7 octobre : Fête de Notre-Dame du Rosaire
7 octobre - Mémoire obligatoire
NOTRE-DAME DU ROSAIRE
En action de grâces de la décisive victoire remportée à Lépante par la flotte chrétienne sur la flotte turque, le premier dimanche d'octobre 1571, le saint pape Pie V institua une fête annuelle sous le titre de Sainte Marie de la Victoire ; mais peu après, le pape Grégoire XIII changea le nom de cette fête en celui de Notre-Dame-du-Rosaire.
Le Rosaire avait été institué par saint Dominique au commencement du XIIIe siècle. Par le zèle des papes, et aussi par les fruits abondants qu'il produisait dans l'Église, il devenait de plus en plus populaire. Au XVe siècle, le bienheureux Alain de La Roche, Dominicain, fut suscité par Marie pour raviver cette dévotion si excellente.
Plus tard, dans les premières années du XVIIIe siècle, parut un homme extraordinaire appelé à bon droit le Dominique des temps modernes, et qui fut le grand propagateur, l'apôtre de la dévotion au saint Rosaire ; c'est saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Depuis saint Dominique, il n'y a pas eu d'homme plus zélé que ce grand missionnaire pour l'établissement de la confrérie du Rosaire : il l'érigeait dans tous les lieux où elle ne l'était pas ; c'est le moyen qu'il jugeait le plus puissant pour établir le règne de Dieu dans les âmes. Il composa lui-même une méthode de réciter le Rosaire, facile à retenir, instructive et pieuse. L'Apôtre de l'Ouest récitait tous les jours son Rosaire en entier, suivant sa méthode, et le faisait de même réciter publiquement tous les jours dans ses missions, et il a fait un point de règle à ses disciples de suivre son exemple.
Par son Rosaire quotidien, Montfort convertissait les plus grands pécheurs et les faisait persévérer dans la grâce et la ferveur de leur conversion ; il pouvait dire : « Personne ne m'a résisté une fois que j'ai pu lui mettre la main au collet avec mon Rosaire ! » Il avait mille industries pour propager et faire aimer le Rosaire : là, c'étaient des bannières représentant les mystères du Rosaire ; ailleurs, d'immenses Rosaires qu'on récitait en marchant, dans les églises ou autour des églises, à la manière du chemin de la Croix. Il exaltait le Rosaire dans ses cantiques ; un tonnerre de voix répondait à la sienne, et tous les échos répétaient, de colline en colline, les gloires de cette dévotion bénie.
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« Par le Rosaire, on peut tout obtenir. Selon une gracieuse comparaison, c'est une longue chaîne qui relie le Ciel et la terre : une des extrémités est entre nos mains et l'autre dans celles de la Sainte Vierge » (Petite Thérèse). Tant que le Rosaire sera récité, Dieu ne pourra abandonner le monde, car cette prière est puissante sur son cœur. Elle est comme le levain qui peut régénérer la terre. La douce Reine du Ciel ne peut oublier ses enfants qui, sans cesse, chantent ses louanges. Il n'y a pas de prière qui soit plus agréable à Dieu que le Rosaire. Aussi l'Eglise nous invite-t-elle à aller le réciter chaque soir, en ce mois d'octobre, devant Jésus réellement présent et exposé sur l'autel. Le mois d'octobre est là. Avec lui l'Eglise appelle ses enfants pour qu'ils récitent en commun les belles prières du Rosaire. Le soir, au moment où la nature fatiguée va s'endormir, les cœurs semblent reprendre une nouvelle énergie pour célébrer les louanges de la Reine du Ciel.
• TEXTES LITURGIQUES (Beatæ Mariæ Virginis a Rosario)
- Actes 1, 12-14 : Persévérer tous ensemble dans la prière avec la Vierge Marie
- Luc 1, 46 : Mon âme exalte le Seigneur ! Exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur
- Luc 1, 26-38 : Annonciation de l’Archange Gabriel à la Vierge Marie
*** Fête dans le calendrier propre à Malte ; Mémoire obligatoire le 8 octobre en Finlande
Mémoire obligatoire le 7 octobre au calendrier de l'Église universelle
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