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Le.blog.catholique.de.Véronique (Blog personnel)

Dieu est venu chercher mon accompagnateur spirituel le père Jean-Claude SAGNE - Merci de vos prières

21 Janvier 2010, 17:15pm

Publié par Véronique

Je viens vous demander de vous joindre à moi dans la prière fraternelle.

En effet, je viens d'apprendre aujourd'hui que mon accompagnateur spirituel, le père Jean-Claude SAGNE a rejoint le Ciel.
Dieu est venu le chercher mardi dernier, le 12 janvier 2010.

Pour moi il est un saint homme, ses conseils étaient simplement que deux ou trois mots, et tant de lumière s'en dégageait.
Il était prêtre dominicain, grand théologien, et spécialiste de la mystique Carmélitaine (Carmel), que je n'ai pas appris de lui mais de tierces personnes. C'était une marque de sa grande humilité.

Ma peine est immense.

Que Dieu prenne soin de Lui, et que le père SAGNE intercède pour ceux et celles qu'il accompagnait et, pour nous tous, car il avait connaissance des nombreux fruits et grâces de mon blog, suite à cela justement, il m'avait dit il y a deux semaines de le continuer alors que je lui avait exprimer le souhait de l'arrêter.

 

Je vous recommande tous les livres du père Sagne.

A Dieu, Frère Jean-Claude Sagne

 

Le frère Jean-Claude Sagne, dominicain du couvent Saint-Abraham de Lyon, est décédé mardi 12 janvier 2010. Il était né à Tours le 16 mai 1936, avait fait profession dans l’Ordre des Prêcheurs le 15 novembre 1958 et avait reçu l’ordination presbytérale le 7 juillet 1963. Ses obsèques ont été célébrées vendredi 15 janvier, en l’église du Saint-Nom de Jésus. Le site du diocèse publie ici le texte du frère Michel Demaison, prieur du couvent Saint-Abraham de Lyon, prononcée lors des funérailles. Retrouvez également ci-dessous le message adressé par le cardinal Philippe Barbarin à la communauté dominicaine de Lyon.

 

Le frère Michel Demaison, prieur du couvent, a évoqué la figure de Jean-Claude Sagne au début de la célébration.

Le moment n’est pas encore venu de retracer les étapes et tous les aspects d’un parcours aussi fécond. Je choisis simplement d’en évoquer quelques traits parce qu’ils font contraste. Je ne voudrais pas, en effet, que nous en restions à une vision trop simpliste, ou limitée aux seules dernières années, de la personnalité du frère Jean-Claude.

Rappelons-nous d’abord que dans sa jeunesse il s’est adonné au scoutisme avec beaucoup de générosité, prenant plaisir aux longues marches et tirant profit de ses entretiens avec les aumôniers. C’est là que sa vocation a germé, avec déjà plusieurs séjours à Lourdes, où il est revenu si souvent. A l’appel des randonnées a succédé plus tard l’attrait des voyages lointains, vers les îles de la Réunion et de Madagascar, et encore récemment à travers la France, toujours pour des objectifs apostoliques.

Le deuxième contraste concerne ses investissements intellectuels. Après avoir démissionné de l’Ecole normale supérieure pour entrer au noviciat, il suivit les sept ans de formation initiale dans l’Ordre. Ensuite, il s’est lancé dans des études prolongées en psychologie sociale à Paris et à Lyon ; elles l’ont conduit à plus de vingt ans d’enseignement à l’Université Lyon II, dont quatre comme directeur de l’UER de psychologie sociale. Ses recherches ont porté, entre autres, sur les repas communautaires, s’appuyant sur des enquêtes dans des groupes de tendance anarchiste non-violente des années 1970. La dernière production issue de cette veine est le bel ouvrage paru il y a quelques mois, La symbolique du repas dans les communautés. De la Cène au repas monastique, où il greffe le rameau d’anthropologie chrétienne sur le tronc de la psychosociologie profane, à moins que ce soit l’inverse. Car simultanément, il n’a jamais cessé de mettre son intelligence au service de sa foi : il approfondit le thème du don - La loi du don est souvent utilisé et cité -, puis élabore une théologie des sacrements, spécialement l’eucharistie, le mariage et la réconciliation, et une théologie spirituelle.

Mais un paradoxe est plus frappant encore : l’engagement indéfectible de Jean-Claude dans l’Ordre dominicain s’est allié à un intérêt croissant, concrétisé dans une pratique assidue, pour deux grandes voies spirituelles : celle du Carmel avec saint Jean de la Croix et celle des Exercices spirituels de saint Ignace. Je crois qu’il a pu suivre les deux sans tension parce qu’il les a ressaisies en ce qu’elles ont d’essentiel : exposer des expériences de la quête de Dieu menant à l’union à Dieu, ce qui passe nécessairement par des méthodes pour discerner et accomplir la volonté de Dieu au quotidien. En un mot, il est entré très tôt dans la demeure de la contemplation, l’une de celles que nous ouvre l’Eglise. Par la contemplation, je reviens à sa vocation dominicaine ; car, par delà la devise bien connue, « Contempler, et transmettre ce qu’on a contemplé », il y va de l’authenticité de ce que nous faisons de l’intuition de saint Dominique.

Entre 1965 et 1975, les bouleversements dont il fit l’expérience directe dans des communautés de l’Ordre l’ont laissé pour un temps intérieurement désemparé, sans qu’il en fît grief à quiconque ou manifestât quelque opposition agressive ou amère. A ce propos, un passage de la dernière lettre qu’il a envoyée, ce 10 janvier, à sa fraternité de l’Annonciation éclaire en profondeur cette ligne de conduite permanente : « Il y a ceci chez les Pères du Désert et chez sainte Catherine de Sienne : plutôt que d’accuser l’autre de son péché en le dénonçant, nous ferions mieux de nous accuser devant lui de ce même péché pour que l’autre réagisse du meilleur de lui-même en nous donnant une parole de vérité et de miséricorde. »

S’il eut alors le sentiment de perdre beaucoup du côté des appuis institutionnels de la vie régulière et de l’oraison, il ne perdit pas la leçon : rien ne marche, rien n’éclaire, rien ne tient en régime chrétien que soutenu par la vérité d’une relation personnelle avec Dieu. Et cette vérité n’est jamais donnée toute prête, elle est une découverte infinie, que nous devons entretenir par la prière liturgique de l’Eglise centrée sur l’eucharistie, par la lectio divina de la Bible et surtout par la passion de Dieu : j’entends passion au sens de pâtir le mystère de Dieu, manifesté en Christ, ultimement sur la Croix ; passion vécue dans l’Esprit Saint, en union avec Marie dans l’intimité de qui Jean-Claude vivait sa filiation au Père ; passion qui nous livre tout entiers aux autres jusqu’à la vraie compassion. Depuis longtemps, par son compagnonnage avec la communauté du Chemin Neuf, par ses retraites dans un cadre monastique, il n’a cessé de nourrir ou de creuser le désir d’une relation filiale, simple, abandonnée, avec le Dieu de miséricorde. J’ai prononcé trois mots qui résument l’essentiel de son message : simplicité, abandon, miséricorde. Ils ponctuaient sa prédication, ils inspiraient son apostolat.

Car il faut souligner enfin pourquoi, le frère Jean-Claude est resté attaché de tout son être au choix de ses vingt ans, l’Ordre des frères prêcheurs. Il y a trouvé et cultivé un mode de vie commune qui était vital pour lui ; il y a trouvé un héritage intellectuel qui, avec saint Thomas, a structuré sa réflexion théologique, et un lieu de partage ouvert sur la pensée contemporaine. Il a surtout trouvé dans l’Ordre un soutien à son zèle apostolique qui ne s’est jamais relâché jusqu’à la veille de sa mort : travail de lecture et d’écriture, souci de transmettre et de publier, disponibilité pour écouter et conseiller dans ses nombreux accompagnements personnels.

Ses premiers troubles neurologiques sont apparus vers 1989, ils ont progressé lentement mais inexorablement. C’est dire qu’il était devenu familier de la souffrance, surtout de l’anxiété de savoir qu’elle était le signal d’une dégradation et d’une dépendance qui ne feraient que s’aggraver. Cette épreuve fait partie intégrante de son aventure intérieure, de son chemin de sainteté. Jusqu’à la dernière heure, il a fait l’expérience que nous n’en avons jamais fini avec l’abandon à la miséricorde de Dieu.

Fr. Michel Demaison, op





 Message du cardinal Philippe Barbarin

Mon Père,

Avec vous et tous les frères prêcheurs, je présente au Seigneur la vie de votre frère Jean-Claude Sagne.

Je serai particulièrement uni à vous, dans la célébration eucharistique de ce vendredi, pour le confier à la miséricorde de Dieu et pour rendre gloire de tout ce que nous avons reçu par son intermédiaire, à savoir un bel enseignement spirituel, un constant témoignage de joie, une charité attentive à tous, et particulièrement aux pauvres...

J’étais très heureux de le retrouver à mon arrivée à Lyon en 2002. La première fois que je l’avais rencontré, c’était à Madagascar auprès du cardinal Armand Gaëtan, dont les obsèques sont célébrées ce même vendredi à Tananarive.

Que le Seigneur veille sur tous ceux qui étaient proches du père Sagne, ses frères, sa famille, ses amis, et qu’Il prenne soin de celles et de ceux que Jean-Claude Sagne accompagnait dans leur chemin de vie et de prière.

Bien fraternellement à vous dans le Seigneur, dont la Résurrection nous affirme qu’avec la mort la vie n’est pas détruite, mais qu’elle est transfigurée.

Philippe cardinal Barbarin

 SOURCE
 



En union de prière fraternelle pour le repos de son âme

Véronique





 

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S
<br /> chère Véronique, j'ai bien connu aussi le Père Sagne et je suis comme vous dans la peine. cet homme était si bon et si profond, ses conseils surs. Il avait confiance en vous, je le sais. Alors<br /> continuez la route, il vous accompagnera !<br /> Bon courage, et en union sincère de prières<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Il est vrai que le père SAGNE me faisait confiance, me faisant comprendre que malgré toutes les tempêtes qui peuvent s'acharner en notre âme, Dieu est toujours là, fidèle, et<br /> que c'est justement dans ces moments que Dieu nous élève davantage vers Lui par notre abandon fidèle, amoureux et total.<br /> <br /> Courage à vous aussi.<br /> <br /> En union de prière fraternelle pour tous, toujours.<br /> votre soeur Véronique J.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
Y
<br /> Oui, on va prier pour lui, mais aussi pour que le Seigneur vous donne un bon accompagnateur spirituel, qui puisse bien comprendre le charisme particulier qui est le vôtre.<br /> ym<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Chère Véronique,<br /> je comprends profondément ta tristesse, il va beaucoup te manquer. il devait avoir des connaissances très profondes dans la foi et le comportement que nous devons avoir, nous les catholiques.<br /> tellement de personnes pensent qu'elles seront sauvées, moi j'ai peur, malgré les confessions, je me dis que tous les jours on pèche, et j'ai toujours la crainte de mourir sans être confessée, je<br /> demande toujours cette divine grâce à la très Sainte Vierge Marie.<br /> Je suis en union de prières avec toi. je t'embrasse bien fort.<br /> Jany.<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> La miséricorde de Dieu est grande et son amour infini, Il sait reconnaître le désir du coeur de chacun.<br /> Nous ne pouvons pas être parfaits dès une confession, le chemin de la perfection est long, mais Dieu est si bon qu'Il est patient avec nous et nous montre nos erreurs en nous respectant, prenant<br /> en compte ce que nous sommes en fonction de notre caractère, de nos envies, de notre abandon et de nos souffrances.<br /> Courage Jany, soyez en paix, laissez Dieu agir en vous. Il sait mieux que vous ce qu'il vous faut. Faites Lui confiance, aimez Le prier, L'adorer, Le contempler, ..., et laissez-vous faire par le<br /> Ciel, n'ayez pas peur.<br /> Merci à tous de votre soutien<br /> <br /> En union de prière fraternelle pour tous, toujours<br /> Véronique J.<br /> <br /> (vivement que mon ordinateur soit réparé, mais en attendant plus de prières et de moments de silence font beaucoup de bien)<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> chère veronique , je vous prèsente mes sincères condoleances pour le decès de votre père spirituel<br /> je prierais pour son âme mais je ne m'inquiète pas pour le père sagne, le seigneur va le prendre sous son aile<br /> je m'inquiète pour vous, si vous avez besoin de parler, je suis là,<br /> je prierais pour que vous trouviez un autre père spirituel aussi bon et humain que le père sagne<br /> je vous embrasse jocelyne<br /> <br /> <br />
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G
<br /> De vous voir si triste me peine, je comprend votre douleur de perdre ce prêtre si cher à votre âme.<br /> Prenez bien le temps de vivre cette perte en votre coeur, vos larmes sont des diamants dans les mains de Dieu.<br /> Avec toute ma tendresse de petite soeur.<br /> Grace<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Requiescat in pace.<br /> <br /> <br />
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P
<br /> Union de prière, Chère Véronique<br /> <br /> Francine<br /> <br /> <br />
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A
<br /> chère Véronique<br /> Je prierai pour vous et lui... Même si c'est dur il est là haut et continuera à vous guider et nous aussi!<br /> Hier je suis retournée voir mon confesseur vu il y a 15 jours...parce-qu'hier matin j'ai fondu en larmes sans raison brutalement. En fait, j'avais vu Jésus dans mon coeur avec le visage tout triste<br /> et couronné d'épines. Je souffrais de le voir triste et je pleurais de plus en plus fort. Pourtant en même temps j'éprouvais de la joie car il me regardait avec amour. J'ai raconté cela hier soir à<br /> mon confesseur. IL m'a dit que c'est l'action de l'Esprit Saint. et cet après-midi je lisais la vie de Ste-Thérèse de Lisieux. J'ai eu la certitude que Dieu m'aimait... et Il vous aime aussi, nous<br /> avons besoin de continuer à lire votre témoignage....<br /> <br /> <br />
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