La Sainte Vierge Marie et mère Yvonne-Aimée de Jésus (de Malestroit)
16 juillet 1941
10 h 30, Elle me dit :
- Il était 4 h 30. La Sainte Vierge est venue en créature de lumière. Voile blanc léger tombant jusqu'à terre. Je me suis levée. J'avais mon voile blanc moi aussi (sans que je me sois aperçue comment il m'avait été mis).
Elle m'a prise contre elle, sur son coeur. On a commencé à parler. "Âme privilégiée... épouse de mon Fils... tu es toute belle... toute blanche... toute Lui."
Elle m'a parlé des âmes que j'avais sauvées. J'ai parlé de vous : "Tu lui diras de me confier ses mains, je les garderai dans les miennes. Qu'il soit fidèle à faire cette offrande. Toi aussi tu les garderas dans les tiennes (1)."
Elle m'a parlé du jour de ma naissance (2). Ce jour-là, elle a mis son signe sur mon front, m'a couverte de son voile virginal. C'est elle qui a choisi mon ange, qui a dit à Lumen de me garder. Le jour de ma naissance, quand elle vint sur mon berceau, elle était accompagnée et suivie d'une légion d'anges. Elle se retourna, me dit-elle, regarda les anges et choisit, parmi eux, le plus lumineux. Alors, elle l'appela : "Viens Lumen (ou Lumière), c'est toi qui veilleras sur elle".
Elle m'a dit que le père d'O. (Odette) avait été grandement soulagé par les deux Messes offertes à son intention (par Mgr P. et Paulo). Elle m'a transmis le merci de cette âme qui s'est approchée un peu plus du Paradis. Elle m'a dit de continuer de prier et de souffrir pour la délivrer.
... La douce conversation se prolongea une heure (de 4 h 30 à 5 h 30).
... A un moment donné, nous étions l'une à côté de l'autre. Elle était sur le fauteil jaune, près de la cheminée. Un instant, je mis ma tête sur son épaule et elle m'entoura de ses bras. Son voile transparent me cachait tout entière. Je sentais son corps glorieux, doucement tiède... son souffle sur mon front.
En partant elle m'a dit : "Je te laisse encore à la terre... On a besoin de toi."
A peu près à ce moment-là, elle me parla de la France, me disant qu'elle en était bien la Reine. "Mais en France, dit-elle, on n'a pas assez d'amour pour mon Fils... c'est cela qui est la source de bien des maux..."
A propos de vous : "Tu l'aimes donc beaucoup ?" me dit-elle d'un ton exquis... Vois devinez ma réponse ! Elle attend que vous l'aimiez. (Un bon chapelet bien dit, pas bousculé, même un chapelet fragmenté... Demandez les vertus qu'elle aime le mieux : charité, pureté, vérité, ferveur, docilité... Des Ave pour la saluer au passage... Dire Ô ma Souveraine et ma Mère... Le Souvenez-vous, ô Marie conçue sans péché... Elle aime tant qu'on lui rappelle son privilège. Ô Marie, je me cache sous votre manteau de Reine... sous votre voile de Vierge... dans votre coeur de Mère...
Tiré du livre :
Une amitié "voulue par Dieu" 1926-1951
père Paul Labutte et Yvonne-AImée de Jésus
Témoignage, lettres et souvenir présentés par Paul Labutte
(1) Allusion à la prière qu'Yvonne-AImée disait chaque jour depuis son enfance et qu'elle m'avait apprise : " Ô ma Souveraine, ô ma Mère, pour vous prouver mon amour je me consacre et me donne tout à vous. Je vous consacre mes yeux, mes oreilles, ma bouche, mes mains, tout mon être. Gardez-moi. Regardez-moi comme votre bien et votre prorpiété."
(2) 16 juillet 1901, à Cossé-en-Champagne (Mayenne)