plaît pas autant. Si elle veut jouir également de l'un et de l'autre, elle fait forcément injure au plus digne, puisqu'elle les met injustement sur le même pied. Or il n'y a rien qui puisse être égal à Dieu; c'est donc lui faire une grave injure que d'aimer autre chose avec lui ou d'y porter son affection. Et s'il en est ainsi, que serait-ce si l'âme aimait quelque chose au-dessus de Dieu !



 Telle est la vérité que Dieu a voulu nous donner à entendre quand il ordonna à Moïse de gravir le sommet de la montagne où il devait lui parler. Non seulement il lui commanda d'y monter seul et de laisser en bas les enfants d'Israël, mais il défendit même que les bêtes de somme fussent dans les pâturages voisins de la montagne (Ex. XXXIV, 3). Il montre par là que l'âme qui doit parvenir à cette montagne de la perfection pour communiquer avec Dieu, non seulement doit se détacher de toutes les choses créées et les laisser en bas, mais doit aussi se détacher de toutes ses tendances figurées par les bêtes de somme et ne pas les laisser dans les pâturages qui sont en vue de la montagne, c'est-à-dire dans la jouissance d'autres choses qui ne sont pas Dieu. C'est en lui que tous les désirs sont remplis: c'est l'état de perfection.

 Ainsi donc, la voie et le moyen nécessaire pour monter consistent dans un soin habituel que l'on porte à mortifier les tendances. On arrivera d'autant plus vite au sommet que l'on s'empressera davantage à ce détachement. Tant qu'on ne l'a pas obtenu, on ne parviendra pas au sommet, quelles que soient d'ailleurs les vertus que l'on pratique; et on ne les pratique pas parfaitement si l'âme n'est pas dans la nudité, le dépouillement et le détachement de toutes les tendances.

Ainsi donc, la voie et le moyen nécessaire pour monter consistent dans un soin habituel que l'on porte à mortifier les tendances. On arrivera d'autant plus vite au sommet que l'on s'empressera davantage à ce détachement. Tant qu'on ne l'a pas obtenu, on ne parviendra pas au sommet, quelles que soient d'ailleurs les vertus que l'on pratique; et on ne les pratique pas parfaitement si l'âme n'est pas dans la nudité, le dépouillement et le détachement de toutes les tendances.

Voilà ce que l'on obtient dans l'état d'union. L'âme n'y est plus qu'un autel où Dieu reçoit l'adoration, la louange et l'amour, et où il habite seul. Voilà pourquoi il avait prescrit que l'autel sur lequel devaient lui être offerts les sacrifices fût vide à l'intérieur (Ex. XXVII, 8). Il voulait faire comprendre à l'âme qu'il la veut dégagée de toutes les choses créées, pour être digne de servir d'autel à Sa Majesté.



 

Chapitre VII (extraits)

Il y a un second genre de mal positif que les tendances causent à l'âme: elles la tourmentent et l'affligent; elles la rendent semblable à celui qui est attaché par des liens à un objet et qui n'a pas de repos tant qu'il n'en est pas délivré. David dit à ce propos: « Les liens de mes péchés, c'est-à-dire mes tendances, m'ont enserré de toutes parts (Ps. CXVIII, 61). » Si celui qui s'étend tout nu sur des épines ou des pointes aiguës est tourmenté et affligé, il en est de même de l'âme quand elle s'appuie sur ses tendances; celles-ci, en effet la blessent, la chagrinent, s'attachent à elle et la torturent. C'est là ce que dit David: « Ils m'ont circonvenu comme des abeilles qui m'ont piqué de leurs dards et m'ont embrasé comme le feu embrase les épines (Ps. CXVIII, 12). » Car nos tendances, qui sont de véritables épines, activent le feu de nos angoisses et de nos tourments. De même que le laboureur qui a en vue la moisson, pique et tourmente le boeuf attaché à la charrue, ainsi la concupiscence afflige l'âme par ses tendances dans le but d'obtenir ce qu'elle veut.

 

Chapitre VIII (extraits)

 Il y a un troisième mal causé par nos tendances à l'âme. Elles aveuglent l'âme et obscurcissent la raison. De même que les vapeurs obscurcissent l'air et interceptent les rayons du soleil, ou qu'un miroir terni ne peut reproduire nettement l'objet qui lui est présenté, ou qu'une eau bourbeuse ne peut reproduire les traits de celui qui s'y regarde, de même l'âme qui cède à ses tendances a son intelligence obscurcie; elle ne laisse pas le soleil de la raison naturelle ni le soleil surnaturel de la sagesse de Dieu l'investir et l'éclairer. Aussi le prophète royal a dit à ce propos: « Mes iniquités m'ont environné, et je n'ai pu voir la lumière (Ps. XXXIX, 13). » Par cela même que l'intelligence est obscurcie, la volonté est affaiblie et la mémoire est engourdie, en un mot le désordre s'est introduit dans les opérations de l'âme; car ces puissances dépendent dans leurs opérations de l'entendement: si l'entendement est aveuglé, les autres puissances ne peuvent être que dans le trouble et dans le désordre. Aussi David a-t-il dit: « Mon âme est dans un trouble profond (Ps. VI, 4) », ce qui revient à dire que ses puissances sont dans le désordre.



Chapitre IX – toujours Livre 1er (extrait)

si les opérations de l'âme sont désordonnées et tournées vers un but opposé à la loi de Dieu, c'est-à-dire si elle est absorbée par les créatures, elle a, dit Jérémie, une face plus noire que le charbon.

 

 Sans doute, l'âme viciée par ses tendances n'en reste pas moins, quant à son être naturel, aussi parfaite que Dieu l'a créée, mais dans son être moral elle est devenue abominable, souillée, pleine de ténèbres, remplie de tous les maux que nous venons de décrire et de beaucoup d'autres encore. Il y a plus, n'aurait-elle qu'une seule tendance désordonnée, comme nous le dirons plus loin, et alors même qu'il ne s'agirait pas d'un péché mortel, cela suffirait pour la rendre tellement obscure, souillée et laide, qu'il lui serait absolument impossible de contracter quelque union avec Dieu (Les éditions anciennes mettaient: « contracter l'union parfaite avec Dieu »). Elle n'y parviendra pas tant qu'elle ne se sera pas mortifiée. Quelle ne sera pas, par conséquent, la laideur de l'âme qui est complètement entraînée par toutes ses passions et livrée à toutes ses tendances? Combien ne sera-t-elle pas éloignée de la pureté de Dieu? Les paroles ne sauraient expliquer, ni même la raison comprendre, la variété des impuretés que la variété des tendances cause à l'âme. Si on pouvait le dire et le faire comprendre, on serait étonné et touché de compassion en voyant comment chacune d'elles, selon sa qualité et son degré d'intensité, y met son empreinte et sa couche de souillure et de laideur, comme aussi il peut y avoir sous un seul aspect seulement tant de différences de souillures et dans chaque degré de souillure. L'âme du juste possède une seule perfection: la rectitude; elle est comblée de dons innombrables qui sont du plus haut prix, et d'une foule de vertus splendides; et cependant chacune d'elles diffère de l'autre, et a sa grâce spéciale, selon les affections diverses qui la portent vers Dieu; ainsi l'âme entraînée par des tendances diverses vers les créatures se couvre avec elles d'une variété innombrable de souillures et de laideurs.



Chapitre X (extraits)

Les tendances affaiblissent encore la force de l'âme parce qu'elles sont pour elle ce que sont pour l'arbre les jeunes pousses et les rejetons qui, naissant tout autour, lui dérobent la sève et l'empêchent de produire des fruits abondants. C'est de ces âmes que Dieu parle lorsqu'il dit: « Malheur aux femmes qui seront enceintes ou nourrices dans ces jours-là (Mat. XXIV, 19). » Ainsi en est-il de nos tendances. Si on ne les mortifie pas, elles enlèveront peu à peu sa force à l'âme, et elles grandiront pour sa perte, comme les rejetons pour celle de l'arbre. Aussi Notre-Seigneur nous recommande dans l'Évangile d'avoir les reins ceints (Luc, XII, 35), c'est-à-dire d'avoir les tendances mortifiées.



Chapitre XI (extraits)

 Ainsi en est-il de l'âme qui est attachée à un objet quelconque. Quelle que soit sa vertu, elle n'arrivera pas à la liberté de l'union divine. Nos tendances et nos attaches ont la même propriété que la remora possède, dit-on, sur le navire: bien que ce soit un poisson très petit, s'il parvient à s'attacher au navire, il l'arrête et l'empêche de naviguer et d'arriver au port. C'est une pitié de voir certaines âmes; elles sont comme de riches navires, chargées de bonnes oeuvres et d'exercices spirituels, de vertus et de faveurs divines, mais elles n'ont pas le courage d'en finir avec un petit attrait, une légère attache ou affection, ce qui est tout un; aussi ne progresseront-elles pas; elles n'arriveront pas au port de la perfection. Et cependant que leur fallait-il pour cela? Il suffisait d'un bon coup d'aile pour achever de rompre le fil d'attache ou enlever cette remora à leurs tendances. Dieu les a déjà aidées à briser d'autres liens beaucoup plus forts des affections qu'elles portaient au péché et aux vanités. Aussi est-il vraiment déplorable de voir que pour une attache à un enfantillage que Dieu leur a laissé à vaincre par amour pour lui et qui n'est qu'un simple fil, un léger duvet, elles cessent d'avancer et n'arriveront jamais à ce bien incomparable de l'union avec Dieu. Il y a pire encore. Non seulement elles n'avancent pas, mais cette attache les fait aller à reculons, elles perdent ce qu'elles avaient acquis durant tant de temps et au prix des plus grandes fatigues. C'est une vérité bien connue: si l'on n'avance pas dans ce chemin spirituel en remportant des victoires, on recule; si l'on ne gagne pas, on perd.



C'est ce que Notre-Seigneur a voulu nous signifier quand il a dit: « Celui qui n'est pas avec moi est contre moi (Mat. XII, 30). » Celui qui n'a pas soin de réparer la petite fente d'un vase verra toute sa liqueur s'en échapper. « L'Ecclésiastique » nous donne cet enseignement: « Celui qui méprise les petites choses tombera peu à peu dans les grandes (Eccl. XIX, 1). » Il nous dit de plus: « Une seule étincelle suffit pour allumer un grand feu (Ibid. XI, 34) ». De même une imperfection suffit pour en attirer une autre, et celle-ci d'autres encore. On ne verra jamais une âme qui a négligé de vaincre une tendance, qui n'en ait beaucoup d'autres provenant de la même faiblesse et imperfection qu'elle devait surmonter. Nous l'avons vu. Beaucoup de personnes favorisées de Dieu étaient parvenues à un très haut détachement et à une très grande liberté spirituelle; et par cela seul qu'elles ont commencé à se laisser aller à quelque petite attache, à un peu d'affection, sous prétexte de bien, de conversation et d'amitié, ont perdu peu à peu l'esprit de ferveur, le goût des choses de Dieu et l'amour de la solitude; elles ont perdu leur allégresse et leur constance dans les exercices spirituels; elles ne se sont point arrêtées qu'elles n'eussent tout perdu. Et pourquoi? Uniquement parce qu'elles n'ont pas dès le début mortifié le plaisir sensible, ni gardé leur coeur pour Dieu seul.


Cela nous donne à comprendre que, pour entrer dans la divine union, ce qui est dans l'âme, que ce soit peu ou beaucoup, petit ou grand, doit tout d'abord mourir, et que l'âme n'en conserve aucun désir, et en soit tellement détachée qu'elle soit comme une étrangère pour tout. C'est ce que nous enseigne saint Paul quand il dit aux Corinthiens: « Je vous le dis, mes frères, le temps est court; ce qui nous reste à faire et ce qui convient, c'est que ceux qui ont des femmes soient comme s'ils n'en avaient pas; que ceux qui pleurent la perte des biens de ce monde soient comme s'ils ne pleuraient pas; que ceux qui se réjouissent soient comme s'ils ne se réjouissaient pas; ceux qui achètent, comme s'ils n'en usaient pas (I Cor. VII, 29) ». Voilà ce que nous dit l'Apôtre. Il nous enseigne combien l'âme doit être libre de toute attache pour s'élever à Dieu.



LIVRE DEUXIEME (extraits)  << ici >>

EXPLICATION DE LA STROPHE
 

Dans cette seconde strophe l'âme chante l'heureux sort qu'elle a eu de pratiquer le dénûment de l'esprit par rapport à toutes ses imperfections spirituelles et tendances égoïstes dans les choses spirituelles. Son sort a été d'autant plus heureux qu'il y avait plus de difficulté pour pacifier cette partie spirituelle de sa demeure et entrer dans ces ténèbres intérieures qui consistent dans le détachement spirituel par rapport à toutes les choses sensuelles et spirituelles; car l'âme n'a alors d'autre appui que la foi pure pour aller à Dieu. Aussi cette voie s'appelle escalier secret, et en effet tous les degrés et articles de la foi que l'âme suit sont secrets et cachés aux sens et à l'entendement. Voilà pourquoi l'âme est dans les ténèbres par rapport à la lumière naturelle des sens et de l'entendement; elle passe au-delà des limites de la nature et de la raison pour gravir ce divin escalier de la foi; par là elle arrive et pénètre jusqu'aux profondeurs de Dieu.

 

 Elle dit qu'elle était déguisée, parce que la foi qui l'a guidée dans son ascension lui a fait changer sa forme et sa manière d'être naturelle pour revêtir une forme divine. C'est grâce à cette transformation qu'elle n'a pas été reconnue ni retenue par les choses de la nature et de la raison ou par le démon. Aucun de ces trois ennemis ne peut lui nuire si elle marche par ce chemin de la foi. Il y a plus: l'âme alors est tellement cachée, protégée, et étrangère à tous les artifices du démon, qu'elle s'avance véritablement, comme le dit la strophe dans les ténèbres et en cachette, c'est-à-dire par rapport au démon, à qui la lumière de la foi est plus funeste que les plus épaisses ténèbres. Nous pouvons donc le dire, l'âme qui se guide par la lumière de la foi est cachée au démon et à l'abri de ses coups, comme nous le montrerons plus clairement dans la suite. Aussi chante-t-elle elle-même qu'elle est sortie dans les ténèbres et en sûreté. Celui qui a l'heureux sort de suivre le chemin obscur de la foi, et la choisit pour l'accompagner, lui pauvre aveugle, s'élève au-dessus de ses représentation naturelles et des raisonnements pour avancer en toute sécurité, comme nous l'avons dit.

 L'âme ajoute qu'elle est sortie par cette nuit de l'esprit;

quand sa demeure était déjà en paix,

c'est-à-dire quand sa partie raisonnable et spirituelle était déjà pacifiée. Lorsque l'âme, en effet, est sortie de sa demeure et est arrivée à l'union divine, c'est qu'elle tient dans la paix toutes les puissances naturelles, et sa partie spirituelle domine l'activité et l'inquiétude de ses sens. Elle ne dit donc pas qu'elle est sortie avec anxiété, comme dans la première Nuit des sens. Pourquoi? Parce que pour entrer dans la Nuit des sens et se dépouiller du sensible, il fallait qu'elle eût éprouvé les angoisses de l'amour sensible. Mais pour achever de pacifier la demeure de son esprit, il ne lui faut que fixer ses facultés, tous ses attraits et ses tendances spirituelles dans la foi pure. Cela fait, elle s'unit avec le Bien-Aimé par une union pleine de simplicité et la pureté d'amour et de ressemblance.



 Il faut remarquer, en outre, que dans la première strophe où elle parle de la partie sensitive, l'âme dit qu'elle est sortie par une nuit obscure; mais ici où elle parle de la partie spirituelle, elle dit qu'elle est sortie dans les ténèbres; au milieu de la nuit, si grande que soit l'obscurité, on y voit encore un peu; mais quand l'obscurité est complète, on ne voit plus rien. Ainsi dans la nuit des sens il y a encore une certaine lumière, car l'entendement et la raison ne sont pas frappés de cécité. Mais la nuit de l'esprit, qui est la foi, prive de toute lumière et l'entendement et les sens. Aussi l'âme qui est dans cette nuit dit qu'elle s'avançait dans les ténèbres et en sûreté, ce qu'elle ne disait pas dans la nuit des sens. Moins l'âme agit en vertu de ses aptitudes personnelles, plus sa marche est sûre, car plus elle agit par la foi. C'est là ce que nous expliquerons longuement dans ce livre, où nous parlerons de choses très importantes pour la véritable spiritualité. Il est vrai qu'elles offrent quelque obscurité, mais elles s'enchaînent si bien les unes aux autres qu'elles s'éclairent mutuellement et que, à mon avis, on les comprendra très bien.







Quelques chapitres avant, saint Jean de la Croix nous résume ce à quoi l’âme doit arriver à vivre :

Livre 1 chapitre XIII

1. Pour arriver à goûter tout, veillez à n'avoir goût pour rien.
2. Pour arriver à savoir tout, veillez à ne rien savoir de rien.
3. Pour arriver à posséder tout, veillez à ne posséder quoi que ce soit.
4. Pour arriver à être tout, veillez à n'être rien en rien.
5. Pour arriver à ce que vous ne goûtez pas, vous devez passer par ce que vous ne goûtez pas.
6. Pour arriver à ce que vous ne savez pas, vous devez passer par où vous ne savez pas.
7. Pour arriver à ce que vous ne possédez pas, vous devez passer par où vous ne possédez pas.
8. Pour arriver à ce que vous n'êtes pas, vous devez passer par ce que vous n'êtes pas.
 

MOYEN
DE NE PAS EMPÊCHER LE TOUT
 

1. Quand vous voulez vous arrêter à quelque chose, vous cessez de vous abandonner au tout.
2. Car pour venir du tout au tout, il faut se renoncer du tout au tout.
3. Et quand vous viendrez à avoir tout, il faut l'avoir sans rien vouloir.
4. Car si vous voulez avoir quelque chose en tout, vous n'avez pas purement en Dieu votre trésor.

C'est dans ce dénûment que l'esprit trouve sa paix et son repos. Comme il ne désire rien, rien d'en haut ne le fatigue, rien d'en bas ne l'opprime, car il est dans le centre de son humilité; si au contraire il désire quelque chose, c'est cela même qui est pour lui fatigue et tourment.



Pour continuer à mieux comprendre voici d’autres extraits :


Livre II chapitre IV

Ainsi en est-il de l'âme. Elle est toujours, au point de vue naturel, investie de la lumière divine de l'être infini. Cette lumière même demeure en elle, comme nous l'avons dit. Or si l'âme se met dans les dispositions voulues, c'est-à-dire si elle se purifie de toutes les taches ou souillures formées par les créatures, si par conséquent elle met sa volonté en accord parfait avec celle de Dieu, car l'amour que l'on a pour Dieu consiste à se dépouiller de tout ce qui n'est pas lui, l'âme devient immédiatement toute illuminé et transformée en Dieu. Dieu lui communique si bien son être surnaturel qu'elle semble Dieu lui-même; selle possède ce que Dieu possède; l'union provenant de cette souveraine faveur est telle que toutes les choses de l'âme ne font qu'un avec les choses de Dieu, l'âme paraît être Dieu plutôt qu'âme; elle est Dieu par participation. Sans doute, elle conserve son être naturel, aussi distinct de Dieu qu'auparavant malgré sa transformation, comme la vitre est distincte du rayon tout en étant éclairée par lui.

 De là il suit clairement que le moyen pour l'âme de parvenir à l'union divine, comme nous l'avons dit, ne consiste pas dans ses pensées, dans ses goûts, dans ses sentiments, ou son imagination qui cherche à se représenter Dieu d'après un mode naturel ou dans un procédé quelconque, mais il consiste dans la pureté et l'amour, c'est-à-dire dans le dépouillement et l'abnégation de tout en vue de Dieu seul. Mais comme il ne peut y avoir de transformation parfaite s'il n'y a pas une pureté parfaite, l'illumination et l'union de l'âme avec Dieu seront plus ou moins grandes et en rapport avec sa pureté. Or, cette union, je le répète, ne sera pas absolument parfaite, tant que l'âme ne sera pas complètement purifiée et limpide.

 

 Voici une autre comparaison qui fera bien comprendre cette vérité. Représentez-vous un tableau achevé, renfermant une foule des détails les plus parfaits, et rehaussé des émaux les plus délicats et les plus fins; quelques-uns même sont tellement parfaits qu'on ne peut guère en apprécier la finesse et l'excellence. Or supposez quelqu'un qui a une vue peu claire et imparfaite, il n'y découvrira que peu de beautés et de perfections; celui qui l'aura meilleure, en découvrira davantage; et enfin celui dont la puissance sera plus excellente, les verra encore mieux; car dans ce tableau il y a tant à voir, que, malgré tout ce qu'on a pu y admirer de merveilleux, il y aura toujours beaucoup plus à contempler.

 Ainsi, pouvons-nous le dire, en est-il des âmes lorsqu'elles sont éclairées par Dieu et transformées en lui.

 Sans doute une âme arrive à l'union d'après le degré plus ou moins grand de ses aptitudes, et ce degré n'est pas le même pour toutes. Il dépend de la grâce que Dieu accorde à chacune; et il est semblable à celui des saints qui voient Dieu dans le ciel. Les uns le voient d'une manière plus parfaite que les autres; mais tous le voient; tous sont contents et heureux, parce que leur capacité dépend des mérites plus ou moins grands qu'ils ont acquis durant leur vie mortelle. Aussi, de même que nous rencontrons sur la terre certaines âmes qui jouissent d'une égale paix et tranquillité dans leur état de perfection et que chacune d'elles est satisfaite, cependant l'une d'elles peut être beaucoup plus élevée que les autres dans son union avec Dieu; mais toutes sont également satisfaites, parce que la capacité de chacune d'elles est remplie. Quant à l'âme qui n'arrive pas à une pureté conforme à la capacité que Dieu lui a donnée, elle ne parviendra jamais à la satisfaction véritable; elle n'a pas encore opéré dans ses puissances le dépouillement et le vide qui sont exigés pour la pure union avec Dieu.

Que Dieu nous aide à aller vers notre union d'amour parfaite avec Lui.
Que nos âmes soient humbles afin de recevoir les grâces nécessaires à cela.

En union de prière
Véronique J.





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Méditer l'amour de Jésus-Christ durant Sa Passion, pour ne pas juger

3 Février 2009, 21:35pm

Publié par Véronique (Lala)

Si nous jugeons notre frère, nous jugeons Dieu Lui-même.
Nous devrons en répondre, sans compter les souffrances que nous engendrons au coeur de Dieu.

pour nous aider à ne pas juger... mais à ne faire qu'aimer... nous pouvons nous aider en méditant l'amour que Jésus-Christ avait pendant Sa Passion.

Durant toutes Ses souffrances, Jésus-Christ n'a fait qu'aimer... il n'a jamais cessé de prier pour ses ennemis.

Faisons de même, aimons nos ennemis, bénissons-les, et prions pour eux afin qu'ils trouvent eux aussi le chemin de l'amour qu'est le coeur de Notre-Seigneur Jésus.

Méditons donc souvent l'amour de Jésus pendant Sa Passion, afin de devenir des êtres d'amour et de ne plus être des esprits de critiques, de médisance, de calomnies, de méchanceté, de bavardages, de haine, de colère... oui... devenons des âmes d'amour à l'image d'amour qu'est le coeur de Jésus.

En union de prière

Véronique (Lala) 

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Les parents et parrains doivent éduquer les enfants selon l'Evangile

13 Janvier 2009, 22:04pm

Publié par Véronique (Lala)

VATICAN - A l’Angélus, le Pape Benoît XVI rappelle que le Baptême « est-un don, une joie, mais aussi une responsabilité », car les parents et les parrains « doivent éduquer les enfants selon l’Evangile ». Puis le Saint-Père invite à prier pour la VI° Rencontre Mondiale des Familles
Rome (Agence Fides) – Après avoir baptisé un groupe d’enfants dans la Chapelle Sixtine, le Pape Benoît XVI s’est adressé, depuis la fenêtre de son bureau, aux fidèles réunis pour la récitation de l’Angélus. Rappelant la fête du Baptême du Seigneur Jésus, le premier acte de la vie publique de Jésus, le Saint-Père a souligné que, dans les paroles rapportées par l’évangéliste, prononcées par la voix venue du Ciel : ‘Tu est mon Fils bien-aimé, en toit j’ai mis toutes mes complaisances’ (Marc 1, 10-11), « se révélait ce qu’est la vie éternelle : c’est la relation filiale avec Dieu, tout comme Jésus l’a vécue et nous l’a révélée et nous l’a donnée ».
En citant le rite du Baptême, le Saint-Père a poursuivi en ces termes : « La personne humaine, par le Baptême, est greffée dans la relation unique et singulière de Jésus avec son Père, en sorte que les paroles qui se font entendre du Ciel sur son Fils Unique, deviennent vraies pour chaque homme et pour chaque femme qui renaît de l’eau et du Saint-Esprit : Tu es mon fils, bien-aimé. Chers amis, comme il est grand le don du Baptême ! Si nous nous en rendions compte, notre vie deviendrait un ‘merci’ continu. Quelle joie pour les parents chrétiens, qui ont vu jaillir de leur amour une nouvelle créature, de la porter aux Fonts Baptismaux et de la voir renaître du sein de l’Eglise pour une vie qui n’aura jamais de fin ! Don, joie, mais aussi responsabilité ! Les parents, en effet, avec les parrains, doivent éduquer les enfants selon l’Evangile ».
A ce sujet, le Saint-Père a rappelé le thème de la VI° Rencontre Mondiale des Familles qui se tient à Mexico – « La famille formatrice pour les valeurs humaines et chrétiennes » - qui se tiendra en trois temps 
: le Congrès Théologico-pastoral, le moment de Fête et de Témoignage, et la Messe solennelle, en action de grâces au Seigneur pour les dons du Mariage, de la Famille et de la Vie. « J’ai chargé le Cardinal Secrétaire d’Etat, Mgr Tarcisio Bertone de me représenter ; mais je suivrai en personne avec une vive participation cet événement extraordinaire, en l’accompagnant par la prière, et en intervenant par une vidéoconférence. Dès à présent, chers frères et sœurs, je vous invite à demander sur cette importante Rencontre Mondiale des Familles, l’abondance des grâces divines. Faisons-le en invoquant l’intercession maternelle de la Vierge Marie, Reine de la Famille » (S.L.)
(Agence Fides, 12, janvier 2009)

FIDES

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