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Le.blog.catholique.de.Véronique (Blog personnel)

"Ouvre-toi !" - Homélie (Textes liturgiques : Is 35,4-7 ; Ps 145 ; Jc 2,1-5 ; Mc 7,31-37)

6 Septembre 2015, 17:52pm

Publié par Véronique

Dimanche 6 septembre2015 - 23° dimanche du Temps ordinaire

Textes liturgiques : Is 35,4-7 ; Ps 145 ; Jc 2,1-5 ; Mc 7,31-37

« Prenez courage, ne craignez pas, voici votre Dieu […] Il vient lui-même et va vous sauver » (Is 35, 4) Ce message d’espérance que lance le prophète Isaïe et que nous avons entendu comme première lecture se réalise dans le Christ Jésus. C’est lui qui prend l’initiative, c’est lui qui vient. c’est lui qui nous sauve.

Ce matin, nous sommes venus dans cette chapelle pour accueillir Celui qui vient, pour accueillir notre salut. Avons-nous conscience, frères et sœurs, de la nécessité pour chacun d’entre nous d’être sauvé ? Ce verbe “sauverˮ a deux sens, il signifie à la fois être tiré d’un mauvais pas, être délivré d’un ennui, mais il signifie aussi “faire vivreˮ. Et il nous faut accueillir les deux sens ensemble : laisser Dieu nous tirer d’un mauvais pas et le laisser nous faire vivre de sa vie.

Anastasis Bien sûr par la grâce de notre baptême, nous sommes déjà sauvés en germe et en espérance. Mais encore faut-il que nous soyons fidèles aux promesses de notre baptême, encore faut-il que nous accueillons au plus profond de nous-mêmes le salut qui nous est proposé en Jésus-Christ. Oui, pour une part, nous sommes sauvés, mais pour une part, nous avons encore à être sauvés. Qui d’entre nous oserait prétendre qu’il est évangélisé jusque dans les profondeurs les plus ultimes de son être ?

Laissons résonner en nous l’apostrophe sévère que nous lance l’apôtre Jacques dans la deuxième lecture. Imaginons qu’entrent dans cette chapelle par une porte un grand de ce monde et par l’autre un pauvre mendiant, ou un migrants syrien ou africain, saurions-nous les accueillir l’un et l’autre avec les mêmes honneurs ? Nos critères d’accueil, de rencontre de l’autre, sont-ils ceux du monde ou ceux de l’Évangile ? Je crois que nous pouvons aisément reconnaître que l’Évangile n’a pas encore pénétré dans toutes les fibres de notre être et que nos reflexes sont plus souvent humains qu’évangéliques. Oui, frères et sœurs, nous avons encore besoin d’être sauvés. C’est pourquoi il nous faut accueillir le Sauveur qui vient, qui se donne à nous par sa Parole et par son Pain.

Dans l’Évangile de ce jour, Jésus poursuit sa route en pays païens de Tyr à Sidon, dans les territoires de la Décapole « On lui amène un sourd muet et on le prie de poser la main sur lui  » (Mc 7, 32). Admirable confiance de ces personnes, dont on ne nous dit rien d’ailleurs ; admirable confiance de ceux qui « amènent » l’homme à Jésus. « Amener à Jésus et le prier de poser la main » Quelle belle prière, celle qui consiste à « amener à Jésus » en lui demandant seulement de poser la main sur lui.

Il y a là, frères et sœurs, une belle définition de la prière d’intercession. C’est une invitation pour nous à évangéliser notre prière d’intercession. Bien souvent, quand nous faisons des prières d’intercession, sans nous en rendre compte, nous donnons des ordres à Dieu : « fais ceci ; fais cela ; donne la guérison à telle personne ; fais que telle personne ait du travail ; fais que mon petit-fils ait son diplôme ; etc. » Finalement nous donnons des ordres à Dieu pour qu’il soit à notre service. Car nous savons mieux que Lui ce qui nous convient et ce qui convient aux autres. Nous nous faisons le centre… Saint Jean de la Croix, dans son Cantique Spirituel (CS B, strophe 2, § 8) nous indique de quelle manière intercéder. Il nous donne d’abord l’exemple de la Vierge Marie à Cana qui se contente de présenter la situation : « Ils n’ont plus de vin » (Jn 2, 3), puis il évoque les sœurs de Lazare, au lieu d’envoyer demander au Sauveur la guérison de leur frère, se bornèrent à lui représenter : « celui qu’il aimait était malade  » (Jn 11, 3) ».

Présenter simplement la situation pour que Dieu puisse agir selon les desseins de son amour , pour que son Règne puisse advenir dans cette situation ; pour que son Nom soit sanctifié dans cette situation, pour que sa volonté soi faire… Il y a là un chemin de conversion de nos mentalités et de nos manières de faire pour évangéliser nos prières d’intercession. Amener simplement la situation ou la personne au Seigneur, au Sauveur pour qu’il pose sa main sur elle. « Non pas ma volonté, mais ta volonté… » Silencieusement, discrètement dans le secret de ma prière, “amenerˮ à Jésus et le supplier de “toucher de sa mainˮ n’est-ce pas là un acte de charité

Avec discrétion, Jésus se retire à l’écart avec l’homme qui lui a été amené. Jésus ne veut pas faire du sensationnel, du spectaculaire… mais il veut faire vivre. Nous sommes sans doute un peu déroutés de voir Jésus poser des actes très concrets : « il lui mit les doigts dans les oreilles et prenant de la salive, lui toucha la langue, puis les yeux levés au ciel, il soupira » (Mc 7, 33-34). Réalité corporelle de notre foi. Le Verbe de Dieu a pris chair de la Vierge Marie, dont nous fêtons la nativité dans quelques jours. Il a pris un corps d’homme et cela donne une extraordinaire dignité à notre corps tel qu’il est et quel qu’il soit. Les gestes de Jésus nous rappellent que la foi ne se vit pas seulement au niveau de notre intelligence, de notre compréhension des choses. La foi se vit également au niveau de notre corps  : à travers l’eau de notre baptême, l’onction d’huile de notre confirmation ou de notre ordination, le pain et le vin de nos eucharisties… Notre foi s’expérimente de manière corporelle à travers les sacrements, à travers des signes corporels de génuflexions, d’agenouillement, etc.

Jésus lève les yeux pour invoquer le Père et recevoir la force de l’Esprit Saint. Son soupir est un gémissement, une prière qui jaillit dans ce cri « effata, c’est-à-dire ouvre-toi  » (Mc 7, 34). Jésus ne s’adresse pas ici aux oreilles ou à la langue, il s’adresse à l’homme lui-même. Il lui demande de s’ouvrir. Comme le proclame magnifiquement saint Augustin : « ce Dieu qui t’a créé sans toi, ne veut pas te sauver sans toi ». Le Sauveur veut nous voir collaborer à notre Salut. Et notre collaboration consiste simplement à nous ouvrir intérieurement à l’accueil de ce Salut. Consentir à être sauvé ; mais c’est la prière de Jésus à son Père, qui nous obtient la grâce de cette ouverture intérieure.

Cet « effata » faisait partie du rite du baptême. Aujourd’hui, il est laissé à l’initiative du prêtre. Le rituel du baptême précise : « si on le juge bon, le célébrant peut reprendre ici un geste de Jésus dans l’Évangile : il touche les oreilles et la bouche de l’enfant en disant : Effata, ouvre-toi. Le Seigneur Jésus a fait entendre les sourds et parler les muets, qu’il te donne d’écouter sa Parole et de proclamer la foi pour la louange et la gloire de Dieu le Père. » Laissons résonner cet « effata » dans notre cœur, dans notre corps, dans tout notre être en cet aujourd’hui de Dieu. À l’écart dans le secret de notre cœur, laissons Jésus mettre ses doigts dans nos oreilles et sa salive sur notre langue.

Que le Christ Jésus ouvre nos oreilles pour que nous puissions entendre sa Parole et la laisser prendre corps en nous, qu’il délie notre langue pour que nous puissions chanter avec lui la gloire du Père et devenir les témoins de ses merveilles au cœur du monde En venant à nous, le Sauveur nous recrée ; il nous restaure dans notre humanité ; il nous donne de communiquer en écoutant et en parlant : écouter Dieu et lui parler, écouter les hommes et leur parler. Pour ce Salut qui est déjà là et qu’il nous faut sans cesse accueillir et qui vient, rendons-lui grâce dans cette eucharistie. Amen.

fr. Didier-Marie de la Trinité, ocd

Source : http://www.carmel.asso.fr/Homelie-23o-Dim-TO-ouvre-toi.html

 

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Les publicités sur mon blog.

6 Septembre 2015, 17:15pm

Publié par Véronique

Voici un message reçu dernièrement :

"Il est dommage que vous alertiez les gens du danger du spiritisme guérisseur et autre et quand meme temps sur votre site vous méttiez ou acceptiez des pub sur la cartomancie la bible la parole de Dieu ne dit elle pas tu ne dois pas allez voir ceux qui on le don de prédir l avenir ( par les cartes et autre pratique spirite ) car cela est détestable pour JHWH ton Dieu "

 

Il faut savoir que je ne peux rien faire pour ces publicités qui apparaissent sur mon blog, cela fait partie d'accords commerciaux entre over-blog (mon hébergeur) et des sociétés de publicités.

Je n'ai aucun moyen de les enlever, ni de les gérer. A mon grand regret.

Croyez bien que j'en suis la première à en être désolée.

Ceci dit, cela me permet justement de vous metre le lien direct avec la catégorie "Danger..." sur mon blog où trouver des articles de différents dangers dont nous devons nous méfier. Merci en tout cas d'en avoir parlé : http://le.blog.de.lala.over-blog.com/tag/dangers-occultisme-magie.../

Fraternellement

Véronique

 

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PROPHÉTIE... DU PÈRE LOUIS-MARIE PEL.

4 Septembre 2015, 18:32pm

Publié par Véronique

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S’il vous plaît, que cela ne se répète pas !

4 Septembre 2015, 18:10pm

Publié par Véronique

C’est avec une très profonde tristesse que la Conférence des évêques de France a accueilli la nouvelle de la découverte de la dépouille d’Aylan, 3 ans, sur une plage turque.

Les images de cet enfant ont suscité une vive émotion compréhensible et partagée. Cette émotion est aussi celle provoquée par la mort du frère d’Aylan (5 ans) et de leur mère, eux aussi retrouvés sur la plage turque parmi les 11 personnes ayant péri dans ce naufrage.

Et cette émotion est aussi celle des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants morts durant leur exode vers un monde meilleur que leur propre pays.

En juillet 2013, face au drame de Lampedusa, le pape François s’était déplacé « pour réveiller nos consciences pour que ce qui est arrivé ne se répète pas ».

« S’il vous plaît, que cela ne se répète pas ! » avait-il martelé, ajoutant, « la mondialisation de l’indifférence nous rend tous « innommés », des responsables sans nom et sans visage ».

Aujourd’hui, cela se répète….

Nous le savons, la situation est complexe puisque les États ont le droit et le devoir de réguler les flux migratoires dans leur pays. Cependant le Pape François le rappelait lui-même devant les parlementaires européens lors de sa visite à Strasbourg en novembre 2014, l’Union européenne doit offrir « aide et accueil » aux migrants clandestins qui affluent à ses frontières. Des moyens supplémentaires, des actions nouvelles, dépassant les égoïsmes et les peurs doivent être déployés au plan européen.

C’est aussi à tous les niveaux de notre société que cette mobilisation doit se produire, au plan national, au plan local comme d’un point de vue individuel.

Ainsi, tout en soulignant l’action de nombreuses personnes qui s’engagent déjà pour sauver et aider les migrants, la Conférence des évêques de France tient aussi à appeler tous les catholiques et hommes de bonne volonté à apporter leur soutien et à ouvrir leur cœur vers leurs frères afin que leur errance vers une meilleure vie ne les amène plus à la mort.

L’image du petit Aylan nous fait prendre un peu plus conscience de la réalité des drames vécus par les migrants. Dieu nous parle à travers ces évènements et éveille notre conscience. Dans la prière, il nous faut en déchiffrer la signification. En de nombreuses églises, dimanche 6 septembre, les catholiques prieront.

Enfin, l’image d’Aylan nous renvoie à notre propre société et pointe ses égoïsmes, ses dysfonctionnements et ses fragilités. Elle doit nous appeler à un sursaut individuel et collectif. C’est l’accueil de la personne vulnérable, des plus pauvres, des migrants qui sauvera notre société.

« Nous ne sommes plus attentifs au monde dans lequel nous vivons… Nous ne prenons pas soin de ce que Dieu a créé pour tous et nous ne sommes plus capables non plus de prendre soin les uns des autres. Et quand cette désorientation prend les dimensions du monde, on en arrive à des tragédies comme celle à laquelle nous avons assisté. » Pape François, Lampedusa, juillet 2013

Mgr Renauld de Dinechin
Évêque auxiliaire de Paris
Responsable de la pastorale des migrants au sein de la Conférence des évêques de France

Source : http://www.eglise.catholique.fr/espace-presse/communiques-de-presse/400829-sil-vous-plait-que-cela-ne-se-repete-pas/

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Dans Chaque Cœur - Francis Cabrel chante le Christ

1 Septembre 2015, 12:48pm

Publié par Véronique

Une colline comme il y en a partout
Quelqu’un a porté une croix et des clous
Les gens se pressent et restent là debout
Voilà celui qui prétend parler pour nous
On rit de voir les marques à ses genoux
Dans chaque cœur, il peut faire un froid d’igloo
On se bouscule pour voir l’homme blessé
Ce qu’il murmure avec son regard baissé
C’est de l’amour que j’ai voulu vous laisser
L’amour, l’amour, y en aura jamais assez

Il est partout sous chaque étoffe froissé
Dans chaque épine de ma couronne tressée
Les hommes soudain se sont montrés pressés
On l’a fait marcher vers cette croix dressée
Ces mains qui n’avaient jamais fait qu’embrasser
Ca n’a pris qu’un instant pour les traverser
Je vous laisse à ces quelques larmes versées
Et des siècles et des siècles pour y penser

Les mots glissaient de son visage penché
Dans chaque cœur, il y a un printemps caché
C’est le trésor qu’il vous faudra rechercher
Entre les pierres et sous les herbes séchées
Pour le faire boire, un homme s’est approché
Voilà l’espoir auquel il faut s’accrocher
Une colline comme il y en a partout
Quelqu’un a porté une croix et des clous

Pour le faire boire, un homme s’est approché
Dans chaque cœur, il y a un printemps caché

Dans Chaque Cœur - Francis Cabrel chante le Christ

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